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Cette limace de mer vole la chlorophylle des algues pour vivre à l’énergie solaire

6 Mai 2018 | 0 commentaires

SeaSlugElysia

Est-ce un animal ? Est-ce une plante ? Curieusement, c’est un peu des deux. Une espèce de limace de mer récemment découverte vit entièrement de la photosynthèse.

Vous avez déjà souhaité pouvoir recouvrir votre corps de panneaux solaires et profiter de la lumière du soleil au lieu de manger ? Désolé de vous le dire, mais il y a une limace de mer qui vit votre rêve en ce moment même. Selon des chercheurs de l’université Rutgers (New Jersey/ Etats-Unis), la limace peut aspirer la matière première des algues pour maintenir son mode de vie basé sur l’énergie solaire.

Selon Debashish Bhattacharya, auteur principal de l’étude

C’est un remarquable exploit parce qu’il est très inhabituel pour un animal de se comporter comme une plante et de survivre uniquement grâce à la photosynthèse.

Les retombées plus larges se situent dans le domaine de la photosynthèse artificielle. C’est-à-dire, si nous pouvons comprendre comment la limace maintient les plastides volés et isolés pour fixer le carbone sans le noyau de la plante, alors peut-être que nous pouvons aussi exploiter les plastides isolés pour l’éternité comme des machines vertes pour créer des bioproduits ou de l’énergie.

Baptisé Elysia chlorotica, le mollusque peut atteindre environ 5 cm de long et vit dans la l’estran entre la Nouvelle-Écosse, le Canada et Martha’s Vineyard, Massachusetts, ainsi qu’en Floride. Quand elles sont jeunes, les limaces grignotent la Vaucheria litorea, une variété non toxique d’algues brunes, pour s’approprier leurs plastides, les organites photosynthétiques des algues, et les stocker dans leur paroi intestinale.

L’équipe a utilisé le séquençage de l’ARN pour voir ce que la limace fait avec les plastides qu’elle ingère. Leurs résultats montrent que le corps de l’animal réagit aux organites, en les protégeant de la digestion et en activant des gènes pour utiliser les produits photosynthétiques qu’ils synthétisent. Les résultats de l’équipe ressemblent à ceux des coraux, des animaux qui entretiennent des dinoflagellés symbiotiques (algues) qui assurent la photosynthèse pour nourrir le corail.

Bhattacharya explique que la Vaucheria litorea est une source de nourriture idéale pour la limace parce qu’elle n’a pas de parois séparant les cellules adjacentes dans son corps, il s’agit essentiellement d’un long tube rempli de noyaux et de plastides. Cela signifie que la limace peut aspirer tout le contenu cellulaire par une seule ponction, n’importe où le long de la paroi extérieure de l’algue.

Après avoir rassemblé suffisamment d’organelles (de l’ordre de quelques millions), les limaces deviennent photosynthétiques. Tout comme une plante, elles commencent à utiliser la lumière du soleil pour créer des sucres (composés qui stockent l’énergie chimique) dans leur corps à partir du dioxyde de carbone et de l’eau.

De précédentes recherches sur d’autres espèces de limaces de mer ont suggéré que les animaux volent ces plastides et les stockent comme nourriture pour une utilisation ultérieure, de la même façon que notre corps stocke les graisses. Jusqu’à présent, l’Elysia chlorotica semble être la seule espèce qui les utilise réellement pour faire de la photosynthèse, selon Bhattacharya.

Elle a cette capacité remarquable de voler ces plastides d’algues, d’arrêter de se nourrir et de survivre grâce à la photosynthèse des algues pendant les 6 à 8 prochains mois.

Enfin, l’équipe note que, si les limaces stockent les plastides, elles ne font pas la même chose pour les noyaux qu’elles ingèrent. Les chercheurs ne savent toujours pas comment le corps de la limace maintient les plastides en bonne santé et opérationnels pendant des mois, ou comment ils font fonctionner les organites sans les noyaux d’algues, qui contrôlent normalement l’activité des plastides.

L’étude publiée dans Molecular Biology and Evolution : Active Host Response to Algal Symbionts in the Sea Slug Elysia chlorotica et présentée sur le site de l’université Rutgers : Solar Powered Sea Slugs Shed Light on Search for Perpetual Green Energy.

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