Plasticité gastrique : combien de Hot dog un estomac humain entrainé peut-il accueillir en 10 minutes ?
Alors, le Guru ne sait pas s’il y a des concours du plus gros mangeur de Hot dog en France, mais aux Etats-Unis, célèbre pour sa culture de la “malbouffe”, il y en a pléthore.
Lors de ces concours, le plus célèbre et celui utilisé dans cette étude étant le Nathan’s Famous Coney Island Hot Dog Eating contest, l’estomac est mis à rude épreuve et ses champions atteignent presque les limites absolues des performances de l’intestin humain, selon une nouvelle étude.
Conçue et menée par le physiologiste et physiothérapeute James Smoliga de l’Université de Caroline du Nord, la recherche montre que ces mangeurs « d’élite » hautement entraînés sont théoriquement capables d’avaler 84 hot-dogs en 10 minutes seulement (le record de cette année est de 75 Hot-dog, le gagnant, Joey Chestnut, en image d’entête).
En s’appuyant sur les données historiques du site web du concours cité plus haut, Smoliga a utilisé des modèles déjà établis sur la plasticité intestinale pour déterminer le plus grand nombre de hot-dogs qu’un humain pourrait consommer en 10 minutes.
Ses résultats montrent que l’élite des mangeurs de hot-dogs d’aujourd’hui atteint un « taux de consommation active » (ACR pour active consumption rate) 5 fois supérieur à celui de leurs prédécesseurs largement « non entraînés » en 1980 et plusieurs fois supérieur à celui de la personne moyenne (qui ne peut avaler qu’une dizaine de hot-dogs en 10 minutes).
A partir de l’étude. (James Smoliga et Coll./ Biology Letters)
Avec l’augmentation du nombre de participants au concours du Nathan et l’introduction de techniques d’entraînement spécialisées, Smoliga a découvert au fil des années une « plasticité étonnante » dans les tripes des concurrents.
Mais toute cette plasticité a un inconvénient. La capacité d’ingérer rapidement de grandes quantités de nourriture nécessite un entraînement, mais contrairement à de nombreux autres sports, qui tendent à nous rendre plus en forme, cette frénésie alimentaire peut en fait induire un dysfonctionnement physique.
Cela pourrait très bien être dû à une diminution du taux de vidange gastrique ou à une dilatation gastrique extrême, qui peut réduire considérablement la contraction des muscles de l’intestin.
Cette plasticité pourrait être utile avec modération, en permettant aux carnivores de tuer et de manger des proies dépassant leur capacité intestinale à l’occasion. Mais lorsque le “binge-eating” (gloutonnerie express) est pratiqué régulièrement, il peut entraîner de graves problèmes de santé, explique M. Smoglia qui ajoute :
Si les dommages chroniques, plutôt que l’adaptation, sont responsables de l’extrême capacité intestinale, cela peut expliquer pourquoi la progression des records alimentaires dépasse celle des compétitions sportives.
L’étude publiée dans Biology Letters : Modelling the maximal active consumption rate and its plasticity in humans—perspectives from hot dog eating competitions.
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