Une troisième personne "guérie" du VIH après avoir reçu un traitement à base de cellules souches
Un autre malade est débarrassé du VIH, après avoir subi une greffe de cellules souches utilisée pour traiter la leucémie, qui a également supprimé le virus.
Image d’entête : modèle 3D détaillé du virus VIH. (Visual Science)
Le patient, un homme de 53 ans, était auparavant séropositif, mais les niveaux de virus dans son sang sont indétectables depuis 9 ans. Il a cessé d’utiliser des traitements antirétroviraux il y a 4 ans, et le VIH n’a pas refait surface.
Le traitement utilisé, la transplantation de cellules souches hématopoïétiques (HSCT pour Hematopoietic stem cell transplantation), a permis de supprimer le VIH chez deux autres personnes, appelées « patient de Londres » et « patient de Berlin« .
Ce dernier patient, également appelé « patient de Düsseldorf », a d’abord été provisoirement annoncé comme « guéri » du VIH en 2019, peu après l’arrêt des traitements antirétroviraux.
Avec quatre années de données supplémentaires, l’équipe internationale de chercheurs a maintenant décrit avec assurance sa rémission sur la durée.
Comme les patients de Berlin et de Londres, le patient de Düsseldorf était atteint du VIH-1 : le type de VIH le plus courant, représentant plus de 90 % des infections. Une leucémie myéloïde aiguë lui a été diagnostiquée en janvier 2011, et il a reçu une greffe de cellules souches et de cellules immunitaires d’un donneur en février 2013, parallèlement à une chimiothérapie.
De manière cruciale, les cellules souches de ce donneur avaient une propriété spécifique : elles sont appelées cellules souches hématopoïétiques CR5Δ32/Δ32, et elles sont résistantes au VIH.
Pendant la pandémie, nous avons appris que les virus utilisent des « poignées de porte » spéciales appelées récepteurs pour pénétrer dans nos cellules. Tout comme le COVID-19 utilise le récepteur ACE-2 pour infecter les cellules des poumons et d’autres tissus, le VIH utilise un récepteur appelé CCR5 pour infecter les cellules du système immunitaire.
On sait depuis environ 30 ans que certaines personnes sont résistantes à l’infection par le VIH parce que leurs cellules sont dépourvues de récepteurs CCR5 ; le VIH ne peut pas ouvrir la porte et entrer à l’intérieur. Cette étude montre que la transplantation de cellules souches sanguines provenant d’un donneur résistant au VIH a entraîné le développement d’un nouveau système immunitaire résistant au VIH chez un patient séropositif.
En suivant le patient pendant une décennie après la transplantation, les chercheurs ont montré que son système immunitaire résistant au VIH est stable et fonctionne bien, et que le patient reste en bonne santé après avoir arrêté son traitement antiviral pendant quatre ans.
Le patient a donné son consentement éclairé pour l’arrêt de la thérapie antirétrovirale en 2018. Après cela, les chercheurs ne pouvaient toujours pas repérer le VIH dans ses cellules sanguines, ni aucun indicateur de son système immunitaire indiquant que le virus y provoquait une réaction.
Il y avait cependant quelques traces de VIH dans les échantillons de tissus du patient. Lorsque les chercheurs ont testé ces minuscules quantités de VIH sur des souris, ils n’ont pas réussi à faire se propager le virus.
Bien que ces résultats soient prometteurs, on ne sait pas encore si ce type de thérapie est un « remède » à vie, et le risque de transmettre le VIH, bien qu’extrêmement faible, ne sera jamais nul avec cette seule thérapie.
Les chercheurs soulignent également que, pour l’instant, la HSCT est une procédure à haut risque, et qu’elle n’est envisageable que pour certaines personnes atteintes à la fois du VIH-1 et de cancers du sang potentiellement mortels.
Les chercheurs précisent que les innovations dans le domaine de l’édition génétique, comme CRISPR, signifient que nous ne devons plus compter sur des donneurs de cellules souches rares et résistantes au VIH pour traiter ces patients.
Quelques autres personnes séropositives sont entrées en rémission après avoir reçu d’autres traitements cliniques, comme des thérapies immunitaires.
L’étude publiée dans Nature Medicine : In-depth virological and immunological characterization of HIV-1 cure after CCR5Δ32/Δ32 allogeneic hematopoietic stem cell transplantation et présentée sur le site de l’Université Heinrich-Heine de Düsseldorf : “Düsseldorf Patient”: HIV cure after stem cell transplantation confirmed.
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