Comment le virus de la grippe insère son ADN dans nos cellules
Les virus, comme celui de la grippe (influenza), injectent leur matériel génétique dans nos cellules et ce processus a été étudié et imagé par des chercheurs de l’université de Washington, en utilisant une nouvelle combinaison de méthodes d’analyse.
Par le biais de techniques de pointe du domaine de la microscopie électronique, une équipe, dirigée par le virologue Kelly Lee, a séquencé les étapes de la fusion membranaire, lorsque deux entités biologiques distinctes fusionnent pour ne devenir qu’une. Ils ont utilisé le virus de la grippe et une petite vésicule lipidique (ou liposomes) qui a fait office/ remplacée une membrane cellulaire, une cellule entière n’aurait pas été très pratique pour le type de microscopie utilisée dans l’étude.
La manipulation par le virus de la membrane qu’il cible se produit en plusieurs étapes. D’abord, le virus de la grippe produit de courts segments peptidiques qui fonctionnent essentiellement comme des grappins. Ces peptides saisissent la membrane cible, par des protéines à sa surface, puis modifient sa structure pour réunir les deux membranes.
Image d’entête : le virus de la grippe au début de l’infection, alors qu’il tente “d’agripper” la membrane cellulaire. (Centers for Disease Control and Prevention)
Le virus se blottit alors contre sa cible, afin d’avoir de plus grandes zones de contact entre les deux corps. Ces sites de contact commencent à se décompresser et se décomposent, ouvrant ainsi un canal à l’intérieur du liposome. Le virus délivre alors sa cargaison de génome pour commencer une nouvelle infection.
De l’étude, les différencts phases de cette insertion de l’ADN par le virus de la grippe (Kelly Lee Lab)
Tout virus disposant d’une membrane similaire à la grippe, comme l’herpès, le VIH, la rougeole et Ebola, est équipé d’une “machinerie” moléculaire similaire. Cela leur permet d’envahir les cellules et ils le font en éventrant les barrières membranaires. Des anticorps peuvent cibler ce mécanisme en les verrouillant afin que le virus ne puisse pas changer sa structure, ou en l’empêchant de se lier à la cible.
L’équipe scientifique espère que leurs travaux aideront également à améliorer la compréhension des autres fonctions biologiques essentielles, telles que la fécondation des spermatozoïdes avec les ovules et la signalisation/ communication entre les synapses.
Leurs résultats apparaissent dans The Journal of Virology : Visualization and sequencing of membrane remodeling leading to influenza virus fusion.
attention, les spermatozoides fecondent des ovules et non des ovaires
merci pour l’info et les » photos », super interessantes.
juste une chose : grippe virus à ARN négatif simple brin