Images : la ténébreuse emprise des parasites
Votre Guru vous a souvent conté les aventures des parasites, notamment dans le monde des insectes. Parmi ces délicieuses créatures, nous avons le champignon Ophiocordyceps dont l’horrible sort qu’elle fait subir aux fourmis a fait l’objet d’une photo légèrement mis en scène (la fourmi infectée ne fume pas et n’a pas des yeux aussi démoniaques).
L’image fait partie d’une série de photos d’Anand Varma sur les parasites contrôleur d’esprit qui a remporté le premier prix dans la catégorie nature du concours 2015 du World Press Photo (lien plus bas).
L’Ophiocordyceps manipule les fourmis sans méfiance, les forçant à quitter leurs nids, dont l’entrée leur est de toute façon interdite, et de monter, tels des zombis, dans les arbres, pour se placer sous une feuille où elles meurent. Le champignon se développe ensuite dans leur corps et à l’extérieur de celui-ci (les excroissances que l’on peut voir dans l’image) et ses spores sont relâchées sur d’autres fourmis se trouvant au sol.
Le Guru à largement détaillé le processus dans un certain nombre de ses articles, mais il vous conseille de consulter le dernier en date : “Des fourmis contrôlent leurs parasites zombificateurs en envoyant leurs plus vieilles ouvrières au charbon”.
Ou sinon, du plus ancien au plus récent :
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Quatre nouvelles espèces de champignons qui transforment les fourmis en zombis.
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Un hyperparasite vient en renfort dans la lutte contre le champignon “zombificateur” de fourmis.
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Un nouvel exemple de l’art macabre du champignon cordyceps appliqué à une tarentule.
Ci-dessous, toujours photographiée par Anand Varma, une coccinelle parasitée qui est obligée de jouer les gardes du corps pour le cocon entre ses pattes qui contient la larve d’une guêpe parasite.
Quand une guêpe parasite femelle pique une coccinelle, elle laisse derrière elle un seul œuf. Une fois que l’œuf a éclot, la larve commence à manger son hôte de l’intérieur, en évitant soigneusement les organes vitaux. Une fois prêt, le parasite émerge et tisse un cocon entre les jambes de la coccinelle. Bien que son corps est maintenant libre du persécuteur, l’insecte reste esclave, manipulé pour rester debout sur le cocon et les protéger contre de potentiel prédateur. Quelques coccinelles survivent à cette épreuve.
Un processus que votre serviteur a aussi largement décrit, notamment par le biais d’une récente étude détaillée ici : “Des guêpes utilisent un virus pour transformer des coccinelles en gardes du corps”.
Images de Anand Varma/worldpressphoto.org/awards 2015
il y a encore d’autres parasites imagés sur la page dédiée aux créations d’Anand Varma sur le site du World Press Photo : Mindsuckers ou sur son site : Anand Varma Photography.
La nature est formidable, mais elle est surtout dégueulasse 🙂