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Les Dragons à écailles profitent d’une évolution qui leur permet d’avaler des proies plus grosses que leur tête

19 Fév 2017 | 1 commentaire

Jointures flexibkles dragon écaille

Un groupe de créatures appelées Dragons à écailles profite d’une évolution qui leur permet d’avaler des proies plus grosses que leur tête.

Nalani Schnell du Muséum national d’Histoire naturelle (Sorbonne Universités) et Dave Johnson du National Museum of Natural History de la Smithsonian Institution (Washington) ont décrit cette particularité dans une étude en s’aidant du premier crane articulé connu de ce poisson.

Les dizaines d’espèces de Dragons à écailles vivent dans l’obscurité presque totale des abysses. Avec un barbillon long et lumineux suspendu sous leur face, les créatures utilisent la bioluminescence pour attirer leurs proies. Mais aux profondeurs où évoluent ces poissons, il peut se passer des mois avant de croiser une éventuelle proie. Donc, les Dragons à écailles doivent être en mesure de profiter de toutes les occasions qui se présentent, même si leur proie fait leur propre taille.

La limite imposée par l’ouverture de la bouche est un problème pour de nombreux types d’animaux. La solution du Dragon à écailles est unique, ce qui pousse les chercheurs à se demander pourquoi aucun autres poisson ou animal ne sont connus pour avoir une forme de crâne semblable.  Il est plus probable de trouver ce type d’évolution dans les profondeurs des océans où les ressources sont rares et où le fait de manquer une occasion de manger pourrait facilement signifier la mort.

Dans les années 1960, les scientifiques ont lancé une technique pour dissoudre la chair d’un poisson ne laissant que le squelette encore assemblé. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé cette méthode pour voir exactement comment les os de certaines espèces de dragons à écailles s’emboitent et ils ont ainsi été en mesure de démontrer le mouvement articulé du crâne.

Une partie du crâne pointe en arrière lorsque le dragon à écailles ouvre sa bouche, permettant à de grandes proies avalées la tête la première de finir dans leur estomac.

Chez les serpents, les deux côtés de la mâchoire inférieure ne fusionnent pas comme ils le sont chez la plupart des animaux. Des ligaments flexibles les relient. La mâchoire inférieure a également un joint particulièrement flexible sur les côtés où il rencontre le crâne. Ces adaptations et d’autres permettent à un python avec une tête de la taille d’un pamplemousse d’avaler un cerf. Les poissons-chats à tête plate sont, parmi les poissons d’eau douce, les moins limités dans l’ouverture de leur bouche et sont capables d’avaler les plus grands spécimens d’Achigan à grande bouche.

Toutes les espèces de dragons ne disposent de ce crâne articulé. Certaines espèces basales qui sont censées être représentatives des formes antérieures des dragons à écailles ont des attaches inhabituelles entre les vertèbres et le crâne, mais pas la “charnière” étudiée ici.

Vivant à des profondeurs au-delà de la portée du matériel de plongée traditionnel, ces créatures n’ont jamais été surprises en train de se nourrir. Certaines ont été retrouvées le ventre plein dans des filets et ont été radiographiés ou disséqués, mais les scientifiques ne peuvent que déduire de la façon dont ces grosses proies ont été avalées.

A partir de l’étude, le dragon à écailles à barbillons et une image sous rayons X révélant un large poisson-lanterne avalé. (Nalani Schnell/ Muséum national d’Histoire naturelle/ PLOS One)
Eustomias spp

Les adaptations du dragon à écailles sont étranges, mais elles sont très fréquentes chez les créatures qui vivent à des profondeurs extrêmes.

L’étude publiée dans PLOS One : Evolution of a Functional Head Joint in Deep-Sea Fishes (Stomiidae).

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Les dizaines d’espèces de Dragons à écailles vivent dans l’obscurité presque totale des abysses. Avec un barbillon long et lumineux suspendu sous leur face, les créatures utilisent la bioluminescence pour attirer leurs proies. Mais aux profondeurs où évoluent ces poissons, il peut se passer des mois avant de croiser une éventuelle proie. Donc, les Dragons à écailles doivent être en mesure de profiter de toutes les occasions qui se présentent, même si leur proie fait leur propre taille.

La limite imposée par l’ouverture de la bouche est un problème pour de nombreux types d’animaux. La solution du Dragon à écailles est unique, ce qui pousse les chercheurs à se demander pourquoi aucun autres poisson ou animal ne sont connus pour avoir une forme de crâne semblable.  Il est plus probable de trouver ce type d’évolution dans les profondeurs des océans où les ressources sont rares et où le fait de manquer une occasion de manger pourrait facilement signifier la mort.

Dans les années 1960, les scientifiques ont lancé une technique pour dissoudre la chair d’un poisson ne laissant que le squelette encore assemblé. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé cette méthode pour voir exactement comment les os de certaines espèces de dragons à écailles s’emboitent et ils ont ainsi été en mesure de démontrer le mouvement articulé du crâne.

Une partie du crâne pointe en arrière lorsque le dragon à écailles ouvre sa bouche, permettant à de grandes proies avalées la tête la première de finir dans leur estomac.

Chez les serpents, les deux côtés de la mâchoire inférieure ne fusionnent pas comme ils le sont chez la plupart des animaux. Des ligaments flexibles les relient. La mâchoire inférieure a également un joint particulièrement flexible sur les côtés où il rencontre le crâne. Ces adaptations et d’autres permettent à un python avec une tête de la taille d’un pamplemousse d’avaler un cerf. Les poissons-chats à tête plate sont, parmi les poissons d’eau douce, les moins limités dans l’ouverture de leur bouche et sont capables d’avaler les plus grands spécimens d’Achigan à grande bouche.

Toutes les espèces de dragons ne disposent de ce crâne articulé. Certaines espèces basales qui sont censées être représentatives des formes antérieures des dragons à écailles ont des attaches inhabituelles entre les vertèbres et le crâne, mais pas la “charnière” étudiée ici.

Vivant à des profondeurs au-delà de la portée du matériel de plongée traditionnel, ces créatures n’ont jamais été surprises en train de se nourrir. Certaines ont été retrouvées le ventre plein dans des filets et ont été radiographiés ou disséqués, mais les scientifiques ne peuvent que déduire de la façon dont ces grosses proies ont été avalées.

A partir de l’étude, le dragon à écailles à barbillons et une image sous rayons X révélant un large poisson-lanterne avalé. (Nalani Schnell/ Muséum national d’Histoire naturelle/ PLOS One)
Eustomias spp

Les adaptations du dragon à écailles sont étranges, mais elles sont très fréquentes chez les créatures qui vivent à des profondeurs extrêmes.

L’étude publiée dans PLOS One : Evolution of a Functional Head Joint in Deep-Sea Fishes (Stomiidae).

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