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Les chats pourraient conserver l’ADN des suspects sur les scènes de crime

6 Nov 2022 | 0 commentaires

Cgat ADN crime 1 22

Selon de nouvelles recherches, les chats pourraient aider la police à identifier les suspects de crimes. Ce ne serait pas parce que ces animaux de compagnie sont particulièrement communicatifs… mais plutôt parce que leur fourrure peut conserver l’ADN des personnes qui les ont côtoyés de près.

De nouvelles recherches expliquent que la fourrure des chats peut conserver suffisamment de matières répandues par les personnes qui ont partagé un espace avec l’animal, même de façon fugace, pour permettre de récupérer l’ADN et aider à identifier les individus. De ce fait, ils pourraient jouer un rôle important dans l’identification des criminels dans certains cas.

Cette étude est la première à se pencher sur la manière dont les animaux domestiques peuvent agir comme vecteurs de transfert d’ADN, ce qui signifie que les résultats obtenus donneront lieu à des recherches et à des conclusions plus détaillées à l’avenir. Mais même au stade actuel de la recherche, ces animaux fournissent un mécanisme fiable que la police scientifique peut utiliser pour aider les enquêtes policières dans la vie réelle.

Selon la médecin légiste Heidi Monkman de l’université Flinders en Australie, première auteure de l’étude (lien plus bas) :

La collecte d’ADN humain doit devenir très importante dans les enquêtes sur les scènes de crime, mais nous manquons de données sur les animaux de compagnie tels que les chats et les chiens dans leur relation avec le transfert d’ADN humain. Ces animaux de compagnie peuvent être très pertinents pour évaluer la présence et les activités des habitants du foyer, ou de tout visiteur récent de la scène.

Notre connaissance de la génétique a énormément progressé depuis ses débuts. Il en va de même de notre capacité à récupérer, traiter et interpréter le matériel génétique des cellules vivantes (ou ayant déjà vécu). Les équipements modernes permettent de recueillir des traces d’ADN, même minuscules, à des fins médicales, archéologiques ou médico-légales.

Le problème est donc de savoir comment obtenir ce matériel génétique de manière fiable. Heureusement pour les médecins légistes, les êtres humains laissent de nombreuses traces d’ADN partout où ils vont. Même un bref contact physique avec un objet peut laisser des traces de matériel génétique à sa surface, sous la forme d’un « ADN tactile ». Bien que ce matériel ne suffise généralement pas à identifier directement un suspect en soi, il peut s’avérer précieux en conjonction avec d’autres éléments de preuve, en aidant par exemple à écarter des suspects.

Mais, malgré son nom, l’ADN tactile ne nécessite pas nécessairement qu’une personne touche réellement un objet pour qu’un transfert de matériel génétique ait lieu. Ce type de preuve peut également être transporté par un certain nombre d’autres moyens, comme des cellules de peau perdues ou des mèches de cheveux. L’épaisse fourrure des animaux domestiques constitue, aux yeux des auteurs, un piège idéal pour ce type de matériel.

Avec Mariya Goray de l’université Flinders, une enquêtrice expérimentée sur les scènes de crime, et le médecin légiste Roland van Oorschot du département des services de médecine légale de la police de Victoria, en Australie, Monkman a entrepris de vérifier s’il était possible d’extraire de manière réaliste ces traces d’ADN du pelage des chats de compagnie.

L’équipe a travaillé avec 20 chats provenant de 15 foyers différents. Ils ont effectué deux prélèvements sur la fourrure du côté droit de chaque chat (au domicile des participants), et ils ont recueilli l’ADN de la plupart des participants humains, l’un des participants, un enfant mineur, n’a pas été échantillonné. En outre, chaque foyer a rempli des questionnaires sur le comportement et les habitudes quotidiennes des chats, notamment sur la fréquence des contacts et les personnes qui les touchent.

Environ 80 % des prélèvements effectués sur les animaux présentaient des niveaux détectables d’ADN humain. Il n’y avait pas de différence significative dans la quantité d’ADN présente parmi les échantillons. La longueur des poils du chat n’a pas eu d’incidence sur cette quantité d’ADN, pas plus que le temps écoulé depuis le dernier contact du chat avec un humain.

L’équipe a pu établir des profils d’ADN suffisamment complets pour être associés à un humain en particulier pour 70 % des chats. La plupart d’entre eux faisaient partie du foyer de l’animal, mais 6 chats avaient de l’ADN provenant d’individus inconnus (qui ne faisaient pas partie du foyer). Deux de ces chats ont passé beaucoup de temps chaque jour dans le lit de l’enfant dont l’ADN n’a pas été prélevé, ce qui pourrait expliquer l’origine d’une partie de cet ADN inconnu. Mais il reste encore 4 chats qui portaient le matériel génétique de personnes inconnues sur leur fourrure. Aucun de leurs foyers n’a eu de visiteurs pendant au moins deux jours avant les prélèvements.

Parmi les chats, l’équipe met en évidence un cas particulièrement intéressant : un ménage de deux personnes qui possédait deux chats. L’un d’eux, un sphynx sans poils, était porteur de l’ADN d’un humain inconnu. Mais l’autre, un ragdoll à poils courts, ne l’était pas. Les deux chats avaient des interactions à peu près égales avec tous les individus de leur foyer, et la source de l’ADN du troisième individu est inconnue. Parmi les sources possibles que l’équipe prend en considération, on trouve le transfert direct d’un individu inconnu par le biais d’une caresse, ou le transfert indirect par le chat se frottant contre une surface contaminée. En d’autres termes, il est possible que l’ADN présent sur la peau du chat soit là depuis son dernier contact avec un visiteur.

Selon les chercheurs :

Le mode de transfert de cet ADN au chat, et sa persistance sur eux, est inconnu. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur le transfert de l’ADN humain vers et depuis les chats, et la persistance de l’ADN humain sur les chats et ce qui peut influencer les différents niveaux d’ADN trouvés sur les chats, comme les habitudes comportementales, et le statut de mue des propriétaires.

D’un côté, ces recherches pourraient aider à démêler certaines affaires complexes à l’avenir. Mais on peut aussi se demander ce que font nos chats dans notre dos pour être couverts d’ADN d’inconnues.

L’étude publiée dans la revue Forensic Science International: Genetics Supplement Series : Is there human DNA on cats et présentée sur le site de l’Université Flinders : Can pets help solve crimes?

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