Vous reprendrez bien un petit lait hyper-nutritif de blatte ?
Et oui, certains cafards produisent du lait et des scientifiques ont identifié une protéine de ce lait qui renferme trois fois l’énergie de celui du buffle et ils tentent maintenant de le transformer en compléments alimentaires pour donner, à ceux qui en ont besoin, un coup de pouce nutritionnel.
La plupart des cafards ne produisent pas de lait à part la blatte de l’espèce Diploptera punctata qui vagabonde dans la région de l’Asie-Pacifique et qui est la seule espèce dans le monde à donner naissance comme nous, les mammifères. Et le processus implique également la lactation pour nourrir leurs petits en lait.
Une équipe internationale de scientifiques a détaillé la structure des protéines cristallisées trouvées dans le lait à l’aide de la cristallographie aux rayons X, permettant de déterminer la position de chaque atome et leurs liaisons dans le cristal. Et il se trouve que chaque cristal contient une série d’éléments, comme des protéines, lipides, sucres et des acides aminés essentiels qui pourraient être utiles pour nous, les humains.
Le lait émergeant d’une blatte et sa cristallographie aux rayons X. (Anusha Krishnan/ IUCrJ)
Avec le détail de sa composition, l’équipe cherche maintenant à reproduire ces cristaux de protéines de lait en grandes quantités, afin de ne pas avoir à traire des cafards pour obtenir la précieuse solution… De plus, ils ont un autre avantage, les scientifiques précisent qu’ils sont à libération lente, de sorte que, alors que la protéine est digérée, le cristal libère davantage de protéines à un taux équivalent pour continuer la digestion.
Avec son potentiel en tant que source de protéines, les chercheurs disent que la structure des cristaux semble avoir des caractéristiques « fascinantes » et pourrait être utilisée dans la conception de nanoparticules pour l’administration de médicaments dans le corps.
L’étude publiée dans la revue de l’International Union of Crystallography (IUCr) : Structure of a heterogeneous, glycosylated, lipid-bound, in vivo-grown protein crystal at atomic resolution from the viviparous cockroach Diploptera punctata et présentée sur le site du département de biotechnolgie du gouvernement indien : Solving the structure of insect milk proteins.
Cela me rappelle l’excellent Les Fourmis de Bernard Werber, sans vouloir trop spoiler.
Affaire à suivre, beaucoup misent sur les insectes dans le futur, mais les idéaux sont encore récalcitrants.
Bon retour Guru, ça fait plaisir de vous lire.
(premier commentaire depuis plusieurs années, désolé d’être si peu actif à l’écrit par rapport à ce que je lis et apprend).
GO VEGAN !