Les humains pourraient avoir domestiqué les chiens en partageant leurs surplus toxiques de protéines
Le paléolithique, également connu sous le nom de l’âge de la pierre, il y a environ 2,5 millions d’années, fut un tournant dans l’évolution humaine. Au cours de cette période, des changements physiologiques et anatomiques importants se sont produits alors que les humains s’adaptaient aux changements climatiques.
À cette époque, les premiers humains vivaient dans de simples huttes et des grottes, survivant grâce à la recherche de nourriture et à la chasse, selon l’histoire. Les humains ont appris à cuisiner des aliments, y compris des animaux riches en protéines comme des mammouths laineux, des bisons et des cerfs, en essayant de s’adapter aux cruelles conditions climatiques.
Au milieu de la période glaciaire, le régime alimentaire du paléolithique reposait fortement sur la graisse des animaux chassés. Très tôt, les humains ont découvert qu’une alimentation à base de protéines pures pouvait signifier une malnutrition par une intoxication aux protéines. Cela a donné naissance à une belle relation avec les chiens. Les restes de viande maigre étaient donnés à leurs ancêtres, les loups. En raison du système digestif complexe des premiers loups, leur espèce a prospéré et a pu survivre grâce à un régime protéiné prolongé.
Ainsi aurait commencé, selon cette théorie, la relation symbiotique entre les premiers humains et les chiens.
Les origines du Canis familiaris et sa domestication ont été longtemps débattus et théorisés.
Une archéologue de l’Autorité alimentaire finlandaise, Maria Lahtinen, et ses collègues ont publié cette semaine les détails dans une étude (lien plus bas). Au départ, l’équipe a entrepris des recherches sur les peuples arctiques et subarctiques, mais elle a finalement été amenée à émettre des hypothèses sur la manière dont les besoins alimentaires sont essentiels à la domestication des chiens.
En tant que premier animal à avoir été domestiqué par les humains, les loups et les premiers humains étaient de tenaces chasseurs de grandes proies en meute. Ils se faisaient autrefois concurrence pour les ressources dans des niches écologiques qui se chevauchaient partiellement.
L’étude présente des données selon lesquelles, durant les rudes hivers de l’âge de pierre, le gibier était maigre et dépourvu de graisse. Les chasseurs-cueilleurs du Pléistocène en Eurasie auraient donc eu un surplus de protéines d’origine animale qu’ils auraient pu partager avec les premiers loups.
Au départ, en raison de besoins nutritionnels différents, la relation symbiotique a commencé avec les loups qui ont profité de ce surplus de viande alors que les humains n’ont ni perdu, ni profité.
Les origines de la domestication des chiens ont toujours été une énigme pour les scientifiques et les historiens. Cependant, ils s’accordent à dire qu’elle pourrait avoir commencé il y a environ 15 000 ans.
Les chercheurs ont expliqué que les protéines animales auraient pu fournir aux chasseurs humains de l’Arctique 45 % des calories nécessaires pendant l’hiver. En calculant la quantité de protéines dans les proies disponibles pour les loups pendant la période glaciaire, les chercheurs ont découvert qu’ils consommaient des protéines au-delà des limites que ce que les humains peuvent consommer.
Comme les humains et les loups chassaient les mêmes proies, les humains mourraient de l’excès de protéines de leurs proies s’ils ne pouvaient pas explorer d’autres options alimentaires.
Comme les humains ont la curieuse habitude de nourrir les animaux et de les garder, les scientifiques penchent vers cette idée pour l’évolution des groupes humains. Ils pourraient avoir enlevé de jeunes loups pour accommoder leurs ressources alimentaires excessives pour finalement réaliser la domestication.
L’étude publiée dans Scientific Reports : Excess protein enabled dog domestication during severe Ice Age winters et présentée sur le site de l’Agence alimentaire Finlandaise (Finnish Food Authority) : New theory: dogs were domesticated because they were able to take advantage of higher levels of protein consumption than humans.