Près de 85% des zones côtières de la planète sont endommagées par l’activité humaine
Notre planète a un problème de côtes : seules 15 % des zones côtières du monde entier sont intactes, selon une nouvelle étude.
Image d’entête : la côte de Balneário Camboriú au Brésil est un exemple de région côtière soumise à des niveaux élevés de pression croissante. (Université du Queensland )
Ces résultats montrent l’impact à grande échelle de l’activité humaine sur les écosystèmes naturels, les côtes en particulier. Ces résultats permettent également d’identifier les zones côtières qui doivent être réhabilitées et conservées de toute urgence, permettant ainsi aux responsables politiques du monde entier de garantir un avenir avec des plages vierges dont les générations futures pourront profiter.
Selon Brooke Williams de l’école des sciences de la terre et de l’environnement de l’université du Queensland (Australie), qui a dirigé les recherches :
Les régions côtières contiennent des niveaux élevés de biodiversité et des millions de personnes en dépendent pour les services écosystémiques tels que la nourriture et la protection contre les tempêtes. Nos résultats montrent que nous devons agir rapidement et de manière décisive si nous espérons conserver les régions côtières qui restent intactes et restaurer celles qui sont fortement dégradées, surtout si nous voulons atténuer les effets du changement climatique.
L’étude a permis de cartographier l’impact de la pression exercée par l’humain sur les régions côtières du monde entier afin de comprendre précisément quelles zones sont déjà très dégradées et lesquelles restent relativement intactes. Les résultats ont été compilés dans un ensemble de données à usage libre disponible ici pour que d’autres chercheurs puissent les analyser et les utiliser.
D’après les résultats, nos effets sur les côtes de la Terre sont étendus et spectaculaires. Au total, seuls 15,5 % des zones côtières de la planète restent intactes (en 2013). Le Canada est le pays qui compte la plus grande quantité de côtes encore intactes, et ce ne sont pas vraiment des plages tropicales. La Russie, le Groenland, le Chili, l’Australie et les États-Unis possèdent encore des étendues considérables de côtes intactes, mais moins que le Canada.
Les auteurs qualifient ces résultats de « vraiment révélateurs ».
En ce qui concerne les écosystèmes, ceux contenant des herbes marines, des savanes ou des récifs coralliens « présentaient les niveaux les plus élevés de pression humaine par rapport aux autres écosystèmes côtiers », indiquent les chercheurs.
Les conclusions sont fondées sur l’analyse de deux ensembles de données : l’un axé sur les impacts humains sur terre, l’autre sur le plan marin.
Avec ces résultats en main, l’équipe espère que les responsables politiques pourront commencer à inverser cette dégradation, ou du moins à la ralentir.
L’étude publiée dans Conservation Biology : Global rarity of intact coastal regions et présentée sur le site de l’université du Queensland : Only 15 per cent of global coastal regions remain intact.