Guide spatiale : Les conséquences psychologiques de votre long séjour dans l’espace.
Afin de vous préparez à votre futur séjour spatial ou au moins pouvoir connaitre ce que vous pourriez ressentir ou sentir, lors d’un long séjour dans l’espace, mieux vaut être au courant des petits changements psychologiques auxquelles vous pourriez être confrontés.
D’après 10 ans d’observations russes et un rapport sur l’adaptation de l’homme aux vols spatiaux de longue durée, votre esprit en orbite se détraque comme ceci :
Première phase : Vous passerez cette première étape de votre voyage à vous adapter à la microgravité, à un environnement exigu, à subir des maux d’estomac, des maux de tête et le mal de l’espace (désorientation, nausées, vomissements, somnolence). Même si vous avez sommeil, celui-ci ne sera efficace qu’a 26 % : vous révérez beaucoup moins avec une forte réduction du MOR , Mouvement oculaire rapide : phénomène se produisant lors de la phase de sommeil dite sommeil paradoxal et accompagnant les moments de rêve. Vous vous sentirez mal à l’aise, avec aucun tonus musculaire pour effectuer votre travail, c’est pour ces raisons que la plupart des vols spatiaux gardent de belles boites de médicaments à disposition, vous permettant de bien vous réveillez, ainsi que de bien vous endormir. Il ne faut pas oublier qu’en orbite, un tour autour de la Terre prend environ 90 minutes.
Les astronautes à bord de la Station spatiale internationale se tournent vers du modafinil, ou encore Provigil, Alertec, Vigicer ou Modalert, un psychostimulant de la mémoire et de l’humeur. Quand il est temps de se sangler au lit, des somnifères à action rapides, sont utilisés.
Deuxième phase : Vous aurez certainement surmonté tous ses désagréments au bout de 6 semaines et il en faudra 6 de plus pour une adaptation complète.
Troisième phase : Entre la 6e et la 12e semaine, vous vous sentirez un peu morose à bord de votre station spatiale. Des observations russes ont démontré qu’un certain nombre de symptômes sont liés à l’ennui et à l’isolement. Vous devenez extrêmement tendu, irritable et moins motivé. Vous vous emporterez pour un rien, comme pour un collègue cosmonaute qui planerait dans votre espace personnel sans y être invité ou qui emprunterait votre baladeur Mp3 sans vous le demander. Vous pouvez également vous attendre à une sensibilité accrue à des bruits continus, des changements dans vos préférences musicales, de l’épuisement, des troubles du sommeil et une perte d’appétit. Tout pour faire un parfait ronchon.
Quatrième phase : Enfin, vers la fin de votre séjour en orbite, vous pouvez vous attendre à de l’excitation, de l’agitation et un manque de maîtrise de soi. Le point culminant de la troisième phase comprenant en plus, l’anticipation de votre retour sur Terre, entraine le symptôme final : l’euphorie. Ces sentiments euphoriques impliquent souvent de nouvelles perspectives sur le sens de la vie et l’unité de l’humanité. L’astronaute d’Apollo 14, Edgar Mitchell, a décrit cette sensation comme « l’effet d’aperçu, » elle donne un sens profond de la connectivité, avec un sentiment de bonheur et d’intemporalité. Il a été submergé par l’expérience. Il est devenu profondément conscient du fait que chaque atome dans l’Univers soit relié entre eux et en voyant la Terre de l’espace, que tous les humains, les animaux et les systèmes font partie d’une même entité, un ensemble synergique : une “euphorie interconnectés”.
Selon l’ESA et la NASA, d’autres astronautes sont également revenus avec des changements de personnalité importants et parfois les modifications sont beaucoup moins spirituelles. Certains en sont revenus avec une anxiété et une dépression importante, nécessitant un traitement conséquent et une réadaptation à la vie sur Terre…
Ne vous méprenez pas, l’espace est un environnement extrêmement hostile, peu importe comment elle est présentée sur nos écrans.
Merci, bon article 🙂