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Homo Erectus : de nouvelles preuves que ces ancêtres des humains sont mystérieusement morts il y a 117 000 ans

20 Déc 2019 | 0 commentaires

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L‘âge controversé des plus jeunes restes connus d’Homo erectus sur l’île indonésienne de Java a été révisé, excluant de fait tout chevauchement entre cette espèce humaine archaïque et les humains anatomiquement modernes.

Image d’entête : une reconstruction basée sur les squelettes d’Homo erectus KNM-ER 3733 et 992 (Tim Evanson/Wikimédia)

Les os en question, 12 calottes crâniennes et deux os de la partie inférieure des jambes, ont été découverts dans les années 1930 par des explorateurs néerlandais près de la rivière Solo à Ngandong, dans le centre de Java.

Russell Ciochon, un des auteurs de la nouvelle étude, avec un moulage d’un crâne d’Homo erectus. (Schoon Tim)

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Ngandong se trouve à seulement 10 kilomètres de Trinil, le site où Eugène Dubois a mis au jour les tout premiers fossiles d’Homo erectus, alors appelé Homme de Java, en 1891. A l’époque, l’homme de Java fut proclamé « chaînon manquant » entre les singes et les hommes.

Depuis, l’Homo erectus s’est imposé comme le plus répandu de nos anciens parents. Les restes dans toute l’Afrique, en Géorgie dans le Caucase, en Chine orientale et sur l’archipel indonésien jusqu’à Java à l’est sont tous considérés aujourd’hui comme provenant de la même espèce qui a longtemps survécu.

Les espèces sont apparues il y a deux millions d’années, mais leur durée exacte de vie est un mystère.

À en juger par les restes de Ngandong, ils appartenaient à certains des derniers membres survivants de l’espèce. Mais les tentatives de datation des os d’hominidé, des sédiments environnants et des fossiles d’animaux voisins ont donné des estimations d’âge très divergentes, allant de plus de 500 000 ans à 27 000 ans.

La géochronologue Kira Westaway de l’université Macquarie de Sydney en Australie, qui a travaillé sur la nouvelle analyse, était déterminée à fournir une estimation plus ferme et selon elle :

Le problème avec ce site est que la plupart des gens se sont vraiment concentrés sur la datation de l’âge des fossiles eux-mêmes.

Dans un cas, une nouvelle fouille du site avait permis de récupérer par inadvertance de jeunes os d’animaux (27 000 ans) mélangés à des couches de terre plus anciennes, datant de l’époque où l’équipe néerlandaise d’origine avait remblayé le site après leur prélèvement.

Une autre estimation, de 40 000 ans, était basée sur la datation de séries d’uranium, qui peut être notoirement inexacte lorsqu’elle est appliquée sur les os.

Pour éviter ces problèmes, Westaway et ses collègues ont adopté une perspective plus large, en se concentrant sur la façon et le moment de la formation du site.

Les fouilles à Ngandong, Indonésie en 2010. (Russell L. Ciochon/ Université de l’Iowa)

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Le lit d’os qui contenait les restes de l’Homo erectus se trouve dans l’une des nombreuses couches en escalier, ou  » terrasses « , qui étaient autrefois d’anciennes plaines inondables le long de la rivière Solo.

En datant les terrasses qui se sont formées avant et après la terrasse fossilifère, l’équipe a établi des limites d’âge supérieures et inférieures du lit osseux de 161 000 ans et de 31 000 ans.

Pour Westaway, cela a immédiatement exclu une limite d’âge supérieure de 500 000 ans suggérée précédemment.

Pour réduire encore davantage l’estimation de l’âge, l’équipe a effectué des fouilles sur les sites en amont et en aval de Ngandong, cumulant au total 52 estimations d’âge provenant de différentes couches de la terrasse, en utilisant une série de techniques de datation différentes.

Selon Westaway :

C’est une approche beaucoup plus vaste, beaucoup plus complète que jamais pour établir une chronologie pour ce site.

Chacune de ces 52 estimations comportait des marges d’erreur : certaines étaient des âges minimums, d’autres des âges maximums. L’équipe a utilisé la modélisation/ statistique bayésienne pour combiner ces estimations et elle est arrivée à un âge final approximatif pour le lit osseux de 117 000 à 108 000 ans.

La découverte suggère que l’Homo erectus a vécu à Java pendant plus de 1,4 million d’années.

La nouvelle date exclut toute cohabitation sur l’île avec des humains anatomiquement modernes, qui ne sont arrivés dans la région qu’environ 75 000 ans après, et la possibilité que l’Homo erectus ait connu sa fin aux mains des humains modernes.

Cela n’exclut pas les interactions avec d’autres hominidés, y compris les Dénisoviens, précise Westaway. Certains scientifiques ont même suggéré que le changement d’apparence de l’Homo erectus au fil du temps pourrait être le signe d’une hybridation plutôt que de la simple marche de l’évolution.

Trouver des preuves pour étayer ces théories nécessitera, bien sûr, plus de travail.

Maintenant que nous avons une chronologie vraiment définie et convaincante pour l’Homo erectus dans cette zone, nous pouvons commencer à travailler, avec qui ont-ils interagi, et quelles étaient les causes potentielles d’extinction ?

L’étude publiée dans Nature : Last appearance of Homo erectus at Ngandong, Java, 117,000–108,000 years ago et présentée sur le site de l’université Griffith : Researcher dates last known Homo erectus remains.

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