Sélectionner une page

Dans l’espace, les bactéries terrestres et extraterrestres seront plus difficiles à tuer et plus efficaces pour nous tuer

27 Juil 2020 | 0 commentaires

Bactérie spatiales 1 20

Dans l’espace, le système immunitaire humain risque apparemment d’être confronté à deux menaces, celles de nos propres bactéries terrestres qui semblent encore mieux se développer en microgravité et les bactéries et virus que nous pourrions croiser sur d’autre corps du système solaire et que notre système immunitaire aura du mal à reconnaitre.

(Image d’entête : “bactéries dans l’espace” par Nicholas Roberts/ Dribbble)

En microgravité, les bactéries deviennent plus difficiles à tuer et plus efficaces pour nous tuer

Les effets à long terme de la microgravité, c’est-à-dire de l’apesanteur presque totale ressentie lors des voyages dans l’espace proche de la Terre, sur le corps humain sont encore largement méconnus.

Mais des scientifiques ont de mauvaises nouvelles concernant les effets de la microgravité sur d’autres êtres vivants. De façon inquiétante, elle peut rendre les bactéries à la fois plus mortelles et plus résistantes aux antibiotiques, selon Vikrant Minhas, étudiant en doctorat à l’université d’Adélaïde (Australie) qui fait un point sur nos connaissances actuelles sur l’évolution des bactéries en microgravité.

De plus, les bactéries amenées dans l’espace sont capables de muter rapidement et de s’adapter à leur environnement, ce qui réduit à néant l’espoir que des agents pathogènes dangereux puissent mourir dans les conditions extrêmes d’un voyage spatial. Les cellules deviennent plus petites, écrit Minhas s’appuyant sur de précédentes études, mais aussi plus nombreuses.

Des questions subsistent quant à la façon dont elles peuvent se comporter en microgravité par rapport aux conditions de gravité zéro. Les scientifiques n’ont pas encore déterminé si les changements sont dus à une modification spécifique et quantifiable de l’attraction gravitationnelle ou de l’apesanteur en général. Mais ils ont découvert quels sont les changements en cours.

Le problème vient de la capacité des bactéries à former un biofilm, c’est-à-dire des colonies denses qui se collent les unes aux autres et à d’autres surfaces, lorsqu’elles sont soumises à la microgravité.

Ces biofilms rendent les bactéries contenues à l’intérieur plus infectieuses tout en les protégeant des traitements antibiotiques. Et ce qui est encore plus troublant pour les voyageurs de l’espace : ce biofilm peut se coller sur les équipements ou les commandes des vaisseaux spatiaux et les dégrader progressivement.

Cela, note Minhas, fut un problème pour la station spatiale Mir : Des colonies de bactéries se développaient sur un certain nombre de commandes et d’instruments et menaçaient de provoquer un dysfonctionnement généralisé.

Selon Minhas :

Tout cela a de graves implications, surtout lorsqu’il s’agit de vols spatiaux long-courriers où la gravité ne serait pas présente. Faire l’expérience d’une infection bactérienne qui ne peut être traitée dans ces circonstances serait catastrophique.

Vikrant Minhas présente tout cela dans un article publié dans The Conversation : As if space wasn’t dangerous enough, bacteria become more deadly in microgravity.

Notre système immunitaire aura forcément du mal à reconnaitre les bactéries et virus extraterrestres

Bactérie spatiales 2 20

Des microorganismes (tels que des bactéries et des virus) pourraient exister au-delà de la Terre, et il est prévu d’en rechercher les signes sur Mars et sur certaines lunes de Saturne et de Jupiter.

Ces organismes pourraient être basés sur des acides aminés différents (éléments clés de toute vie) de ceux des formes de vie sur Terre.

Des scientifiques des universités d’Aberdeen (Écosse) et d’Exeter (Royaume-Uni) ont récemment testé comment les cellules immunitaires des mammifères réagissaient à des peptides (combinaisons d’acides aminés) contenant deux acides aminés qui sont rares sur Terre, mais que l’on trouve couramment sur les météorites.

La réponse immunitaire à ces peptides « étrangers » était « moins efficace » que la réaction à ceux que l’on trouve couramment sur Terre.

L’étude menée sur des souris, dont les cellules immunitaires fonctionnent de manière similaire à celles des humains, suggère que les micro-organismes extraterrestres pourraient constituer une menace pour les missions spatiales, et sur Terre s’ils étaient ramenés.

Les chercheurs ont examiné la réaction des cellules T, qui sont la clé des réponses immunitaires, aux peptides contenant des acides aminés que l’on trouve couramment sur les météorites : l’isovaline et l’acide α-aminoisobutyrique.

La réponse fut moins efficace, avec des niveaux d’activation de 15 % et 61 %, contre 82 % et 91 % lorsqu’elles ont été exposées à des peptides entièrement constitués d’acides aminés courants sur Terre.

L’étude publiée dans la revue Microorganisms : A Weakened Immune Response to Synthetic Exo-Peptides Predicts a Potential Biosecurity Risk in the Retrieval of Exo-Microorganisms et présentée sur le site de l’université d’Exeter : Mammal cells could struggle to fight space germs.

 

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This