La NASA estime qu’il sera peu probable qu’elle renvoie des humains sur la Lune en 2024
La NASA, son Office of Inspector General (service de surveillance visant à prévenir les opérations inefficaces ou illégales) a publié son rapport 2020 qui détaille les défis auxquels l’agence spatiale est confrontée et la façon dont ils pourraient se présenter dans les prochaines années. Au total, sept défis sont énumérés, le premier tournant autour de l’objectif ambitieux de la NASA de ramener des humains sur la Lune en 2024, sa mission Artemis. Selon le rapport, elle pourrait ne pas être en mesure d’atteindre cette échéance.
Détails sur la mission Artemis :
L’Office of Inspector General de la NASA est donc chargé de mener une évaluation indépendante des principaux défis auxquels l’agence spatiale est confrontée, notamment ceux liés aux performances et à la gestion. L’évaluation de cette année a identifié sept défis :
1 : poser la première femme et le prochain homme sur la Lune d’ici 2024
2 : Améliorer la gestion des grands projets
3 : Maintenir une présence humaine en orbite terrestre basse
4 : Attirer et retenir une main-d’œuvre hautement qualifiée
5 : Améliorer le contrôle des contrats, des subventions et des accords de coopération
6 : Gérer et atténuer le risque de cybersécurité
7 : Remédier au problème des infrastructures et des équipements obsolètes
En se concentrant sur le premier et le plus grand défi, l’évaluation a conclu que la NASA aura du mal de faire atterrir des astronautes sur la Lune d’ici la fin 2024. En fait, le rapport indique que la NASA aura besoin d’un financement « stable et opportun » en plus d’un « leadership fort, cohérent et soutenu » tout au long du processus, de la NASA à POTUS, si elle espère atteindre cet objectif à un moment quelconque proche de son objectif « ambitieux » de 2024.
Résumant les raisons de son évaluation, le rapport du GCO de la NASA explique
Pour sa part, la NASA doit déterminer les coûts réels à long terme de ses programmes d’exploration humaine, établir des calendriers réalistes, définir les exigences du système et la planification de la mission, former ou consolider des partenariats internationaux et exploiter les capacités spatiales commerciales. Au cours de la dernière décennie, notre travail de surveillance a montré que la NASA s’est constamment battue pour résoudre chacun de ces problèmes importants et le calendrier accéléré de la mission Artemis va probablement encore exacerber ces défis.
L’agence a déjà connu plusieurs revers majeurs, notamment dus à la pandémie actuelle. Le développement du système de lancement spatial (Space Launch System) de la NASA, la fusée de transport lourd prévue par l’agence et destinée à envoyer des astronautes sur la Lune à l’intérieur d’une capsule Orion, a été durement touché par la COVID, plusieurs installations essentielles ayant dû fermer au début de l’année.
Coronavirus mis à part, le programme Orion a également été très gourmand financièrement, plusieurs lancements prévus, avec ou sans équipage, ayant été retardés de plusieurs années, selon le rapport.
Cela signifie que le développement de l’avant-poste Gateway, une station d’astronautes en orbite lunaire prévue par la NASA, a également dû être repoussé, l’agence prévoyant qu’elle ne sera pas prête à temps pour une mission lunaire avec équipage en 2024.
On ne sait pas non plus si la NASA aura ce type de soutien une fois que le président élu Joe Biden aura pris les rênes de la Maison Blanche en janvier.
Le rapport complet sur le site OIG de la NASA (PDF) : 2020 report on NASA’s Top Management and Performance Challenges.
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