Sur le mythe des propriétés curatives de la soie d’araignée
Dès la Rome antique, la soie d’araignée a été utilisée comme remède pour tout soigner, des lésions cutanées aux verrues. Dans le passé, les médecins recouvraient les plaies ouvertes de toiles d’araignée ou conseillaient aux patients de placer des cocons sur les dents infectées. Aujourd’hui, cependant, la littérature scientifique contient des résultats contradictoires quant aux propriétés antimicrobiennes de la soie d’araignée. Dans une nouvelle étude publiée cette semaine (lien plus bas), des chercheurs reviennent sur ces anciennes expériences et démystifient le mythe des propriétés antibiotiques de la soie d’araignée.
Depuis que ces vertus ont été signalées pour la première fois, les chercheurs ont proposé différentes façons dont les araignées pourraient en bénéficier. Dans le cas des araignées sociales vivant en grands groupes, il a été considéré que la soie pourrait aider à prévenir la propagation des infections entre les individus. Ces araignées ont un système immunitaire affaibli par la consanguinité et sont donc particulièrement vulnérables aux infections.
Au début de leurs recherches, Bilde et son équipe ont commencé à douter de la validité de ce qu’ils avaient lu dans la littérature.
Les chercheurs ont identifié deux catégories de défauts dans celle déjà publiée : (1) le risque de contamination bactérienne, et (2) le contrôle inadéquat du solvant utilisé pour extraire la soie d’araignée. L’équipe a montré que les précédents rapports étaient probablement compromis, par exemple en ayant mesuré l’effet du solvant utilisé pour extraire la soie d’araignée au lieu de la soie d’araignée elle-même. Des solvants tels que l’acétone ou l’acétate d’éthyle peuvent avoir de puissants effets antimicrobiens par eux-mêmes.
Dans l’ensemble, l’équipe de Bilde a examiné la soie de sept espèces d’araignées différentes en utilisant des méthodes expérimentales améliorées et n’a trouvé aucun signe d’activité antimicrobienne. Bien que ces résultats n’excluent pas l’existence d’une activité antimicrobienne pour toutes les espèces d’araignées, ils remettent en question tous les comptes rendus précédents.
Selon Bilde :
Plutôt que de supposer que la soie d’araignée est antimicrobienne, nous devrions maintenant supposer qu’elle ne l’est pas. Nous pouvons toujours tester l’idée chez de nouvelles espèces et avec de nouveaux organismes, mais avec un point de départ plus prudent.
Les araignées utilisent leur soie pour protéger leurs œufs, qui offrent un contenu nutritionnel élevé aux microbes. Bilde propose qu’au lieu de repousser les menaces microbiennes grâce à une activité antimicrobienne intrinsèque, l’enveloppe de soie autour des œufs pourrait ne servir que de barrière physique.
L’étude publiée dans iScience : The myth of antibiotic spider silk.
Il y a actuellement un appel aux dons pour la survie de GuruMeditation. Vous pouvez consulter la note du Guru à ce sujet…
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Dès la Rome antique, la soie d’araignée a été utilisée comme remède pour tout soigner, des lésions cutanées aux verrues. Dans le passé, les médecins recouvraient les plaies ouvertes de toiles d’araignée ou conseillaient aux patients de placer des cocons sur les dents infectées. Aujourd’hui, cependant, la littérature scientifique contient des résultats contradictoires quant aux propriétés antimicrobiennes de la soie d’araignée. Dans une nouvelle étude publiée cette semaine (lien plus bas), des chercheurs reviennent sur ces anciennes expériences et démystifient le mythe des propriétés antibiotiques de la soie d’araignée.
Depuis que ces vertus ont été signalées pour la première fois, les chercheurs ont proposé différentes façons dont les araignées pourraient en bénéficier. Dans le cas des araignées sociales vivant en grands groupes, il a été considéré que la soie pourrait aider à prévenir la propagation des infections entre les individus. Ces araignées ont un système immunitaire affaibli par la consanguinité et sont donc particulièrement vulnérables aux infections.
Au début de leurs recherches, Bilde et son équipe ont commencé à douter de la validité de ce qu’ils avaient lu dans la littérature.
Les chercheurs ont identifié deux catégories de défauts dans celle déjà publiée : (1) le risque de contamination bactérienne, et (2) le contrôle inadéquat du solvant utilisé pour extraire la soie d’araignée. L’équipe a montré que les précédents rapports étaient probablement compromis, par exemple en ayant mesuré l’effet du solvant utilisé pour extraire la soie d’araignée au lieu de la soie d’araignée elle-même. Des solvants tels que l’acétone ou l’acétate d’éthyle peuvent avoir de puissants effets antimicrobiens par eux-mêmes.
Dans l’ensemble, l’équipe de Bilde a examiné la soie de sept espèces d’araignées différentes en utilisant des méthodes expérimentales améliorées et n’a trouvé aucun signe d’activité antimicrobienne. Bien que ces résultats n’excluent pas l’existence d’une activité antimicrobienne pour toutes les espèces d’araignées, ils remettent en question tous les comptes rendus précédents.
Selon Bilde :
Plutôt que de supposer que la soie d’araignée est antimicrobienne, nous devrions maintenant supposer qu’elle ne l’est pas. Nous pouvons toujours tester l’idée chez de nouvelles espèces et avec de nouveaux organismes, mais avec un point de départ plus prudent.
Les araignées utilisent leur soie pour protéger leurs œufs, qui offrent un contenu nutritionnel élevé aux microbes. Bilde propose qu’au lieu de repousser les menaces microbiennes grâce à une activité antimicrobienne intrinsèque, l’enveloppe de soie autour des œufs pourrait ne servir que de barrière physique.
L’étude publiée dans iScience : The myth of antibiotic spider silk.
Il y a actuellement un appel aux dons pour la survie de GuruMeditation. Vous pouvez consulter la note du Guru à ce sujet…
https://www.gurumed.org/2021/06/01/gurumeditation-bientt-en-pause-pour-son-appel-aux-dons-le-guru-a-besoin-de-vous/