Certaines huiles essentielles pourraient entrainer le développement de tissus mammaire chez les jeunes garçons
Une nouvelle étude d’une équipe du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS – Etats-Unis) relance un débat sur la sécurité des huiles essentielles. La recherche suggère que les huiles de lavande et d’arbre à thé contiennent de potentiels perturbateurs endocriniens et qu’ils pourraient être responsables d’une maladie appelée gynécomastie prépubère, dans laquelle les jeunes garçons développent un tissu mammaire anormal.
En 2007, une étude publiée par le New England Journal of Medicine du NIEHS suggérait que l’utilisation topique (en application sur le corps) répétée d’huile de lavande ou d’arbre à thé pouvait être responsable de la gynécomastie prépubertaire. Sur la base de 3 études de cas spécifiques et d’une série de tests in vitro, la recherche a fait l’objet de vifs débats et l’industrie des huiles essentiels a riposté avec une contre-étude en 2013 suggérant qu’il n’y avait aucun lien entre l’huile de lavande et la perturbation endocrinienne.
Maintenant, un nouveau rapport de NIEHS, comprenant la participation de certains chercheurs de l’étude originale de 2007, réitère leurs précédentes accusations. La nouvelle recherche a isolé 8 éléments chimiques spécifiques trouvés dans de nombreuses huiles essentielles, y compris les huiles de lavande et d’arbre à thé. Ces produits chimiques ont ensuite été appliqués à des cellules cancéreuses humaines in vitro tout en observant tout changement dans l’activité du récepteur des œstrogènes et du récepteur des androgènes.
Les chercheurs suggèrent que les diverses propriétés oestrogéniques et/ ou anti-androgènes, observées après l’application de ces produits chimiques aux cellules humaines, étaient en concordance avec les conditions endogènes observées dans les cas de gynécomastie chez les garçons prépubères.
Selon le responsable de cette étude, J. Tyler Ramsey :
Notre société considère les huiles essentielles comme sûres. Cependant, elles possèdent une grande variété de produits chimiques et doivent être utilisées avec précautions car certains de ces produits chimiques sont des perturbateurs endocriniens potentiels.
Cette nouvelle étude, présentée le 19 mars à l’ENDO 2018, la 100e réunion annuelle de la Société d’endocrinologie à Chicago, suscitera sans aucun doute de nouveaux débats sur la sécurité des huiles essentielles, mais cette recherche est loin d’être définitive. Alors que l’application de ces produits chimiques spécifiques aux cellules humaines pourrait certainement présenter une perturbation hormonale, il n’y a pas d’équivalence de dosage claire lorsque l’on considère l’exposition humaine en général.
Une étude de 2008, sur l’huile de théier réalisée par le Comité scientifique des produits de consommation de la Commission européenne, a notamment conclu que les liens entre l’utilisation topique de l’huile et la gynécomastie étaient «invraisemblables». De plus, le rapport a également remis en question le fait que les potentiels produits chimiques actifs sur le plan hormonal présent dans l’huile puissent efficacement pénétrer la peau.
L’étude présentée lors de la réunion annuelle de l’Endocrine Society et sur leur site : Chemicals in lavender and tea tree oil appear to be hormone disruptors.
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