Les astronomes auront plus de chance de trouver de la vie autour des étoiles de type K
D’essayer de trouver une place, dans la mer d’étoiles composant l’espace, qui pourrait accueillir la vie est un sérieux défi. Un scientifique affirme qu’il a peut-être trouvé la bonne cible pour atteindre cet objectif.
Une nouvelle étude révèle ainsi qu’une classe particulière d’étoiles, appelées étoiles de type K, qui sont moins brillantes que le Soleil, mais plus que les plus pâles étoiles, pourraient être des cibles particulièrement prometteuses pour la recherche de signes de vie. Les étoiles K sont des étoiles orange qui présentent une température un peu moins chaude que le soleil.
Image d’entête : représentation artistique de l’exoplanète Kepler-62f en orbite dans la zone habitable d’une étoile de type K, plus petite et moins chaude que notre Soleil. (NASA Ames/ JPL-Caltech/ Tim Pyle)
Il y a des milliards d’étoiles dans l’univers et les astronomes à la recherche de signes de vie extraterrestre peuvent à peine effleurer la surface de la population stellaire de l’univers. Ces nouvelles recherches promettent de réduire leurs paramètres de recherche.
Pour Giada Arney, scientifique planétaire au Goddard Space Flight Center de la NASA et à l’origine de cette nouvelle étude, les étoiles de type K présentent plusieurs avantages. Elles vivent longtemps, laissant aux planètes environnantes beaucoup de temps pour le développement de la vie. Plus important encore, les étoiles K présentent moins de turbulences électromagnétiques. Les éruptions solaires plus importantes et plus fréquentes produites par les étoiles de type M peuvent dépouiller l’atmosphère des planètes intérieures, réduisant ainsi à néant les chances d’un développement de la vie.
Selon Giada Arney :
J’aime à penser que les étoiles K sont dans une « zone idéale » entre les étoiles analogues au Soleil et les étoiles M.
Les scientifiques ont mis au point des modèles pour prédire à quoi pourraient ressembler les signatures biologiques dans l’atmosphère d’une exoplanète en orbite autour d’une étoile K. Comme l’oxygène et le méthane se détruisent généralement l’un l’autre, leur présence atmosphérique simultanée suggère un certain type de processus, peut-être biologique, qui produit continuellement les deux gaz.
L’oxygène et le méthane peuvent être difficiles à repérer à des milliers d’années-lumière de distance, mais les modèles créés par Arney ont montré que les biosignatures oxygène-méthane seraient une preuve supplémentaire de l’atmosphère des exoplanètes dans les systèmes solaires K.
Toujours selon M. Arney :
Lorsque vous placez une planète autour d’une étoile K, l’oxygène ne détruit pas le méthane aussi rapidement, de sorte qu’une plus grande quantité peut s’accumuler dans l’atmosphère. C’est parce que la lumière ultraviolette de l’étoile K ne produit pas de gaz oxygène très réactifs qui détruisent le méthane aussi facilement qu’une étoile semblable au Soleil.
Comme les étoiles K sont moins lumineuse, les exoplanètes qui les orbitent devraient être plus faciles à repérer. Dans cette nouvelle étude détaillant l’habitabilité des systèmes planétaires des étoiles de type K, le chercheur a identifié plusieurs étoiles K voisines à surveiller lors de futurs relevés astronomiques.
Je trouve que certaines étoiles K voisines comme 61 Cyg A/B, Epsilon Indi, Groombridge 1618 et HD 156026 pourraient être des cibles particulièrement intéressantes pour de futures recherches de signatures biologiques.
L’étude publiée dans Astrophysical Journal Letters : The K Dwarf Advantage for Biosignatures on Directly Imaged Exoplanets et présentée sur le site de la NASA : “Goldilocks” Stars May Be “Just Right” for Finding Habitable Worlds.