Tout Netflix en 1 seconde : nouveau record de transmission de données pour l’internet
L’une des meilleurs ingénieures dans le domaine de l’électricité et l’électronique de notre époque, la chercheuse Lidia Galdino de l’University College de Londres (Angleterre) a travaillé avec deux autres entreprises anglaise (Xtera Communications et KDDI Research), afin d’ établir un record mondial de vitesse de transmission de données sur Internet. Les chercheurs ont réussi à atteindre un taux de transmission de données de 178 térabits par seconde, ce qui correspond à 178 000 000 mégabits par seconde. Pour mettre cette vitesse en perspective, à des vitesses de téléchargement aussi élevées, il serait possible de télécharger l’ensemble de la bibliothèque Netflix en moins d’une seconde.
Image d’entête : Lidia Galdino dans son laboratoire. (James Tye / UCL)
Ce record est le double de la capacité de tout système actuellement déployé dans le monde. L’équipe a pu atteindre des vitesses de transmission aussi élevées en transmettant les données à travers une gamme de couleurs de lumière, ou de longueurs d’onde, beaucoup plus large que celle généralement utilisée dans la fibre optique. Les systèmes d’infrastructure actuels utilisent une bande de spectre limitée avec les 4,5 THz.
Cependant, des systèmes à 9 THz sont actuellement en cours de commercialisation. Le système développé par les chercheurs utilise 16,8THz. Pour atteindre ce niveau, les chercheurs combinent différentes technologies d’amplification nécessaires pour augmenter la puissance du signal sur une plus grande largeur de bande. L’équipe maximise également la vitesse en développant de nouvelles constellations de “mis en forme géométrique” (Geometric Shaping, des modèles de combinaisons de signaux qui exploitent au mieux les propriétés de phase, de luminosité et de polarisation de la lumière) et en manipulant les propriétés de chaque longueur d’onde individuellement.
L’un des principaux avantages de la technique mise au point par les chercheurs est qu’elle peut être déployée de manière rentable sur les systèmes d’infrastructure existants. Les mises à niveau nécessiteront la modernisation des amplificateurs qui sont situés sur les voies de fibres optiques à des intervalles de 40 à 100 kilomètres. La mise à niveau des amplificateurs coûterait en moyenne 18 000 euros par rapport au coût de l’installation de nouvelles fibres optiques, qui peut atteindre un coût de 500 000 E par kilomètre dans les zones urbaines.
Les chercheurs notent que la vitesse qu’ils ont atteinte est proche de la limite théorique de la transmission de données définie par le mathématicien Claude Shannon en 1949. Ce nouveau record a été démontré en laboratoire et dépasse d’un cinquième le précédent record mondial établi par une équipe du Japon.
L’étude publiée dans IEEE Photonics Technology Letters : Optical Fibre Capacity Optimisation via Continuous Bandwidth Amplification and Geometric Shaping et présentée sur le site de l’University College de Londres : UCL engineers set new world record internet speed.
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Ce n’est pas de vitesse qu’il s’agit, mais de débit. Pour faire une comparaison simple; prenons une autoroute à plusieurs voies. La vitesse correspond à la distance faite par une voiture en 1h, exemple 130 km en 1 heure. Le débit correspond au nombre de voitures qui passent par un même point en 1h, par exemple 5000 voitures, quelque soit la vitesse de chaque voiture. Pour augmenter ce débit, on peut soit augmenter la vitesse des voitures, soit ajouter des voies de circulation. Pour la lumière la vitesse étant limitée, on augmente le nombre de « voies », mais l’information quant à elle ne circule pas plus vite.