Sélectionner une page

En grande difficulté, les ours polaires se tournent, tant bien que mal, vers les œufs d’oiseaux marins pour se nourrir

12 Avr 2021 | 0 commentaires

Ours polaire oeufs 3 21

S‘il y a un animal qui représente le mieux les défis du changement climatique, c’est bien l’ours polaire. Avec l’augmentation de la température et la fonte de la glace de mer, ils sont contraints de passer plus de temps à trouver de la nourriture sur la terre ferme, comme des œufs d’oiseaux. Mais il s’avère qu’ils ne sont pas très doués pour les trouver.

Image d’entête : Un ours polaire, les pattes couvertes de jaune d’œuf d’eider, sur l’île de Mitivik, au Nunavut. (Evan Richardson)

L’Arctique se réchauffe actuellement deux fois plus vite que le reste de la planète et, sans surprise, les animaux de l’Arctique luttent désespérément pour faire face à ces changements. Toutes les créatures de la chaîne alimentaire sont touchées, mais les prédateurs souffrent encore plus, car ils voient leurs terrains de chasse habituels réduits d’année en année.

Bien que les ours polaires se nourrissent traditionnellement d’autres mammifères marins chassés sur la banquise, ils sont connus pour se nourrir de manière opportuniste sur la terre ferme. Auparavant, il ne s’agissait pour eux que d’une collation occasionnelle, mais ces dernières années, cette pratique est devenue plus courante. On signale de plus en plus souvent que les ours se nourrissent d’œufs dans les colonies d’oiseaux et qu’ils se rendent sur la terre ferme lorsque la saison de reproduction des oiseaux commence.

Patrick Jagielski, biologiste à l’Université de Windsor (Canada), et ses collègues ont examiné les comportements décisionnels des ours polaires lors de la recherche de nourriture dans une grande colonie de reproduction de l’Eider à duvet (Somateria mollissima). Ils ont observé les ours polaires à l’aide de drones entre 5 h 30 et 20 h 30, en filmant les moments où ils étaient en train de se nourrir d’œufs. Les drones, en particulier, offrent une nouvelle façon d’étudier les animaux de l’Arctique, dans un environnement qui a longtemps été un défi pour les chercheurs.

A partir de l’étude : image de drone, d’ours polaire visitant des nids d’Eider. (Patrick M. Jagielski et Col./ Journal of the Royal Society)

Web

L’étude a été menée spécifiquement sur l’île Mitivik, une île de 24 hectares située dans la baie d’Hudson au Canada.

Cette petite surface de terre accueille chaque été jusqu’à 8000 canards plongeurs, ou eiders. Et ils sont si nombreux que le nom de l’île signifie littéralement « l’endroit des canards ». Pas étonnant qu’elle soit devenue le lieu de prédilection de nombreux ours polaires affamés.

(Patrick M. Jagielski et Col./ Journal of the Royal Society)

Ours polaire oeufs 1 21

L’évolution des conditions de la glace de mer a créé un chevauchement phénologique sur l’île Mitivik, de sorte que les ours polaires se déplacent désormais sur la terre ferme pendant la période de ponte et d’incubation des canards eiders. Par conséquent, les ours se nourrissent de plus en plus d’œufs d’eiders dans cette grande colonie de reproduction d’oiseaux marins, accumulant ainsi un nombre important de calories. C’est une très mauvaise nouvelle pour les eiders, et pas particulièrement une bonne nouvelle pour les ours polaires.

Les chercheurs ont remarqué que les ours étaient d’abord pointilleux sur les œufs qu’ils mangeaient, évitant probablement ceux qui étaient couverts d’excréments, une stratégie utilisée par les eiders pour éviter les prédateurs. Mais finalement, les ours ont surmonté leur dégoût et ont décimé les œufs, épuisant presque toute la colonie. Néanmoins, ils n’étaient pas de bons chasseurs.

Selon Jagielski :

Nous avons constaté que les ours arrivés plus tard visitaient de plus en plus de nids vides et ne se déplaçaient pas de manière à minimiser leur consommation d’énergie, mais qu’ils devenaient moins pointilleux sur les couvées qu’ils consommaient. Cela démontre que, si les espèces sont capables d’incorporer des ressources « moins préférées » dans leur régime alimentaire lorsque leur proie principale devient plus difficile à obtenir, elles peuvent ne pas être en mesure de le faire efficacement.

Cela suggère que si les ours sont contraints de passer de plus en plus de temps à chercher de la nourriture sur la terre ferme, ils déploieront beaucoup d’efforts avec peu de nourriture au final.

Une étude réalisée au début de l’année a révélé que les ours polaires dépendent désormais beaucoup plus des ressources alimentaires terrestres, dont la densité énergétique et l’énergie digestible globale sont nettement inférieures. Un ours polaire devrait manger 1,5 caribou, 37 ombles chevaliers, 74 oies des neiges et 216 œufs d’oie des neiges pour atteindre l’énergie digestible d’un phoque adulte.

Par ailleurs, une autre étude réalisée en 2020 a montré que si les humains ne réduisent pas considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines années, la plupart des populations d’ours polaires auront du mal à survivre au-delà de 2100. Certaines populations sont déjà proches de leurs limites de survie alors que la mer arctique continue de rétrécir, ont constaté les chercheurs.

L’étude publiée dans Journal of the Royal Society : Polar bears are inefficient predators of seabird eggs.

 

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le télescope spatial James Webb capture les meilleures images de la nébuleuse de la tête de cheval

L’une des plus célèbres structures du ciel terrestre vient d’être révélée sous un jour tout à fait nouveau.

Les observations dans l’infrarouge moyen et proche du télescope spatial James Webb (JWST/ Webb) ont mis en évidence des caractéristiques inédites dans le nuage spatial connu sous le nom de nébuleuse de la tête de cheval. Dans une image d’une précision époustouflante, le télescope spatial se concentre sur la région située au sommet de la tête du “cheval”, capturant des vrilles et des filaments…

Un plastique très résistant, chargé de bactéries, se mange lui-même lorsqu’il est mis en décharge

Des scientifiques ont trouvé une solution créative à la pollution plastique, l’un des problèmes environnementaux les plus urgents. Du plastique a été imprégné de spores de bactéries mangeuses de plastique qui s’activent lorsqu’elles sont mises en décharge, biodégradant 90 % du matériau en 5 mois. Plus étrange encore, cela rend le plastique plus résistant et plus solide à l’usage.

Le plastique est un matériau solide et polyvalent, mais les propriétés qui le rendent utile en font également un matériau difficile à éliminer…

Cinquante ans après, des scientifiques découvrent les causes de la formation d’un trou de la taille de la Suisse dans la glace de l’Antarctique

Chaque hiver austral, l’Antarctique subit un changement radical. La glace de mer l’entourant s’étend vers l’extérieur, doublant ainsi la taille du continent. Mais au cours des hivers 2016 et 2017, un trou inhabituel, appelé polynie, s’est ouvert au milieu de la glace de mer, un trou de la taille de la Suisse. Les scientifiques viennent de comprendre comment il s’est formé.

Ce trou a été baptisé polynie de Maud Rise en raison du mont sous-marin, ou montagne sous-marine, situé en dessous dans la mer de…

8 minutes de colère peuvent augmenter le risque d’infarctus du myocarde

Même de brèves périodes de colère engendrées par des souvenirs marquants peuvent avoir un impact négatif sur la capacité de nos vaisseaux sanguins à se détendre. C’est ce que révèle une nouvelle étude qui pourrait avoir des répercussions sur la façon dont nous abordons le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

Alors que des études observationnelles ont déjà établi un lien entre les émotions négatives telles que la colère et un risque accru de crise cardiaque, des scientifiques…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This