Et ce n’est pas une plaisanterie ! Votre Guru est un peu pris aux dépourvues…

Elon Musk, le PDG entre autres, de SpaceX et Tesla, à décider en guise de test d’envoyer aujourd’hui même une voiture Tesla vers Mars à bord de la fusée opérationnelle la plus puissante du monde.

MàJ 17h03 : un peu plus de précisions selon le permis de la Federal Aviation Administration délivré à SpaceX qui mentionne une «orbite hyperbolique», une trajectoire excentrique que Musk espère que sa voiture empruntera à travers l’espace. « Aussi connue sous le nom d’orbite de transfert de Hohmann, elle enverrait la voiture vers l’orbite de Mars pour ensuite rejoindre celle du Soleil et inversement, dans une boucle presque infinie. » (ou une orbite elliptique autour du Soleil à une distance qui le mènera aussi loin que Mars…).

Image d’entête : postée par Elon Musk sur Twitter, se voyant à bord de son roadster Tesla en direction de Mars.

Musk à lui-même reconnu que c’était un gros «si (tout se passe bien)» et une vidéo partagée par l’entreprise montre comment ce voyage se déroulera si tout se passe comme prévu.

La fusée Falcon Heavy de SpaceX a été construite pour transporter les humains loin dans l’espace, augmentant la possibilité de missions habitées vers la Lune et Mars.

Le véhicule est essentiellement composé de 3 lanceurs/ boosters Falcon 9, utilisant un total de 27 moteurs pour générer une poussée maximale égale à dix-huit 747. Cela en fait la fusée la plus puissante à décoller depuis que le lanceur Saturn V a pris son envol pour les missions Apollo dans les années 60 et 70.

Musk a confirmé sur Twitter que «tous les systèmes sont au vert pour le lancement à 13h30 HNE demain» (19h30 heure française) et il a également partagé des images du premier “passager” du Falcon Heavy, un mannequin vêtu d’un scaphandre SpaceX au volant du Roadster Tesla.

Selon Musk sur Instagram :

S’il n’explose pas en minuscules morceaux, il transportera Starman dans Roadster à plus de 400 millions de km de la Terre à 11 km / s lors d’un voyage d’un milliard d’années dans l’espace lointain.

SpaceX cherchera à récupérer les trois lanceurs du Falcon Heavy, deux d’entre eux reviendront pour atterrir sur la Terre ferme et le lanceur central, qui aura voyagé plus vite et plus loin, essayera d’atterrir sur une plateforme flottante en pleine mer, chose que SpaceX maitrise désormais.

Si vous voulez suivre le décollage prévue entre 19h00 et 23h00, c’est ici :

Votre Guru suivra l’évènement et mettra, en conséquence, ce billet à jour…

MàJ 07.02 : Tout va bien Navette !

Tout s’est passé comme prévu… à une petite exception près.

Le lancement est finalement survenu après un délai de 2 heures et 15 minutes en raison de forts vents. Pendant le décollage, les 27 moteurs Merlin 1D des trois lanceurs Falcon 9 de la Falcon Heavy ont généré une poussée de 2 516 757 kg en avalant l’oxygène liquide et le kérosène en surfusion.

(SpaceX)

Deux minutes et 29 secondes après le début du vol, les deux lanceurs extérieurs se sont arrêtés et se sont séparés du lanceur central 4 secondes plus tard. Ce dernier s’est arrêté 3 minutes et 4 secondes après et s’est séparé 3 secondes plus tard.

(SpaceX)

Le deuxième étage s’est ensuite activé pendant 5 minutes et 16 secondes, suivi d’une seconde activation pendant 30 secondes. Une fois la manœuvre orbitale exécutée, la charge utile, le roadster Tesla, s’est séparée et elle a été placée sur une trajectoire interplanétaire elliptique autour du Soleil qui l’enverrait jusqu’à l’orbite de Mars.

Comme le Falcon Heavy n’avait que 50% de chances de réussir cet essai, SpaceX n’a pas souhaité risquer de perdre un satellite opérationnel en tant que charge utile et elle a donc décidé d’utiliser le roadster Tesla.

Ils y ont placé au volant un mannequin nommé « Starman », d’après la chanson David Bowie de 1972, habillé d’une des combinaisons qui sera portée par les passagers et l’équipage sur les missions Dragon habités de SpaceX. De plus, le titre « Space Oddity », également de David Bowie, était diffusé par l’autoradio, bien que dans le vide de l’espace, il n’y ait eu personne pour l’entendre…

(SpaceX)

…et, dans un clin d’œil au Guide du voyageur galactique, les mots “Don’t panic” («Ne paniquez pas») s’affichaient sur l’écran du tableau de bord.

(SpaceX)

Conformément à la politique de SpaceX, de développer un système de lancement entièrement réutilisable, les deux lanceurs latéraux, qui avaient déjà été utilisés, ont exécuté une manœuvre de rentrée et d’atterrissage parfaitement synchronisée sur les zones d’atterrissage 1 et 2 de SpaceX à Cape Canaveral.

Pendant ce temps, le lanceur central a réussi un atterrissage en mer sur la barge «Of Course I Still Love You» de l’entreprise, dans l’océan Atlantique.

Musk a confirmé, lors d’une conférence de presse après le lancement, que l’atterrissage du noyau central avait échoué, car deux des trois moteurs n’ont pas démarré et il s’est finalement écrasé dans l’océan à 482 km / h. Cet élément ne représente pas une grande perte pour SpaceX qui ne comptait pas le réutiliser.

La voiture restera dans l’espace peut-être pour toujours, un périple éternel à 40 000 kilomètres par heure.

Elon Musk écrivait sur Twitter en décembre :

J’adore l’idée d’une voiture qui dérive apparemment sans fin à travers l’espace et peut-être découverte par une race extraterrestre des millions d’années dans le futur.

L’intégralité du périple dans cette vidéo :