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Projet Genesis : un plan pour semer la vie sur d’autres planètes

24 Sep 2016 | 7 commentaires

Genesis

Répandre la vie aux confins de l’espace, telle une arche de Noé interstellaire, ressemble à de la science-fiction, mais la technologie nécessaire pour ce genre d’exploit est seulement à des décennies de notre portée, selon un physicien théoricien.

Claude Gros, de l’université Goethe en Allemagne, décrit le projet Genesis qui implique une flotte de robots autonomes qui relâchent des microbes sur des exoplanètes adaptées, dans l’espoir qu’ils y survivent et y prospèrent.

Depuis que les premières découvertes d’exoplanètes ont été confirmées en 1992, le catalogue s’en est enrichi de plus de 3500, selon l’Encyclopédie des planètes extrasolaires. Pour la plus notable et la plus récente, nous avons découvert la plus proche exoplanète potentiellement habitable, à une étoile d’ici.

Et tandis que bon nombre de ces découvertes correspondent à des géantes gazeuses, à des boules de roche fondue ou de plaines gelées, parfois une planète est située à la bonne place et avec la bonne composition, au bon moment pour soutenir la vie, au moins pendant un certain temps. Ces dernières sont désignées « transitoirement habitables » et elles sont situées dans la zone habitable de leur étoile où l’eau peut subsister à l’état liquide.

La période habitable d’une exoplanète pourrait être prolongée si elle formait et retenait une atmosphère, peut-être produite par des microbes photosynthétiques.

Claude Gros envisage que le projet Genesis propulse des micro-vaisseaux spatiaux intelligents, inspirés par le projet Breakthrough Starshot, vers de lointaines planètes à 20% de la vitesse de la lumière (environ 60 000 kilomètres par seconde).

À l’arrivée de la toute petite sonde, celle-ci entrerait dans l’orbite de la planète et à l’aide d’une l’intelligence artificielle embarquée, déterminerait si elle présente les bonnes propriétés pour permettre à la vie de prospérer. Seules les planètes sans vie, mais avec le potentiel d’une habitabilité d’au moins quelques centaines de millions d’années, obtiendrait le feu vert.

Le vaisseau spatial synthétiserait alors une variété d’organismes unicellulaires à l’aide d’un laboratoire génétique embarqué. Ensuite, ces cellules devront survivre à leur chute, emballer dans des capsules de taille nanométrique, pour commencer à inhaler le dioxyde de carbone et à relâcher de l’oxygène, formant lentement une écosphère.

Le vaisseau spatial restera en orbite et continuera à déverser des pluies microbiennes pendant des centaines d’années jusqu’à ce que la vie ait pris pied et puisse s’occuper d’elle-même. La sonde finira ses jours en flottant en orbite ou s’écrasera sur la planète.

Si la vie s’établit, elle pourrait évoluer en organismes multicellulaires, ce qui fut cas sur Terre et c’est arrivé au moins 25 fois distincts (avec la principale vie multicellulaire émergeant il y a 590 à 540 millions années).

Mais selon Aditya Chopra, astrobiologiste à l’université de Washington aux États-Unis :

Cela ne peut être supposé comme universel parce que la singularité associée à l’évolution biologique et aux pressions de sélection qui ont conduit à la diversité de la vie sur Terre signifie que la vie ailleurs n’évoluera pas toujours sur les mêmes échelles de temps ou dans le sens de ce que la vie a fait sur Terre.

Ayant à l’esprit que l’idée est encore très théorique, Jonti Horner, astrobiologiste à l’université du Queensland, en Australie, affirme que le document contient quelques références obsolètes, comme la durée du grand bombardement tardif. Celui-ci représente la période durant laquelle la Terre a subi des pluies d’astéroïdes, de comètes et d’autres objets qui ont matraqué le système solaire il y a environ 4 milliards années et qui aurait probablement duré beaucoup plus longtemps que les 100 millions d’années citées par Gros dans son étude. Mais Jonti Horner reste tout autant intéressé par les idées de Gros, précise-t-il.

Selon Gros :

Si nous voulons, nous pouvons le faire. Et nous devons discuter et réfléchir de notre place dans le cosmos.

Est-ce que nous voulons observer ou voulons-nous être actifs ?

Au début de son article, le Guru a évoqué l’idée d’une arche de Noé (sans Noé) car l’humain ne devrait pas profiter de cet hypothétique projet au long court : cela fera déjà bien longtemps que nous devrions avoir disparue à moins, bien sûr, que nous ayons réussi à coloniser une autre planète et de survivre encore et encore.

Les périodes de temps, pour les différentes phases impliquées dans ce projet, sont beaucoup trop longues. La sonde prendra au moins quelques centaines de milliers années pour arriver et il faudrait encore 10 à 100 millions d’années pour accumuler assez d’oxygène dans l’atmosphère de la planète pour qu’elle nous soit habitable.

L’étude publiée dans la revue Astrophysics and Space Science : Developing ecospheres on transiently habitable planets: the genesis project et présentée sur le site de l’université Goethe : The Genesis Project: New life on exoplanets.

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