La toute dernière fascinante représentation du Tyrannosaurus rex
D’essayer d’imaginer à quoi ressemblaient les dinosaures il y a 66 millions d’années n’est pas une mince affaire, cela implique une analyse minutieuse et détaillée des fossiles, d’intelligentes suppositions et d’un peu d’imagination.
Au fur et à mesure que les méthodes scientifiques se développent et que de nouvelles recherches sont publiées, les idées sur l’apparence des dinosaures s’améliorent avec le temps. Récemment, une équipe d’artistes et de paléontologues ont reconstitué ce qu’ils disent être l’image du Tyrannosaurus rex la plus précise qui soit, construite couche par couche à partir des recherches les plus récentes que nous ayons sur ce dinosaure. Il s’agit d’une créature potelée à la peau lisse, avec des avant-bras ternes et un centre de gravité très bas.
Le changement le plus important est peut-être l’absence de plumes, certains experts estiment qu’elles n’étaient probablement pas visibles sur le Tyrannosaurus Rex.
Selon Scott Hartman, paléobiologiste :
Comme pour toute reconstruction, il y a bien sûr des détails que nous ne pouvons pas connaître, et des interprétations contradictoires qui sont tout aussi probables. Mais je peux honnêtement dire que c’était la tentative la plus exhaustive pour restaurer un animal disparu sur lequel j’ai travaillé.
Le responsable de cette reconstruction, RJ Palmer, a passé au peigne fin plus de 20 études publiées sur le T. rex et sa physionomie. Il a examiné, plus particulièrement, une étude parue en 2017 (lien ci-dessous) suggérant que le T. rex n’avait pas de plumes à certains endroits, comme cela avait été suggéré précédemment. En fait, il se peut qu’il n’ait pas été du tout plumé, d’après les empreintes cutanées publiées qui montrent de petites écailles réticulées à la surface de la peau du T. rex.
Comme à peu près tout le reste sur cette représentation, la question des plumes fait l’objet d’un débat, mais Palmer et son équipe pensent qu’ils ont la meilleure représentation jusqu’à présent d’après les preuves actuelles. Par exemple, ils ont mis des plaques de kératine à l’arrière du cou du T. rex, en se basant sur des modèles chez des oiseaux où le même type de développement est observé.
Les artistes ont également inclus du tissu sur la mâchoire pour cacher les dents lorsque sa gueule est fermée, basé sur de petits trous trouvés dans les os du dinosaure qui peuvent avoir été utilisés pour fournir des nutriments à ce tissu.
(RJ Palmer)
Il y a beaucoup d’attention portée aux détails, jusqu’aux griffes émoussées des pattes (qui se recourbent en touchant le sol) et aux griffes pointues de la main (qui ne devaient pas servir à grand-chose).
Une peinture géante de la représentation du dinosaure fini, qui aura été réalisé en 320 heures, est sur le point d’être exposée dans le cadre de l’exposition palaeoart au Musée mexicain d’histoire naturelle et des sciences.
En fin de compte, il ne s’agit pas d’un travail d’évaluation par les pairs, et il implique de nombreuses suppositions (bien qu’instruites), mais c’est un nouveau chapitre fascinant dans l’histoire de la façon dont nous décidons de représenter les dinosaures dans nos photos et nos films.
Leurs travaux présentés sur le site du Saurian : Tyrannosaurus Redesign 2018.