Sélectionner une page

Un nouveau télescope spatial s’apprête à participer à la grande traque des planètes pouvant accueillir la vie

15 Avr 2018 | 0 commentaires

TESS 3-18

Les générations précédentes ont regardé les étoiles dans le ciel nocturne et se sont demandé si elles étaient également accompagnées de planète en orbite. Notre génération est la première à avoir la réponse.

Nous savons maintenant que presque toutes les étoiles sont accompagnées de planètes et au fur et à mesure que notre technologie s’améliore, nous continuons d’en trouver d’autres. Le plus récent satellite de la NASA, TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), dont le lancement est prévu pour le 16 avril 2018, prolongera la chasse aux petites planètes (exoplanètes) rocheuses autour des étoiles brillantes voisines.

Les techniciens de la NASA inspectent les panneaux solaires de TESS. (NASA/ Leif Heimbold)

TESS 4-18

Ce nouveau chasseur de la NASA doit prendre son envol à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, lancée à partir de Cape Canaveral, en Floride.

Sauf dysfonctionnement ou retard, le satellite TESS s’installera en orbite et commencera à chercher des planètes autour des étoiles les plus proches et les plus brillantes, pour constituer un catalogue de mondes qui sont suffisamment proches pour être examinés à la recherche de signes de vie.

Selon Lisa Kaltenegger, de l’université Cornell (Etats-Unis):

Quelques mois après le lancement du TESS, nous serons en mesure de désigner les premières de ces étoiles familières, qui hébergent des planètes qui pourraient être comme les nôtres.

Si une histoire de sonde qui cherche des planètes semble familière, c’est probablement en raison de la riche diversité de mondes que la vénérable sonde spatiale Kepler de la NASA a découverte jusqu’à présent. Depuis 2009, Kepler tente de détecter les planètes du cosmos, épiant les empreintes de ces mondes extrasolaires à la lumière des étoiles lointaines. Kepler peut à lui seul revendiquer plus de 2 600 découvertes, dont certaines pourraient être des planètes rocheuses assez semblables à la Terre.

TESS ne fera pas exactement la même chose que Kepler, selon la scientifique de mission Elisa Quintana du Goddard Space Flight Center de la NASA. Voici comment les deux missions se comparent et comment TESS nous aidera à sonder la question omniprésente de savoir si nous sommes seuls dans l’univers.

Après 9 ans en orbite, le télescope spatial Kepler fonctionne avec une très faible consommation de carburant, et il cessera très probablement ses activités au cours des deux prochains mois.

www.gurumed.org/2018/03/21/dans-quelques-mois-le-chasseur-dexoplantes-kepler-tombera-en-panne-de-carburant/

C’est une éventualité à laquelle les scientifiques se sont préparés, mais personne n’a hâte de perdre ce qui a été le meilleur chercheur de planète de l’histoire, une mission qui a révélé qu’il y a plus de planètes dans le ciel que d’étoiles.

La mission TESS, quant à elle, recherche des types particuliers de planètes, plutôt que de faire un recensement plus large de ce qui existe.

Selon Quintana :

Je suis enthousiasmé par le grand nombre de planètes qui se situent entre la taille de la Terre et Neptune que TESS trouvera. Ce sont les types de planètes les plus abondantes, et nous en savons très peu sur elles, parce qu’il n’y en a pas dans notre système solaire.

Comme Kepler, TESS recherchera les planètes qui croisent les faces de leurs étoiles de notre point de vue, ce qui fera pâlir brièvement leur lumière (la méthode du transit). Ces baisses de luminosité révélatrices indiquent non seulement la présence d’une planète, mais aussi l’étendue de ce monde et le temps qu’il lui faut pour orbiter son étoile.

Représentation de la détection d’une exoplanète par la méthode du transit.

Contrairement à Kepler, qui n’a observé qu’une seule parcelle de ciel étoilé pendant la majeure partie de sa mission principale, TESS va regarder partout. En tournant autour de la Terre, l’engin spatial utilisera quatre caméras pour observer 85 % du ciel, se concentrant sur des étoiles particulières pendant 27 jours au maximum. Sa première année d’observations se concentrera sur le ciel du sud et l’année prochaine, sur celui du nord.

La recherche d’une vie au-delà de la Terre est nécessairement limitée par ce que nous connaissons. La vie telle que nous ne la connaissons pas pourrait être n’importe où, et elle ne se soucie pas que nous n’ayons pas encore daigné l’imaginer. Pour mieux orienter cette traque, les astronomes commencent donc par chercher quelque chose de familier. Et nous savons qu’au moins une fois, la vie a évolué sur une planète chaude et rocheuse en orbite autour d’une étoile relativement stable.

Cela dit, bon nombre des étoiles que le TESS examinera seront plus petites et plus sombres que les nôtres : les naines rouges et “froides” qui sont les types d’étoiles les plus courants dans la Voie lactée. Les planètes qui orbitent ces étoiles à une distance qui n’est ni trop chaude ni trop froide pour que l’eau liquide existe sont blotties en orbite assez près de leurs étoiles pour que les scientifiques puissent les trouver sur des échelles de temps de plusieurs mois.

En outre, les mondes que le TESS espère trouver seront mieux situés pour des observations qui pourraient révéler si des métabolismes extraterrestres se déplacent sur leurs surfaces, sous leurs mers ou dans leurs nuages.

Dans son champ de vision, le satellite ciblera les étoiles les plus proches et les plus brillantes, toutes les étoiles que vous pouvez voir dans le ciel nocturne, avec quelques centaines de milliers d’autres. Ce programme d’observation permettra aux scientifiques de trouver les meilleures planètes pour des observations de suivi : celles qui sont relativement proches (à moins de 300 années-lumière de la Terre), et celles dont les étoiles sont assez brillantes pour illuminer l’atmosphère de leurs planètes.

La majorité des exoplanètes de Kepler sont trop éloignées et les étoiles sont trop pâles pour ce genre d’observations.

Comme ces mondes se déplacent autour de leurs étoiles, leur lumière brillera à travers n’importe quelle atmosphère présente, offrant des indices sur sa composition, mais il faut un télescope extrêmement sensible pour recueillir ces indices sur des distances cosmiques.

En supposant que le télescope spatial James Webb, dont le départ a encore été retardé, soit finalement lancé et qu’il soit opérationnel, il sera un acteur très important dans l’analyse des atmosphères lointaines et il caractérisera les mondes révélés par TESS. Entre-temps, d’autres télescopes seront utilisés pour mesurer les masses des planètes découvertes, ce qui aidera les astronomes à calculer leur densité et leur composition et à déterminer quand une planète passe d’une planète rocheuse, comme la Terre, à une planète gazeuse, comme Neptune.

Les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer pourraient même participer à une partie de ce travail en attendant que le James Webb soit fonctionnel.

Les sites consacrés à la mission TESS sur le Goddar Space Flight Center et sur le site de la NASA : TESS Exoplanet Mission.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This