Un selfie de la première sonde israélienne sur la Lune
Une sonde spatiale israélienne en mission inaugurale sur la Lune a renvoyé son premier selfie sur Terre.
L’image d’entête présentant une partie de l’engin spatial Beresheet avec la Terre en arrière-plan a été transmise au centre de contrôle de la mission à Yehud, en Israël, à 37 600 kilomètres.
La société à but non lucratif israélienne SpaceIL et l’entreprise publique Israel Aerospace Industries, ont lancé le Beresheet sans pilote, hébreu pour Genesis, depuis Cape Canaveral en Floride le 22 février.
Le vaisseau de 585 kilos a décollé d’une fusée Falcon 9 de la société privée américaine SpaceX de l’entrepreneur Elon Musk. Le voyage devrait durer 7 semaines, le Beresheet devant atterrir le 11 avril.
La sonde lunaire Beresheet. (SpaceIL)
Jusqu’à présent, seuls la Russie, les États-Unis et la Chine ont parcouru les 384 000 kilomètres pour atterrir sur la lune. La mission israélienne arrive au moment où la lune suscite un regain d’intérêt mondial, 50 ans après que les astronautes américains aient marché pour la première fois sur sa surface.
Le Chang’e-4 chinois a fait le tout premier atterrissage en douceur sur l’autre côté de la lune le 3 janvier, après qu’une sonde envoyée par Pékin ait fait un atterrissage lunaire ailleurs en 2013.
Pour Israël, l’atterrissage est la mission principale, mais l’engin spatial transporte également un instrument scientifique pour mesurer le champ magnétique lunaire, ce qui aidera à comprendre la formation de la lune. Il contient également une « capsule temporelle » chargée de fichiers numériques contenant une Bible, des dessins d’enfants, des chansons israéliennes, des souvenirs d’un survivant de l’Holocauste et le drapeau bleu et blanc d’Israël.
Après la Chine plus tôt cette année, et maintenant Israël, l’Inde espère devenir le cinquième pays lunaire au printemps avec sa mission Chandrayaan-2. Il s’agit de placer un engin muni d’une astromobile/ rover à la surface de la lune pour recueillir des données. Le Japon prévoit d’envoyer un petit module d’atterrissage lunaire, appelé SLIM, pour étudier une zone volcanique vers 2020-2021. Quant aux Américains, qui ne sont pas retournés sur la lune depuis 1972, un retour est maintenant la politique officielle de la NASA, selon les directives émises par le président Donald Trump en 2017.
L’agence spatiale américaine prévoit de construire une petite station spatiale, baptisée Gateway, sur l’orbite lunaire d’ici 2026, et envisage une mission habitée vers Mars au cours de la prochaine décennie.
Sur le site de SpaceIL : Landing The First Israeli Spacecraft On The Moon.
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