Sélectionner une page

Découvertes inattendues et poussiéreuses dans les orbites de Mercure et Vénus

14 Mar 2019 | 0 commentaires

Dust Ring_Option5 [Recovered]

Saturne arbore peut-être les anneaux les plus célèbres du système solaire, mais c’est loin d’être le seul corps présentant un certain bling-bling. Le Soleil est entouré de plusieurs anneaux de poussière, dont de petits près des orbites de Vénus et de la Terre et, bien sûr, des ceintures d’astéroïdes au-delà de Mars et Neptune. Mais maintenant, deux nouvelles études ont mis en évidence de nouveaux anneaux dans le système solaire intérieur, un anneau de poussière dans l’orbite de Mercure et un nouvel ensemble d’astéroïdes suivant la trajectoire de Vénus autour du Soleil.

Image d’entête : Dans cette illustration, plusieurs anneaux de poussière entourent le Soleil. Ces anneaux se forment lorsque la gravité des planètes entraîne les grains de poussière en orbite autour du Soleil. (Goddard Space Flight Center/ NASA/ Mary Pat Hrybyk-Keith)

L’anneau de poussière de mercure a été découvert, ironiquement, par une équipe qui cherchait à localiser une région de l’espace qui était exempte de poussière. Une vieille hypothèse propose qu’il devrait y avoir une zone vide autour du Soleil, car la chaleur intense vaporiserait toutes les particules de poussière qui errent trop près. Cartographier l’étendue exacte de cette zone peut en apprendre beaucoup aux astronomes sur ce qu’il y a dans la poussière et même de combler les vides dans l’histoire de la formation du système solaire.

Les scientifiques du Naval Research Laboratory (Laboratoire de recherche de la marine des États-Unis) ont construit à l’origine un modèle qui aide à éliminer la poussière des images prises par la mission STEREO, un duo de satellites de la NASA en orbite solaire qui étudie le Soleil sous deux angles différents en même temps. Ils se sont alors rendu compte qu’ils pouvaient travailler à rebours à partir de là, et utiliser la méthode pour trouver la poussière, ou l’absence de poussière.

Représentation de la mission STEREO. (NASA)

En séparant la lumière de la couronne solaire et de celle qui est réfléchie par la poussière, ils pouvaient être en mesure de trouver la région théoriquement dépourvue de poussière. Au lieu de cela, ils ont découvert un anneau plus brillant le long de l’orbite de Mercure, indiquant ainsi de la présence d’un grand anneau de poussière inconnu auparavant.

Selon Russell Howard, coauteur de l’étude :

Ce n’était pas une chose isolée. Tout autour du Soleil, quelle que soit la position de l’engin spatial, nous avons pu observer la même augmentation de 5 % de la luminosité ou de la densité de la poussière. Cela dit, quelque chose était là, et c’est quelque chose qui s’étend tout autour du Soleil.

Il est intéressant de noter que l’on a longtemps pensé que Mercure était trop petite pour être capable de capter un grand volume de poussière, et toutes celles que le Soleil pourrait probablement projeter à l’extérieur seraient balayées. Mais ce n’est évidemment pas le cas, l’anneau lui-même a une largeur d’environ 15 millions de km.

Un anneau d’astéroïdes pour Vénus

La mission STEREO a également contribué à confirmer la présence d’un anneau de poussière près de Vénus en 2013, mais son origine exacte est restée un mystère. Mais une autre nouvelle étude (lien plus bas) a peut-être trouvé la réponse : une population non encore détectée d’astéroïdes qui partagent l’orbite de la planète.

Les anneaux de poussière qui suivent Vénus et la Terre seraient tous deux originaires de la ceinture d’astéroïdes, au-delà de Mars. Au fur et à mesure que la poussière est attirée lentement vers le Soleil, une partie est entraînée hors de sa trajectoire par la gravité des planètes et elle forme un anneau.

Mais les astrophysiciens du Goddard Space Flight Center de la NASA ont découvert que ce n’était peut-être pas le cas. L’équipe a modélisé la poussière qui se déplaçait de la ceinture d’astéroïdes grâce à la gravité du Soleil, et elle a découvert qu’elle ne représente que l’anneau de poussière de la Terre. D’autres modèles n’ont pas pu l’expliquer non plus.

Finalement, les scientifiques se sont rendu compte que le seul modèle qui correspondait à l’anneau observé était celui dans lequel un groupe d’astéroïdes orbitait autour du Soleil sur la même trajectoire que Vénus, mais assez loin de la planète pour éviter de la frapper.

Ils ont modélisé ce scénario en plaçant 10 000 astéroïdes sur l’orbite de Vénus et en tenant compte des effets gravitationnels du Soleil et des autres planètes. Après que la simulation ait été accélérée de 4,5 milliards d’années à nos jours, environ 800 de ces roches ont subsisté. Cela suggère qu’un ancien groupe d’astéroïdes accompagne Vénus depuis la formation du système solaire, dont certains sont encore là aujourd’hui, alimentant l’anneau de poussière observé.

La prochaine étape, bien sûr, est de chercher ces mystérieux astéroïdes.

Les deux études publiées dans the Astrophysical Journal, pour l’anneau de Mercure : Evidence for a Circumsolar Dust Ring Near Mercury’s Orbit pour les astéroïdes de Vénus : Co-orbital Asteroids as the Source of Venus’s Zodiacal Dust Ring et présentées sur le site de la NASA : What Scientists Found After Sifting Through Dust in the Solar System.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This