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La sonde spatiale OSIRIS-REx offre une vue imprenable de l’astéroïde Bennu avant son arrivée

3 Nov 2018 | 0 commentaires

Bennu arrivée Osiris 1 18

Plus de deux ans après son lancement, la sonde OSIRIS-REx de la NASA a retransmis ce que l’agence spatiale appelle une vue  » super-résolution  » de l’astéroïde Bennu.

OSIRIS-REx est la mission passionnante de la NASA à destination de l’astéroïde 101955 Bennu, que la sonde spatiale devrait atteindre dans environ un mois, pour recueillir et ramener un échantillon qui permettra aux scientifiques de mieux comprendre les origines du système solaire. Bien qu’il lui ressemble, l’astéroïde Bennu ne doit pas être confondu, malgré ses ressemblances aussi bien dans la forme que dans la mission, avec l’astéroïde Ryugu actuellement visitée par la sonde Hayabusa 2.

L’image GIF en entête est un ensemble de 16 images présentant l’approche régulière de la sonde OSIRIS-REx vers l’astéroïde Bennu durant la seconde moitié d’octobre 2018. Du 12 au 29 octobre, la caméra longue portée PolyCam a pris une image par jour, sauf les 16 et 17 octobre.

L’image composite (RAW) ci-dessous a été créée à partir de 8 photos également prises par la caméra PolyCam. En transmettant les données à la Terre, les chercheurs ont utilisé un algorithme de “super-résolution” pour combiner les photos et donner un aperçu inédit de la forme en losange et du terrain rocheux de l’astéroïde. La mission a passé plus de 2 ans à voyager vers l’astéroïde riche en carbone et elle se trouve maintenant à moins de 330 kilomètres de sa cible.

Bennu occupe environ 100 pixels et il est orienté avec son pôle nord en haut de l’image. (NASA/ Goddard/ Université d’Arizona)

Bennu arrivée Osiris 1 18

Ci-dessous, l’échelle de l’image est d’environ 10 mètres par pixel. L’image est orientée de façon à ce que le nord de Bennu soit en haut de l’image et que le nord du système solaire soit en bas, alors que l’astéroïde tourne dans un mouvement rétrograde. (NASA/ Goddard/ Université d’Arizona)

Bennu arrivée Osiris 1 18

Selon Juan Luis Rizos García, chercheur à l’Instituto de Astrofísica de Canarias (IAC) et membre de l’équipe OSIRIS-REx :

Les premières images qui saisissent la totalité de l’astéroïde sont utilisées pour un nombre important d’étalonnages qui sont fondamentaux afin d’interpréter correctement les résultats obtenus à partir d’images à haute résolution utilisant différents filtres de couleur.

Lorsque la sonde spatiale arrivera à Bennu en décembre, elle passera à son filtre couleur MapCam, qui cartographiera l’astéroïde et documentera ses caractéristiques physiques. L’instrument recherchera également les altérations des minéraux de surface qui pourraient avoir été causées par la présence d’eau liquide.

Les obligations d’OSIRIS-REx vont cependant bien au-delà de la prise de photos. La mission, qui a entrepris son voyage aller-retour de 1,77 milliard de km en septembre 2016, cherchera également des satellites en orbite, ou mini-lune, étudiera son spectre lumineux pour déterminer sa composition et recueillera des échantillons qu’elle ramènera sur Terre. Prévu pour juillet 2020, la sonde descendra vers un site d’atterrissage présélectionné et utilisera son mécanisme d’acquisition d’échantillons “Touch-And-Go Sample Acquisition Mechanism” (TAGSAM) pour entrer en contact avec la surface. En l’espace de 5 secondes seulement, la mission projettera de l’azote à la surface de la surface et la fera exploser en morceaux assez petits pour être ramenés sur Terre.

Ces échantillons permettront aux chercheurs de les analyser sur Terre afin d’étudier la formation et l’évolution de notre système solaire. On pense que les astéroïdes sont restés plus ou moins les mêmes depuis qu’ils se sont formés dans les premiers jours de notre système solaire, et qu’ils abritent toujours les molécules organiques, volatiles et acides aminés responsables de la création de la vie sur Terre. En sondant les astéroïdes, les chercheurs pourraient mieux comprendre ces éléments cruciaux et peut-être suivre leur propagation dans notre ancien système solaire.

Et comme les observations précédentes ont montré que Bennu est riche en carbone, un élément important dans les premiers astéroïdes de notre système solaire, il constitue une cible primitive prometteuse.

Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle les chercheurs ont décidé de sonder Bennu. Tous les 6 ans, l’astéroïde se trouve à moins de 300 000 km de la Terre, ce qui le place sur la liste des astéroïdes potentiellement dangereux de la NASA. Bien que les chances soient minces, il est possible que la structure de 500 mètres de long puisse impacter la Terre à la fin du 22e siècle. Un tel événement serait loin d’être catastrophique, mais si vous en avez l’occasion, vous pourriez tout aussi bien surveiller votre concurrence.

Les résultats d’OSIRIS-REx ne seront que légèrement inférieurs (en données collectées) à ceux de la mission Hayabusa 2 de la JAXA, qui a atteint l’astéroïde Ryugu en juin et qui le sondera jusqu’en 2020. Combiné aux données d’OSIRIS-REx, qui étudiera Bennu jusqu’en 2021, le décodage des secrets des astéroïdes et de l’histoire de notre système solaire pourrait bientôt être facilité.

Présentée sur le site de l’Instituto de Astrofísica de Canarias : First images of asteroid Bennu obtained by the NASA OSIRIS-REx spacecraft et sur le site dédié à la mission OSIRIS-REx : Zooming in on Asteroid Bennu.

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