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Pourquoi nous ne sommes pas tous égaux face à l’acné ?

31 Oct 2016 | 1 commentaire

Même si environ 80 % d’entre nous connaitront les joies de l’acné, à un certain moment de notre vie, les scientifiques ne maitrisent toujours pas complètement ce qui cause ce trouble et plus important encore, comment l’arrêter.

Mais une nouvelle étude aurait enfin compris pourquoi les bactéries de la peau ne provoquent des inflammations que chez certaines personnes et pas d’autres et la découverte pourrait conduire à de nouveaux traitements de l’acné dans un court délai de 2 ans.

À l’heure actuelle, les médecins traitent l’acné sévère avec, soit des antibiotiques, des régulateurs hormonaux (tels que la pilule contraceptive), ou l’isotrétinoïne, mieux connu sous le nom de Roaccutane. Ils ont leur lot d’effets secondaires, certains plus graves que d’autres et la plupart n’offrent qu’un soulagement à court terme, ou dans certains cas, ils ne fonctionnent pas du tout. Cela fait des années que de nouveaux traitements pour l’acné n’ont pas été développés.

La nouvelle étude s’est portée sur le fait qu’à peu près toute la surface de notre peau est constamment recouverte de bactéries… ce qui est normal, c’est la première ligne de défense contre les mauvais microbes. Mais en dépit de ce revêtement constant de bactéries, de nombreuses personnes ne connaissent jamais de poussées d’acnés, tandis que d’autres ne peuvent s’en débarrasser, peu importe ce qu’ils essaient.

Pour la première fois, l’équipe pense qu’elle a découvert ce qui cause cette importante différence. Richard Gallo de l’université de Californie et ses collègues ont montré qu’une bactérie généralement inoffensive, qui vit sur notre peau, commence à déclencher l’inflammation et les éruptions quand elle se trouve piégée dans les conditions grasses et sans airs des follicules pileux.

Nous ne profitions pas tous des mêmes follicules pileux et cela pourrait expliquer pourquoi certains ne connaitront pas l’acné. Certaines personnes pourraient tout simplement avoir des follicules pileux qui sont plus suffocants que d’autres, ce qui non seulement expliquerait les causes profondes de l’acné, mais également de révéler une toute nouvelle voie par laquelle les bactéries déclenchent l’inflammation, aidant du même coup les scientifiques à expliquer une variété d’autres infections.

Les chercheurs ont plus spécifiquement étudié un type de bactérie appelée Propionibacterium acnes qui, comme son nom l’indique, peut provoquer des poussées d’acné.

Pour la plupart, nous portons la bactérie P. acnes sur notre visage, tout le temps, mais elle n’engendre pas toujours de l’acné. Ainsi, l’équipe a testé ces bactéries dans une variété de conditions sur la peau de souris afin d’essayer de comprendre ce qui se passait.

Ils ont montré que, lorsque pris au piège dans des environnements sans airs aux côtés des cellules des cheveux et de la peau, P. acnes transforme le sébum, l’huile trouvée sur notre peau, en acides gras qui activent l’inflammation dans les cellules de la peau à proximité. Habituellement, cette inflammation est stoppée par des enzymes appelées histones, mais les acides gras produits par les bactéries désactivent ce frein, alors l’inflammation incontrôlée continue, provoquant éruptions rougeâtres, démangeaisons…

Jusqu’à présent, la recherche n’a été effectuée que sur des souris et l’équipe tente maintenant de reproduire leurs résultats chez l’humain et ils ont l’espoir que la voie impliquée entrainant l’inflammation soit la même.

Ces nouvelles découvertes pourraient également expliquer pourquoi les adolescents sont sujets à l’acné, parce que leurs hormones sexuelles durant la puberté entrainent une surproduction de sébum, donnant aux P. acnes davantage de “carburant”. Le nettoyage régulier du visage ne sera pas une réponse, car l’équipe a montré que les bactéries s’agrègent pour former des structures, appelées biofilms, qui les fixent très efficacement sur votre peau.

Et, lorsque ce type de bactérie ne cause pas de ravages à l’intérieur des follicules pileux sans air, la P. acnes est plutôt bénéfique pour la santé de la peau, ce qui explique pourquoi les traitements antibiotiques ne fonctionnent pas pour tout le monde et dans certains cas, ils peuvent réellement faire empirer les choses.

Maintenant que l’équipe comprend la cause de l’inflammation, ils sont convaincus qu’ils vont être en mesure de trouver de nouveaux traitements pour l’acné.

Selon Gallo :

Nous pouvons soit inhiber ces acides gras, ou de bloquer leur impact sur la peau. Nous travaillons sur la façon de le faire … cela pourrait conduire à de nouveaux médicaments en deux ou cinq ans.

Les chercheurs veulent maintenant étudier les spécificités des visages des personnes plus sensibles à l’acné. En plus d’avoir des follicules pileux particulièrement étouffants, ils pourraient également être génétiquement disposés à être plus vulnérables à l’inflammation provoquée par les acides gras du P. acnes. Ou peut-être que les souches de bactéries qu’ils ont sur leur peau produisent des quantités excessives d’acides gras par rapport aux souches d’autres personnes.

Une fois qu’ils auront compris cela, ils seront non seulement très proches d’un traitement, mais ils pourront même potentiellement prévenir l’apparition d’acné.

L’étude publiée dans la revue Science Inflammation : Inhibition of HDAC8 and HDAC9 by microbial short-chain fatty acids breaks immune tolerance of the epidermis to TLR ligands.

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