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Il ne reste qu’une décennie pour prévenir une catastrophe climatique globale

9 Oct 2018 | 0 commentaires

GIEC Rapport 18

Un rapport spécial récemment publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) met en garde contre le fait que l’humanité doit apporter des changements rapides et sans précédent à tous les aspects de la société si elle veut limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, et atténuer ainsi les effets potentiellement dévastateurs du réchauffement planétaire.

Depuis le début de l’ère industrielle, on estime que les émissions produites par l’homme ont entraîné une augmentation de 1°C de la température moyenne mondiale. En décembre 2015, 195 pays ont signé l’Accord de Paris, dont l’objectif principal était de renforcer la réponse mondiale au changement climatique.

L’un des principaux objectifs de l’accord était de limiter l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et de tenter d’atteindre un objectif plus ambitieux, celui de contenir cette augmentation à 1,5°C d’ici la fin du siècle.

En décembre de cette année, les signataires de l’Accord de Paris se réuniront une fois de plus à la Conférence de Katowice sur le changement climatique, en Pologne, pour examiner leurs progrès.

Le nouveau rapport du GIEC, met en lumière et compare la gravité prévue de nombreuses menaces liées aux changements climatiques dans des scénarios de hausse de la température de 1,5 °C et de 2 °C. Il énonce également les mesures qui pourraient être prises pour contenir cette hausse.

Le rapport, rédigé par 91 scientifiques et rédacteurs en chef de 40 pays, cite plus de 6 000 références scientifiques et représente le travail de milliers d’experts et d’employés gouvernementaux.

La recherche sera un élément clé de l’apport scientifique utilisé par les signataires lors de la prochaine conférence alors qu’ils négocieront les aspects critiques de la politique climatique mondiale.

Selon Panmao Zhai, coprésident du Groupe de travail I du GIEC, chargé d’évaluer les bases scientifiques matérielles du changement climatique :

L’un des messages clés qui ressort très fortement de ce rapport est que nous constatons déjà les conséquences d’un réchauffement de la planète de 1°C par des conditions météorologiques plus extrêmes, l’élévation du niveau de la mer et la diminution de la glace de mer arctique, entre autres changements.

Selon les auteurs de l’étude, limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au lieu de 2 °C est vital si l’humanité espère atténuer certains des effets les plus dévastateurs du changement climatique.

Prenons, par exemple, l’élévation prévue du niveau mondial de la mer. Une augmentation de la température de 2°C entraînerait potentiellement une augmentation de 10 cm de plus dans les océans de la planète que dans le scénario de 1,5°C. Cela peut sembler peu, mais cette différence d’un demi-degré pourrait exposer 10 millions de personnes supplémentaires vivant sur les îles et dans les zones côtières basses à des inondations et autres dangers.

On prévoit également que le scénario de 2 °C réchauffera les océans, ce qui entraînera un niveau d’acidité plus élevé et une diminution de la teneur en oxygène. Ces facteurs se combinent pour constituer un risque majeur pour la biodiversité marine, les écosystèmes et les pêcheries.

Limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C pourrait également protéger plusieurs centaines de millions de personnes, y compris celles qui vivent dans certains des pays les moins avancés, de la pauvreté et des désavantages liés aux risques climatiques d’ici 2050, comme ce serait le cas dans le scénario à 2 °C.

Une hausse de 2 °C aurait probablement un effet important sur notre santé et notre bien-être, y compris un risque accru de mortalité liée à l’ozone et à la chaleur. L’augmentation de la température contribuerait également à la propagation de maladies potentiellement mortelles telles que le paludisme et la dengue. En outre, les rendements des cultures céréalières telles que le maïs, le riz et le blé diminueraient en réponse au changement climatique.

Le réchauffement climatique a déjà un effet dévastateur sur de nombreux écosystèmes. Par exemple, elle fait déjà disparaître les récifs coralliens à une vitesse étonnante. L’étude prévoit que pratiquement tous les récifs coralliens seraient décimés par la hausse des températures si l’humanité n’est pas en mesure de limiter le réchauffement à 1,5°C, auquel cas nous perdrions encore 70 à 90 % des récifs.

Ce ne sont là que quelques exemples tirés d’une longue liste déprimante de menaces liées au changement climatique qui seraient rendues beaucoup plus dangereuses si la température devait augmenter de 2°C ou plus d’ici la fin du siècle.

Le rapport du GIEC est indéniablement sombre, mais ses auteurs affirment que l’objectif de 1,5°C peut encore être atteint si des mesures sans précédent et de grandes envergures sont prises immédiatement.

Les signataires de l’Accord de Paris devraient apporter des changements radicaux à tout, de l’industrie et de la construction à l’utilisation des sols, au fonctionnement des villes et, bien sûr, à la production d’énergie. D’ici 2030, les émissions mondiales de CO2 d’origine humaine devraient diminuer d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010.

D’ici 2050, l’humanité devrait réduire ses émissions nettes à zéro. Il faudrait pour cela passer massivement aux énergies renouvelables, les émissions résiduelles étant éliminées de l’atmosphère au moyen de technologies de captage et de stockage du dioxyde de carbone et d’élimination du dioxyde de carbone.

Ces techniques d’épuration du dioxyde de carbone seraient particulièrement vitales si la température de la planète atteignait brièvement un pic supérieur à 1,5 °C avant d’être ramenée sous la cible d’ici la fin du siècle. Mais l’efficacité des techniques d’émissions négatives sur lesquelles on s’appuierait dans un tel scénario n’a pas été prouvée à grande échelle.

Les auteurs de l’étude estiment que la mise à jour du système énergétique mondial nécessiterait un investissement annuel de 2,4 milliards de dollars entre 2016 et 2035.

Même dans le meilleur des cas, où le réchauffement planétaire est plafonné à 1,5 °C d’ici la fin du siècle, ses effets seront très probablement dévastateurs. Mais une augmentation plus faible de la température permettrait à l’humanité de disposer d’un temps plus précieux pour s’adapter aux conditions défavorables présentées par le changement climatique.

Selon Debra Roberts, coprésidente du Groupe de travail II du GIEC, qui traite des impacts, de l’adaptation et des facteurs de vulnérabilité du changement climatique :

Ce rapport fournit aux décideurs et aux spécialistes l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions sur les changements climatiques tout en tenant compte du contexte local et des besoins des populations. Les prochaines années seront probablement les plus importantes de notre histoire.

Un résumé du rapport sur le réchauffement de la planète est disponible ici : Global Warming of 1.5 °C et le communiqué de press du GIEC.

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