Dans le jeu de la séduction entre perruches, l’intelligence semble prendre le dessus sur l’apparence
Une récente étude sur des Perruches ondulée (Melopsittacus undulatus) suggère que les mâles qui révèlent leur intelligence deviennent plus attirants aux yeux des femelles.
Pour les chercheurs, c’est important, parce que cela pourrait expliquer l’évolution des performances cognitives (de l’intelligence) chez les animaux. Il est peut-être surprenant de constater que les avantages de la cognition sur le plan de la condition physique, de même que les mécanismes sélectifs qui en sont à la base, ont peu été étudiés en dehors des humains. Ce qui distingue cette nouvelle recherche réalisée par une équipe chinoise et néerlandaise, c’est qu’elle implique l’observation directe d’un comportement intelligent.
De précédentes études sur les oiseaux ont déduit une préférence pour les compagnons ayant de plus grandes capacités cognitives basées sur des comportements secondaires corrélés à l’intelligence, comme le chant. Cependant, cela n’aborde pas directement le rôle de la capacité cognitive sur le choix du partenaire.
Dans cette nouvelle étude, une équipe dirigée par Jiani Chen, de l’Institut de zoologie de l’Académie chinoise des sciences de Pékin, a examiné si les perruches avaient modifié leur préférence pour les mâles après avoir observé la capacité d’un prétendant potentiel à faire quelque chose d’intelligent que son rival ne pouvait accomplir.
Le processus, qui impliquait davantage de subterfuges que dans une émission de télévision destinée aux rencontres amoureuses, est rapporté dans une étude publiée cette semaine (lien plus bas).
Pour l’expérience, des femelles ont été présentées séparément à deux mâles dans le genre de milieu où elles seraient normalement conquises par le plumage et la capacité vocale, et dans la plupart des cas, une nette préférence fut notée. Ensuite, le mâle qui semblait destiné à quitter le lieu de rencontre seul a été éloigné pour suivre une formation secrète sur la façon d’ouvrir un contenant scellé de collations.
A partir de l’étude : une perruche mâle a appris à ouvrir une boîte en trois étapes pour accéder à de la nourriture. (Jiani Chen)
Pendant ce temps, la femelle et l’autre mâle, maintenant assez confiant, avaient libre accès à la nourriture.
Ensuite, on a demandé à la femelle de regarder le précédent mâle refoulé (qui a ensuite été formé pour) ouvrir un contenant de nourriture pendant que l’autre échouait (tout en restant assis à côté de son propre contenant scellé). Invariablement, son choix de partenaire changea.
Selon les chercheurs :
Notre étude démontre que l’observation directe des aptitudes cognitives peut influer sur la préférence du partenaire et, par conséquent, que les aptitudes cognitives peuvent être choisies directement par le partenaire.
Cette découverte appuie les hypothèses, à commencer par celle de Darwin, selon lesquelles la sélection sexuelle peut affecter l’évolution des traits cognitifs chez les espèces animales.
Mais tout n’est pas aussi définitif. Dans une analyse de la recherche, accompagnant l’étude, des experts en comportement de l’université de Californie à Irvine, aux Etats-Unis, suggèrent que « si le résultat principal est simple, son interprétation est moins claire ».
Georg Striedter et Nancy Burley notent en particulier que comme les femelles n’avaient pas à essayer d’ouvrir elles-mêmes les boites de nourriture, elles n’avaient aucune idée de la complexité de la tâche et pouvaient donc penser que les mâles qui avaient réussi étaient plus forts que futés.
Ils se demandent également si le paradigme de la formation extensive a suscité des différences de comportement subtiles entre les mâles formés et ceux non formés.
Mais, dans l’ensemble, ils suggèrent que l’approche novatrice adoptée par Chen et ses collègues » est très prometteuse pour faire avancer la recherche empirique sur le choix du partenaire pour les traits cognitifs « .
L’étude publiée dans Science : Problem-solving males become more attractive to female budgerigars et présentée sur le site de l’université de Leiden (Pays-Bas) : Female budgerigars like smart males.
Le résultat avancé par les chercheurs est très séduisant, mes préjugés et notions sur l’intelligence des animaux m’invitent à l’accepter ! Néanmoins, en plus de la critique déjà formulée (selon laquelle ce pourrait être la « force supérieure » qui séduirait), j’en formule une autre : je n’ai pas lu l’article complet, mais peut-être que simplement la femelle choisit le mâle qui est capable d’obtenir de la nourriture.
Une telle interprétation me déplairait, mais hélas n’est pas à exclure.
Bonjour
J ai un couple de croupion rouge albinos et je voulais savoir pk la femelle monte sur le mâle et le mâle fait pareil avec la femelle je voulais savoir si c est normal merci pour la réponse