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Le Curiosity a détecté de mystérieuses bouffées de méthane sur Mars

17 Déc 2014 | 0 commentaires

Curiosity-méthane

L’astromobile Curiosity a reniflé des bouffées éphémères de méthane sur Mars, contredisant ses précédentes analyses qui n’en trouvait pas, ou très peu. La découverte suggère que quelque chose produit activement ce gaz, mais il est difficile de savoir si ce sont des microbes exotiques ou simplement de l’eau souterraine en interaction avec de la roche.

Le Curiosity a également trouvé des preuves de composés organiques plus complexes dans des échantillons de poudre de roche, la première détection définitive de matières organiques sur la surface de Mars. En outre, il a montré que malgré des résultats récents sur le fait que son site d’atterrissage était autrefois un lac habitable, Mars a perdu de l’eau durant des milliards d’années. Une autre sonde de la NASA, l’orbiteur Maven, essaie de comprendre comment.

Le méthane martien a joué à cache-cache avec les scientifiques durant la dernière décennie. Le détecter serait passionnant, car environ 90 % du méthane de la Terre vient de choses vivantes, qui mangent ou produisent du méthane, ou les restes d’une vie passé. En 2004, trois équipes indépendantes en utilisant des télescopes au sol et les orbiteurs autour de Mars ont rapporté avoir détecté de grandes quantités de méthane dans l’atmosphère de la planète et une analyse des données de 2003 de télescopes à Hawaii ont détecté des panaches distincts de méthane provenant de trois régions sur Mars.

Mais des recherches plus récentes de sondes en orbite n’ont trouvé aucun signe de méthane, ce qui signifie que soit qu’il a disparu au cours de quelques années, ce qui devrait être impossible, comme le méthane est considéré comme étant stable dans l’atmosphère pendant près de 300 ans, ou bien il n’a jamais été là.

Le Curiosity, qui a atterri dans une région appelée le cratère Gale en août 2012, était censé faire des mesures concluantes. Ainsi, il transporte un spectromètre laser qui peut déterminer le contenu de grandes bouffées d’air martien.

En novembre de l’année dernière, après huit mois sans trouver de méthane, ou très peu, l’astromobile a pris une bouffée qui contenait 5,5 parties par milliard de méthane. Au cours des deux mois suivants, les niveaux de méthane ont grimpé à neuf parties par milliard, avant de retomber à environ 0,7 partie par milliard.

Le fait que le méthane apparaisse et disparaisse signifie qu’ il provenait probablement d’une petite source à proximité de l’astromobile, un panache plus grand et plus éloigné se serait diffusé au moment où il atteindrait l’astromobile.

Puis il y a la question de ce qui la produit. Ce pourrait tout aussi bien être des microbes produisant du méthane vivant sous le cratère Gale comme une nappe aquifère souterraine interagissant avec des roches enfouies.

Cette image présente les différentes sources possibles de ce méthane qui pourrait être ajouté à l’atmosphère martienne et éliminé de celle-ci, ce qui implique deux types d’activité distincte. (NASA / JPL-Caltech / SAM-GSFC / Univ. du Michigan)
Sources-méthane-Mars-Curiosity

La sonde MAVEN n’est pas assez sensible au méthane, mais la sonde ExoMars Trace Gas Orbiter, qui devrait être lancée en 2016, pourrait être en mesure d’aider.

Les scientifiques ont également signalé que l’échantillon foré à partir d’une roche surnommé Cumberland contenait un composé organique appelé chlorobenzène, qui est utilisé sur la Terre dans la production du pesticide DDT. Le composé pourrait ne pas être présent dans la roche sous cette forme, il se serait formé quand il a été chauffé à l’intérieur du laboratoire de chimie du Curiosity, peut-être par son interaction avec des composés de perchlorate dans le sol martien. Il n’est également pas forcément un signe de vie passée sur Mars, note le responsable du projet scientifique du Curiosity, John Grotzinger du California Institute of Technology. Mais il indique qu’il est possible de prélever des composés organiques fragiles des roches martiennes, un bon signe pour les futures missions comme celle prévue par la NASA en 2020.

Christopher Webster du Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie, a présenté ces résultats lors de la réunion de l’American Geophysical Union à San Francisco cette semaine et publiés dans une étude dans Science : Mars methane detection and variability at Gale crater et décrite sur le site de la NASA : NASA Rover Finds Active, Ancient Organic Chemistry on Mars.

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