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Un célèbre fossile de lézard se révèle être une contrefaçon

19 Fév 2024 | 0 commentaires

Tridentinosaurus antiquus 2 24

Un fossile vieux de 280 millions d’années provenant des Alpes italiennes n’est rien d’autre que de la peinture noire dans les rainures en forme de lézard d’une roche. C’est ce qu’affirment les chercheurs qui ont examiné le spécimen et mis fin à des questions qui ont longtemps intrigué les paléontologues.

Image d’entête : découvert en 1931, le Tridentinosaurus antiquus s’est avéré être en partie un faux. (Valentina Rossi)

Le fossile, connu sous le nom de Tridentinosaurus antiquus, a été découvert en 1931. Sur la base de ce qui ressemblait à l’empreinte d’un tissu mou préservé, il a été classé parmi les protorosaures, un groupe de reptiles à long cou, aujourd’hui disparu, qui contiendrait les précurseurs du groupe des archosaures qui, à son tour, comprend les dinosaures et les crocodiles. Au fil du temps, le fossile a été mentionné dans des articles de paléontologie et il a contribué à influencer la façon dont les scientifiques considéraient l’évolution des reptiles.

Cependant, le T. antiquus a longtemps intrigué certains paléontologues, car il serait extrêmement rare de trouver un fossile datant de l’époque des protorosaures avec autant de tissus mous aussi bien préservés. Une équipe de chercheurs dirigée par Valentina Rossi de l’University College Cork en Irlande a donc décidé d’y regarder de plus près.

Les scientifiques ont examiné le fossile à l’aide d’un large éventail de méthodes d’observation chimiques et visuelles, notamment l’analyse à la lumière ultraviolette, la modélisation de la surface en 3D, la microscopie électronique à balayage et la spectroscopie. L’analyse a révélé qu’une sorte de revêtement avait été appliqué sur le contour peint. Cela n’aurait rien d’inhabituel, car de telles techniques de préservation sont souvent employées pour préserver les fossiles conservés ou exposés dans les musées. Mais en dessous, l’équipe a conclu que le contour du corps n’était pas un tissu mou carbonisé, comme on l’a supposé pendant près d’un siècle. Il s’agissait simplement d’un pigment noir peint dans la roche en forme de lézard.

A partir de l’étude : le soi-disant Tridentinosaurus antiquus. A, photographie du spécimen, y compris les sites d’échantillonnage. B, carte de la topographie de la surface du spécimen, mettant en évidence la topographie superficielle. C, photographie UV montrant la fluorescence de l’ensemble du spécimen. (V. Rossi et col./ Paleontology)

Tridentinosaurus antiquus 1 24

Selon Rossi :

Les tissus mous fossiles sont rares, mais lorsqu’on les trouve dans un fossile, ils peuvent révéler des informations biologiques importantes, par exemple la coloration externe, l’anatomie interne et la physiologie. La réponse à toutes nos questions se trouvait juste devant nous, nous devions étudier ce spécimen fossile en détail pour révéler ses secrets, même ceux que nous ne voulions peut-être pas connaître.

Le contour peint était sans aucun doute destiné à mettre en valeur ce fossile mal conservé, mais les chercheurs affirment qu’ils ne peuvent pas être sûrs de l’intention première.

Sur le plan paléontologique, l’étude n’a pas été entièrement décevante. L’analyse de l’équipe a révélé quelques os longs mal conservés qui auraient contribué à constituer les membres postérieurs de l’animal et qui, selon les chercheurs, ressemblent à des os similaires trouvés chez des ptérosauromorphes du Trias supérieur, un groupe de reptiles volants disparus. Ils ont également découvert des ostéodermes, de minuscules écailles semblables à celles d’un crocodile, qui auraient pu recouvrir le dos de l’animal.

Bien qu’ils affirment qu’une analyse plus poussée de ces restes squelettiques pourrait permettre d’en savoir plus sur l’animal, ils conseillent pour l’instant aux autres chercheurs de faire preuve de prudence lorsqu’ils se réfèrent au T. antiquus ou à toute littérature basée sur sa (fausse) description d’origine.

L’étude publiée dans la revue Paleontology : Forged soft tissues revealed in the oldest fossil reptile from the early Permian of the Alps et présentée sur le site de l’University College Cork : Mystery solved: the oldest fossil reptile from the alps is an historical forgery.

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