Sélectionner une page

Pourquoi l’orgasme féminin existe-t-il (encore) ?

3 Août 2016 | 2 commentaires

orgasm-fem

Depuis des siècles, l’orgasme féminin est défini comme… “mystérieux”. L’orgasme masculin est simple à comprendre, il facilite littéralement la reproduction humaine. Mais ce qui est beaucoup moins clair est : pourquoi l’orgasme féminin existe et comment a-t-il survécu à des millions d’années d’évolution ? Deux biologistes évolutionnistes pensent qu’ils pourraient enfin détenir une réponse.

En général, notre corps représente la version la plus efficace qui n’ait jamais existé de l’espèce humaine. Chaque partie de vous est là pour une raison : vos oreilles entendent les sons, vos reins traitent  les déchets, vos poils aident à réguler votre température interne, etc. Même les parties qui ne jouent aucun rôle visible, autre que de prendre de la place, comme  vos dents de sagesse, l’appendice* et le coccyx sont encore là pour une raison. Non pas parce que nous avons besoin d’eux, mais parce qu’ils ne représentent pas une grosse entrave (ou dépense d’énergie) pour avoir (encore) été éliminés par la sélection naturelle à travers les petits millénaires de l’évolution humaine.

*Quoique l’appendice pourrait avoir son utilité.

Contrairement aux dents de sagesse, l’orgasme féminin sert encore beaucoup de rôles importants, notamment en termes de renforcement des relations intimes et, au niveau le plus élémentaire, c’est une source de plaisir libre et sain, avec même des avantages pour la santé.

Mais avec toutes ces parties qui doivent se combiner pour obtenir d’impressionnantes contractions musculaires, des libérations d’hormones et un intense plaisir, ce qui ne se produit en moyenne que dans 69 % des cas (95% pour les hommes) lors d’une rencontre hétérosexuelle, c’est un lourd tribut, du point de vue de l’évolution, pour quelque seconde d’extase.

Récemment, les biologistes évolutionnistes Mihaela Pavličev de l’hôpital pour enfants de Cincinnati et Günter Wagner de l’université Yale ont mis au point une nouvelle hypothèse qui pourrait expliquer pourquoi l’orgasme féminin est apparu et qu’il pourrait bien avoir été aussi psychologiquement vital à la reproduction humaine que l’orgasme masculin l’est maintenant.

Selon Pavličev Nicola Davis :

Il est important de souligner qu’il ne ressemblait pas à ce à quoi l’orgasme féminin humain ressemble aujourd’hui. Nous pensons que [la poussée hormonale] est le noyau qui a peut-être été modifié davantage chez les humains.

Pavličev et Wagner ont décidé d’étudier l’orgasme féminin à travers d’autres mammifères placentaires. Chez les lapins et les chats, les poussées hormonales se produisent également pendant les rapports sexuels, mais au lieu de transmettre du plaisir, leur rôle est de signaler aux ovaires de libérer des ovules et ce processus est appelé : “ovulation induite par les mâles”.

Alors que les lapins et les chats ne libèrent un ovule que lors des rapports sexuels, chez les humains, ils sont libérées spontanément chaque mois et non à cause d’un signal hormonal induit par les hommes.

Mais en retraçant l’histoire de l’ovulation dans l’arbre de l’évolution des mammifères, Pavličev et Wagner ont trouvé que celle induite par les mâles à réellement existé avant l’ovulation spontanée et son origine est mis en évidence dans l’ancêtre commun des primates et des rongeurs qui a vécu il y a quelque 75 millions d’années.

Cela suggère que l’orgasme féminin humain pourrait trouver ses racines dans un mécanisme de libération des ovules lors des rapports sexuels, un mécanisme qui est devenu superflu avec l’évolution de l’ovulation spontanée… et l’orgasme féminin d’acquérir d’autres rôles.

Fait intéressant, la position actuelle du clitoris chez les femmes appuie cette hypothèse, les chercheurs affirment que, quand l’ovulation induite par les hommes était la norme, le clitoris était situé à l’intérieur du vagin et qu’il s’est depuis déplacé à l’extérieur.

Quand les premiers mammifères se sont accouplés, le clitoris pouvait envoyer des signaux au cerveau, poussant les hormones à libérer un ovule. Une fois que celui-ci est fécondé, les hormones pourraient avoir contribué à assurer qu’il s’est implanté dans l’utérus. Une fois que l’ovulation spontanée est apparue chez les humains, le clitoris s’est éloigné de sa position, afin de ne pas tromper le corps avec des signaux contradictoires.

Selon Wagner Zimmer :

Vous ne voulez pas que le vieux signal envoie du bruit au mauvais moment.

Bien sûr, pour l’instant c’est juste une hypothèse et elle devra être traitée par d’autres scientifiques et étayée par des preuves avant de pouvoir l’enrichir de dizaines d’autres hypothèses sur l’orgasme féminin qui n’ont pas réussi à parvenir à un consensus. Il est à souligner que cette hypothèse est basée sur le fait que nous essayons d’assimiler la fonction de l’orgasme féminin avec la fonction de l’orgasme masculin, ce qui pourrait également nous amener sur une fausse route.

Peut-être que l’évolution “n’a” aucun objectif, après tout. Peut-être que l’orgasme féminin a évolué avec (en concordance) l’orgasme masculin, ce dernier renfermant un très fort effet de l’évolution à la différence de l’autre, qui en a peu. Même si  la jouissance n’est pas un objectif de l’évolution, cela ne signifie pas qu’elle n’a pas son importance.

L’étude publiée dans The Journal of Experimental Zoology : The Evolutionary Origin of Female Orgasm.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

En Antarctique, le trou dans la couche d’ozone constitue une menace pour la vie

Malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone, essentielle pour bloquer les rayons ultraviolets du soleil, n’est pas entièrement reconstituée. Les espèces animales et végétales de l’Antarctique sont donc en danger.

L’avertissement émane de quatre membres du groupe d’évaluation des effets sur l’environnement des Nations unies, qui écrivent dans leur étude (lien plus bas) que le trou qui s’élargit chaque année dans la couche d’ozone reste désormais ouvert pendant l’été en Antarctique. Cela risque…

Finalement, les tyrannosaures étaient loin d’être aussi intelligents qu’un singe

Le Tyrannosaurus rex était à peu près aussi intelligent que les crocodiles modernes et d’autres reptiles, selon une équipe de chercheurs qui a étudié les récentes affirmations selon lesquelles les prédateurs du Crétacé auraient été aussi intelligents que des singes.

Il n’y a pas si longtemps, la neuroscientifique brésilienne Suzana Herculano-Houzel a publié une étude controversée (lien ci-dessous) qui affirmait avec audace que le T. rex avait une intelligence rivalisant avec celle des babouins modernes…

Le lieu de création d’un astéroïde proche est lié à un cratère déterminé sur la Lune

Il est possible de connaitre l’origine de nombreux astéroïdes en remontant à leur lieu de naissance, la planète ou la lune dont ils se sont détachés. Mais pour la première fois, des scientifiques affirment aujourd’hui avoir retracé les origines d’un astéroïde jusqu’au cratère spécifique qui l’a vu naître.

Les cratères ne sont pas seulement les cicatrices que les impacts d’astéroïdes laissent sur les planètes ou les lunes, mais ils peuvent aussi être le lieu de naissance de nouveaux astéroïdes. Si l’impact est suffisamment violent, des fragments de roche peuvent être…

Dans l’optique de produire un ordinateur sur le modèle d’un cerveau, des scientifiques créés une cellule cérébrale fonctionnelle à partir d’un mélange de sel et d’eau

Des chercheurs ont simulé pour la première fois des connexions neurologiques, des synapses, en utilisant de l’eau et des sels identiques à ceux utilisés par le cerveau, contribuant ainsi à un domaine émergent qui associe la biologie et l’électronique, “l’iontronic”.

L’équipe de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et de l’université de Sogang (Corée du Sud) affirme s’être inspirée du fonctionnement du cerveau humain, qui utilise également des particules chargées, appelées ions, dissoutes dans l’eau pour transmettre des…

La bioluminescence est apparue il y a 540 millions d’années

Des scientifiques ont repoussé de près de 300 millions d’années la première apparition de la bioluminescence chez les animaux.

On parle de bioluminescence lorsqu’un organisme produit sa propre lumière par le biais de réactions chimiques dans son corps. Elle est présente chez certains champignons, bactéries et insectes tels que les lucioles. Mais elle est particulièrement répandue chez les vertébrés et les invertébrés marins. Il semble que la bioluminescence ait évolué indépendamment au moins 94 fois…

Découverte en Chine d’empreintes de dinosaures troodontides géants

D’énormes empreintes fossiles de dinosaures ont été découvertes dans le sud de la Chine. Elles ont été laissées par un troodontidé qui pourrait être l’un des plus grands.

Ils sont désignés raptor en anglais, un terme couramment utilisé pour désigner les dinosaures bipèdes des groupes Dromaeosauridae et Troodontidae. L’analyse de leurs crânes indique qu’ils chassaient en meute et qu’ils étaient les plus intelligents des dinosaures, rivalisant avec les mammifères en termes d’intelligence.  On pense que les…

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This