Découverte de squelette de bébés portant des crânes de jeunes enfants en guise de casques
Un rapport publié récemment présente le premier et le seul exemple connu de crânes juvéniles utilisés comme coiffure mortuaire. Les crânes de jeunes humains ont été placés sur la tête de nourrissons qui étaient probablement déjà morts lors de leur enterrement. Ces nourrissons avec des casques crâniens humains ont été enterrés dans un complexe rituel sur la côte centrale de l’Équateur pendant environ 2100 ans avant d’être déterrés par les chercheurs.
Image d’entête : un crâne de bébé orné du crâne d’un jeune enfant. (Sara Juengst)
Comme l’indique le document publié à la mi-novembre 2019 (lien plus bas), les chercheurs ont exhumé les deux ensembles de restes d’enfants en bas âge lors d’une excavation entre 2014 et 2016. Les corps, parmi 11 autres “casques” sans tête, ont été retrouvés dans et parmi deux sépultures sur le périmètre nord du complexe de Salango. À l’heure actuelle, ce sont les seuls exemples de ce rite funéraire spécifique dans l’histoire humaine connue.
Tous les crânes présentaient des lésions associées à un stress corporel. L’un des squelettes infantiles retrouvés était âgé de 6 à 9 mois au moment de son décès, tandis que l’autre était âgé d’environ un an et demi. Le plus jeune nourrisson portait le crâne d’un enfant âgé de 2 à 12 ans au moment de son décès. Le corps plus âgé portait le crâne d’un enfant dont on estime qu’il avait entre 4 et 12 ans à la mort.
Les restes enfouis d’un nourrisson âgé de 6 à 9 mois au moment de son décès. (Sara Juengst)
L’un des deux bébés avec un casque crânien avait un coquillage et un os phalangien entre le sommet de son crâne et l’intérieur du casque. Les chercheurs ont suggéré que les crânes étaient probablement encore couverts de chair lorsqu’ils ont été placés sur la tête des bébés. La chair maintient le crâne uni quand il est en aussi mauvais état que celui-ci. Les chercheurs ont montré que les visages des bébés » semblaient regarder à travers et en dehors de la voûte crânienne « .
La zone où ces nourrissons (et la totalité des 11 corps) ont été retrouvés était couverte de cendres volcaniques peu de temps avant l’enterrement. Les chercheurs ont suggéré qu’il était possible que » le traitement des deux nourrissons s’inscrive dans une réponse rituelle plus large et plus complexe aux conséquences environnementales de l’éruption « . Il faudra davantage de preuves pour le confirmer.
L’étude publiée sur le site de l’université de Cambridge : Unique Infant Mortuary Ritual at Salango, Ecuador, 100 BC.
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