Amarrage spatial automatisé réussi : la société SpaceX est désormais prête à transporter des humains jusqu’à la Station Spatiale internationale
Après son décollage et son entrée en orbite samedi, le véhicule spatial réutilisable Crew Dragon, de la société SpaceX, a franchi une autre étape cruciale de sa première mission dans l’espace, baptisée Demo-1. La capsule sans pilote s’est amarrée à l’ISS à la suite d’une manœuvre inédite.
SpaceX livre et récupère la cargaison de l’ISS à l’aide de son vaisseau cargo Dragon depuis des années, mais le lancement de ce samedi (9 mars) marqua la première occasion où une version destinée au voyage humain fut mise à l’honneur. Décollant samedi matin à bord de la fusée Falcon 9 de SpaceX, l’engin spatial a effectué une série de manœuvres orbitales pour se mettre en route en vue d’un rendez-vous avec la station spatiale le lendemain matin.
Le véhicule spatial Crew Dragon au sommet d’une fusée Falcon 9 pendant la préparation de la mission le 28 février 2019. (Joel Kowsky)
Lorsque le vaisseau spatial Dragon de SpaceX se rend à l’ISS avec sa cargaison, il est capturé par l’équipage à l’aide du bras robotique de la station et tractée jusqu’à son emplacement. Mais la procédure d’amarrage de l’engin spatial Crew Dragon est un peu différente, puisqu’elle repose plutôt sur un logiciel de contrôle automatisé qui s’attache au module désiré à l’extérieur de la station.
(NASA)
Pour cette raison, avec un équipage sur place, le contrôle de mission est arrivé à une distance d’environ 150 mètres avant de reculer à environ 180 mètres et de donner le commandement final pour accoster sous le regard de l’équipage.
Roscosmos sends its sincere compliments to the colleagues from @NASA in connection with the successful trial docking of the new spacecraft pic.twitter.com/By3500eMQu
— РОСКОСМОС (@roscosmos) March 3, 2019
Grâce au nouvel adaptateur d’amarrage international de la station, qui a été installé lors d’une sortie extravéhiculaire en 2015, l’équipage Dragon s’est ensuite fixé au module Harmony dimanche matin, marquant ainsi le premier amarrage autonome d’un vaisseau spatial américain à l’ISS.
Après quelques vérifications de fuite et de pressurisation, l’astronaute de la NASA Anne McClain, le Canadien David Saint-Jacques de l’Agence spatiale canadienne et le cosmonaute russe Oleg Kononenko ont ouvert l’écoutille et se sont aventurés à l’intérieur. Bien que le vaisseau n’ait pas transporté d’humains cette fois-ci, un mannequin d’essai appelé Ripley y a été placé afin de recueillir des données biométriques à l’aide de capteurs intégrés.
L’intérieur de la capsule Crew Dragon alors qu’elle était amarrée à l’ISS (NASA)
Environ 180 kg de fournitures et d’équipement ont également été entreposés à l’intérieur.
La capsule restera en place pendant 5 jours avant de se préparer pour son prochain défi, un retour sur Terre. Au cours de cette phase d’essais tout aussi vitale, Crew Dragon traversera l’atmosphère terrestre avant de déployer un ensemble de quatre parachutes conçus pour le faire descendre en douceur sur la surface de l’océan Atlantique. À l’aide d’un tout nouveau vaisseau de récupération spécialement conçu à cet effet, SpaceX doit ensuite sortir l’engin spatial de l’eau dans l’heure qui suit son amerrissage.
Annoncée sur le site de la NASA : SpaceX Crew Dragon Hatch Open.