La 17e étude à confirmer que les vaccins n’engendrent pas l’autisme
Dans une imposante étude, des chercheurs ont constaté, une nouvelle fois, que le vaccin contre les oreillons, la rougeole et la rubéole (ROR) n’augmente pas le risque d’autisme, ne déclenche pas l’autisme et n’est pas associé à l’autisme.
Il y a plus de 20 ans, Andrew Wakefield a publié ce qui est peut-être l’étude le plus épouvantable de l’histoire de la médecine moderne : il a rapporté une hypothèse qui reliait le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole à l’autisme. Le document a depuis longtemps été rétracté et discrédité, et la méthodologie de Wakefield était si imparfaite et frauduleuse qu’il lui a même été interdit de pratiquer la médecine. De nombreuses études ont montré qu’il n’y a tout simplement rien dans l’étude de Wakefield, mais néanmoins, ses idées ont été reprises et sont devenues la graine qui a germé dans la communauté antivaccin. Aujourd’hui, les taux de vaccination diminuent considérablement dans de nombreuses régions du monde, et de plus en plus d’enfants tombent malades et meurent en conséquence.
Dans l’espoir de contribuer à changer cette perception, une équipe de chercheurs danois a étudié l’effet potentiel du vaccin ROR sur les enfants à risque d’autisme.
Selon l’auteur principal de l’étude, Anders Hviid, chercheur au Statens Serum Institut, l’organisation nationale de santé publique au Danemark :
Nous voyons le scepticisme à l’égard des vaccins augmenter. Nous avons donc pensé que c’était une bonne idée de revoir l’hypothèse et d’essayer d’obtenir des réponses scientifiques aux différentes critiques des sceptiques de l’étude originale.
Hviid et ses collègues ont étudié un total de 657 461 enfants, évaluant si le vaccin ROR augmentait le risque d’autisme chez les enfants pendant plus de 10 ans, de 1999 à 2010. Les taux de vaccination étaient d’environ 95 % et 6 517 enfants ont été diagnostiqués autistes au cours de la période étudiée.
Il n’y avait absolument aucun lien entre la vaccination et l’autisme, ni dans la population générale de l’étude ni chez les enfants à risque. En d’autres termes, les enfants vaccinés avec le vaccin ROR n’ont pas développé l’autisme à un taux significativement différent de ceux qui n’ont pas été vaccinés. De plus, le moment du diagnostic d’autisme n’a pas été regroupé après la vaccination ROR.
Dans le monde, les cas de rougeole ont augmenté de 48,4 % entre 2017 et 2018, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’OMS a déclaré que l’hésitation à se faire vacciner est l’une des dix principales menaces pour la santé mondiale. A ce jour, 17 études ont été réalisées sur 3 continents auprès de millions d’enfants, toutes concluant à la même chose : les vaccins ne causent pas l’autisme.
Le mythe selon lequel les vaccins causent l’autisme doit disparaître. Il a été réfuté à maintes reprises et met en danger la santé des enfants (et, dans une moindre mesure, celle des adultes).
Pour Anders Hviid, auteur principal de l’étude et chercheur principal au Statens Serum Institut, au Danemark :
L’idée que les vaccins causent l’autisme existe toujours et continue d’être largement diffusée de manière significative dans les médias sociaux.
L’étude publiée dans Annals of Internal Medicine : Measles, Mumps, Rubella Vaccination and Autism: A Nationwide Cohort Study et présentée sur le site du Statens Serum Institut : No Association between MMR Vaccine and Autism.