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Les essaims d’insectes peuvent générer autant d’électricité statique qu’un nuage d’orage

26 Oct 2022 | 0 commentaires

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Des biologistes ont fait une découverte électrisante… les insectes en essaim, comme les abeilles, peuvent avoir un impact sur l’électricité dans l’atmosphère.

Image d’entête : résumé graphique de l’étude. (Ellard R. Hunting et col./ iScience)

De plus, la charge électrique produite peut être aussi importante que celle qui s’accumule dans un nuage d’orage.

En essayant de comprendre la façon dont la charge électrique dans l’atmosphère change sous l’effet de nombreux facteurs connus (tels que la pluie, les aérosols, la radioactivité, la pollution et le volcanisme), les chercheurs ont réalisé que le rôle des insectes était une partie importante, mais peu comprise, du tableau.

Selon le premier auteur de l’étude, Ellard Hunting, biologiste à l’université de Bristol au Royaume-Uni :

Nous n’avons découvert que récemment que la biologie et les champs électriques statiques sont intimement liés et qu’il existe de nombreux liens insoupçonnés qui peuvent exister à différentes échelles spatiales, allant des microbes dans le sol, des interactions plantes-pollinisateurs, aux essaims d’insectes et peut-être au circuit électrique mondial.

L’impact du champ électrique de l’atmosphère sur les animaux est connu et largement étudié. Les araignées se déplacent sur des centaines de kilomètres vers de nouveaux espaces, les bourdons et les syrphes détectent l’électricité autour des fleurs afin de choisir la meilleure option, et les colibris utilisent l’électricité statique pour capter le pollen pendant qu’ils se nourrissent.

Jusqu’à présent, cependant, la relation inverse est restée relativement peu étudiée.

Image rendue par une IA d’un essaim d’abeilles et électricité atmosphérique. (Ellard Hunting/ Université de Bristol)

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Toujours selon Hunting :

Nous nous intéressons à la façon dont les différents organismes utilisent les champs électriques statiques qui sont pratiquement partout dans l’environnement. Nous avons toujours cherché à savoir comment la physique influençait la biologie, mais à un moment donné, nous avons réalisé que la biologie pouvait également influencer la physique.

Les recherches ont été menées dans une station de recherche qui contenait plusieurs ruches d’abeilles domestiques. Lorsque l’essaimage se produisait, les chercheurs plaçaient une caméra et un moniteur de champ électrique près de l’essaim pour mesurer la charge générée. Les essaims ont modifié le champ atmosphérique local de 100 à 1 000 volts par mètre, les essaims les plus denses étant associés à une charge électrique accrue.

Images tirées de l’étude : (A) Abeilles domestiques passant devant le moniteur de champ électrique sur le site expérimental. (B) Modèle illustrant l’effet potentiel d’un essaim d’abeilles sur le gradient de potentiel atmosphérique (en V/m). (Ellard R. Hunting et col./ iScience)

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Forts de ces mesures, les chercheurs ont ensuite pu modéliser les événements d’essaimage d’autres insectes, y compris ceux qui essaiment à une échelle beaucoup plus grande.

Selon le coauteur de l’étude, Liam O’Reilly :

La façon dont les essaims d’insectes influencent l’électricité atmosphérique dépend de leur densité et de leur taille.

Nous avons également calculé l’influence des criquets sur l’électricité atmosphérique, comme ces insectes pullulent à des échelles bibliques, leur influence est probablement beaucoup plus grande que celle des abeilles domestiques.

Cette découverte est un rappel important de l’interconnexion des différentes disciplines scientifiques, explique le coauteur Giles Harrison, un physicien atmosphérique de l’Université de Reading, qui ajoute :

L’interdisciplinarité est précieuse ici, la charge électrique est parfois perçue comme relevant uniquement de la physique, mais il est important de savoir à quel point l’ensemble du monde naturel est sensible à l’électricité dans l’atmosphère.

L’étude publiée dans iScience : Observed electric charge of insect swarms and their contribution to atmospheric electricity et présentée sur le site de l’Université de Bristol : Insects affect electric fields in the atmosphere, researchers find.

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