Les Alpes deviennent vertes et les conséquences sont visibles depuis l’espace
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Des chercheurs de l’Université de Lausanne et de l’Université de Bâle en Suisse ont utilisé des données satellitaires pour montrer que la végétation au-dessus de la limite des arbres a augmenté dans près de 80 % des Alpes. La couverture neigeuse diminue également, bien que légèrement jusqu’à présent.
Image d’entête : vue des Alpes suisses, du Pischahorn vers les sommets appelés Plattenhörner. (Sabine Rumpf/ Université de Lausanne)
En collaboration avec des collègues des Pays-Bas et de Finlande, les chercheurs ont étudié l’évolution de la couverture neigeuse et de la végétation à l’aide de données satellitaires à haute résolution de 1984 à 2021. Sur cette période, la biomasse végétale au-dessus de la limite des arbres a augmenté dans plus de 77 % de la zone observée. Ce phénomène de « verdissement » dû au changement climatique est déjà bien documenté dans l’Arctique et commence également à être détecté en montagne.
Les Alpes deviennent plus vertes parce que les plantes colonisent de nouvelles zones et que la végétation devient généralement plus dense et plus haute.
Ci-dessous : un avant (image de droite en 1980), après (à gauche en 2022) du verdissement des Alpes, i-dessous sur le site de RechAlp, terrain d’étude. Vous pouvez visualiser la différence sur le site Swisstopo. (Université de Lausanne)
Les auteurs montrent que l’augmentation de la biomasse végétale est principalement due à des changements dans les précipitations et à des périodes de végétation plus longues en raison de la hausse des températures.
Pour leur analyse, les chercheurs ont exclu les régions situées en dessous de 1 700 mètres, les glaciers et les forêts. Dans les autres régions, ils ont constaté que la couverture neigeuse avait sensiblement diminué sur près de 10 % du territoire.
Avec la poursuite du réchauffement climatique, les Alpes passeront de plus en plus du blanc au vert, créant ainsi un cercle vicieux. Les montagnes plus vertes reflètent moins la lumière du soleil et entraînent donc un réchauffement supplémentaire et, à son tour, un nouveau rétrécissement de la couche de neige réfléchissante.
Le réchauffement entraîne également une fonte accrue des glaciers et le dégel du pergélisol, ce qui peut entraîner une augmentation des glissements de terrain, des chutes de pierres et des coulées de boue.
L’étude publiée dans Science : From white to green: Snow cover loss and increased vegetation productivity in the European Alps et présentée sur le site de l’Université de Lausanne : Les conséquences du changement climatique dans les Alpes sont visibles depuis l’espace.
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Des chercheurs de l’Université de Lausanne et de l’Université de Bâle en Suisse ont utilisé des données satellitaires pour montrer que la végétation au-dessus de la limite des arbres a augmenté dans près de 80 % des Alpes. La couverture neigeuse diminue également, bien que légèrement jusqu’à présent.
Image d’entête : vue des Alpes suisses, du Pischahorn vers les sommets appelés Plattenhörner. (Sabine Rumpf/ Université de Lausanne)
En collaboration avec des collègues des Pays-Bas et de Finlande, les chercheurs ont étudié l’évolution de la couverture neigeuse et de la végétation à l’aide de données satellitaires à haute résolution de 1984 à 2021. Sur cette période, la biomasse végétale au-dessus de la limite des arbres a augmenté dans plus de 77 % de la zone observée. Ce phénomène de « verdissement » dû au changement climatique est déjà bien documenté dans l’Arctique et commence également à être détecté en montagne.
Les Alpes deviennent plus vertes parce que les plantes colonisent de nouvelles zones et que la végétation devient généralement plus dense et plus haute.
Un avant (image de droite en 1980), après (à gauche en 2022) du verdissement des Alpes, i-dessous sur le site de RechAlp, terrain d’étude. Vous pouvez visualiser la différence sur le site Swisstopo. (Université de Lausanne)
Les auteurs montrent que l’augmentation de la biomasse végétale est principalement due à des changements dans les précipitations et à des périodes de végétation plus longues en raison de la hausse des températures.
Pour leur analyse, les chercheurs ont exclu les régions situées en dessous de 1 700 mètres, les glaciers et les forêts. Dans les autres régions, ils ont constaté que la couverture neigeuse avait sensiblement diminué sur près de 10 % du territoire.
Avec la poursuite du réchauffement climatique, les Alpes passeront de plus en plus du blanc au vert, créant ainsi un cercle vicieux. Les montagnes plus vertes reflètent moins la lumière du soleil et entraînent donc un réchauffement supplémentaire et, à son tour, un nouveau rétrécissement de la couche de neige réfléchissante.
Le réchauffement entraîne également une fonte accrue des glaciers et le dégel du pergélisol, ce qui peut entraîner une augmentation des glissements de terrain, des chutes de pierres et des coulées de boue.
L’étude publiée dans Science : From white to green: Snow cover loss and increased vegetation productivity in the European Alps et présentée sur le site de l’Université de Lausanne : Les conséquences du changement climatique dans les Alpes sont visibles depuis l’espace.