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Pourquoi certains poissons des grandes profondeurs sont-ils capables de voir les couleurs ?

11 Mai 2019 | 0 commentaires

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Les créatures des grands fonds marins, barbotant de 300 à 1500 m de profondeurs, vivent dans l’obscurité absolue et dans ce cas, l’évolution leur imposerait normalement de ne pas avoir nécessairement besoin de leur vue, mais plutôt d’un sens du toucher élevé ou d’impulsions électriques.

Une collaboration internationale de chercheurs a permis de découvrir plusieurs espèces de poissons qui peuvent probablement voir en couleur, même dans des zones de l’océan que la lumière ne peut atteindre. Les résultats de leurs travaux dépeignent une image complètement différente de la vie dans les régions de l’océan qui ne sont pas ensoleillées et montrent également comment qu’un autre mode de vision peut exister pour des êtres vivant au fond des eaux.

Image d’entête : un poisson-lanterne qui possède à la fois des organes bioluminescents et un nombre accru de gènes rhodopsine, lui permettant de percevoir les couleurs. (Zuzana Musilová/ Université Charles, Prague)

En détail, leurs résultats présentent un éventail d’adaptations oculaires dont disposent ces créatures des grands fonds marins. Lorsque les chercheurs ont commencé à analyser les génomes de plus d’une centaine d’espèces, ils en ont trouvé 13 qui avaient des gènes qui, en fait, leur permettaient de percevoir les couleurs. L’une de ces espèces, la dirette argentée (Diretmus argenteus), possède une grande variété de gènes qui lui permettent de capter de nombreuses longueurs d’onde différentes de la lumière.

Dirette argentée. (Wikimédia)

Diretmus_argenteus1

Selon Karen Carleton, coauteure de l’étude :

Il s’agit du premier article qui examine un ensemble diversifié de poissons et découvre à quel point leurs systèmes visuels peuvent être polyvalents et variables.

Les vertébrés utilisent des protéines spécifiques appelées opsines, qui peuvent absorber la lumière pour voir. Dans ce cas, les scientifiques recherchent un type d’opsine très particulier, la rhodopsine, qui est utilisé pour voir dans des conditions d’éclairage faible. Maintenant, ils ont supposé que tous les poissons auraient une seule rhodopsine (ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas déterminer/voir la couleur), et c’était surtout vrai, mais étonnamment 13 espèces démontraient du contraire, la dirette argentée en ayant 38. Ces opsines ont été testées au moyen de simulations et elles ont été analysées pour déterminer si elles pouvaient capter les longueurs d’onde des lumières et à quel degré.

Pour les chercheurs, l’une des raisons pour lesquelles la vision des couleurs se serait développée chez ces créatures inclut l’identification des aliments.

Selon Fabio Cortesi, coauteur de l’étude :

Si vous voulez survivre là-bas, vous devez décider rapidement si vous voyez un prédateur potentiel ou une proie potentielle.

Quelle qu’en soit la raison, une chose est sûre, il faudra poursuivre les recherches pour comprendre pourquoi et comment ces adaptations se sont développées et comment elles fonctionnent dans leur environnement naturel, ce qui ne sera pas une tâche très aisée.

L’étude publiée dans Science : Vision using multiple distinct rod opsins in deep-sea fishes et présentée sur le site de l’université de Basel : New type of highly sensitive vision discovered in deep-sea fish.

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