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Une rare vidéo d’un calmar géant révèle qu’ils traquent les méduses en eau profonde

14 Mai 2021 | 0 commentaires

Calmar geant leurre 1 21

Dans le crépuscule permanent de la zone aphotique, un prédateur silencieux chasse. Dans la première séquence de ce type, des chercheurs ont filmé un calmar géant traquant un leurre électronique de méduse (E-Jelly) avant de le frapper à la vitesse de l’éclair. La vidéo suggère que ces créatures survivent dans les profondeurs en étant des chasseurs efficaces plutôt que d’attendre en embuscade que les occasions se présentent.

GIF d’entête : à partir des vidéos réalisées pour cette étude. (Nathan J. Robinson et col./  Deep Sea Research Part I)

Bien que les pressions écrasantes et l’obscurité des profondeurs océaniques soient hostiles aux êtres humains qui respirent de l’air, nous en apprenons lentement mais sûrement davantage sur elles, grâce aux merveilles de la technologie robotique. Cependant, la plupart de nos véhicules sous-marins sont mieux adaptés à l’étude d’organismes lents ou immobiles.

Pour les calmars géants, les lumières vives montées sur les véhicules sous-marins peuvent être inconfortables pour leurs yeux sensibles qui peuvent atteindre la taille d’une assiette à dîner. Et, bien sûr, ramener les calmars géants à la surface ne permet pas d’enregistrer leur comportement dans leur environnement naturel.

C’est pourquoi une équipe de chercheurs dirigée par Nathan Robinson, de la Fondation océanographique d’Espagne, a imaginé une solution différente : une plate-forme passive en eaux profondes, équipée d’une caméra. Comme les yeux des calmars géants sont optimisés pour voir la lumière bleue de courte longueur d’onde, ils ont utilisé un éclairage rouge de plus grande longueur d’onde qui ne les gênerait pas, afin de filmer ces animaux.

A partir de l’étude : description de la plateforme en surface (schéma de gauche) relié au leurre en profondeur (schéma de droite). (Nathan J. Robinson et col./  Deep Sea Research Part I)

Calmar geant plateforme 1 21

Enfin, ils ont ajouté un appât : une fausse méduse, appelée E-jelly, équipée de lumières qui imitent la bioluminescence bleue clignotante émise par une méduse atolla (Atolla wyvillei) en détresse. Bien que les calmars géants ne soient pas connus pour manger spécifiquement des méduses, ils pourraient être attirés par leurs lumières de détresse de ces méduses atolla, ce qui pourrait signifier que la méduse est attaquée par quelque chose que le calmar veut manger.

Il ne restait donc plus qu’à attendre. Et cela fut payant : à des profondeurs comprises entre 557 et 950 mètres dans le golfe du Mexique et dans le détroit d’Exuma, près des Bahamas, la plate-forme de l’équipe a enregistré plusieurs rencontres avec de grands calmars. Les premières ont eu lieu en 2004 et 2005 avec deux grands animaux qui pourraient être des Promachoteuthis sloani, avec une longueur de manteau de 1,0 mètre (sans les tentacules), une espèce qui n’était connue auparavant que par de petits juvéniles.

L’équipe a continué à moderniser sa plateforme, et a capturé Pholidoteuthis adami, avec une longueur de manteau de 0,5 mètre, en 2013. En 2019, ils ont enfin filmé l’Architeuthis dux, le calmar géant lui-même, avec une longueur de manteau de 1,7 mètre (toujours sans compter les tentacules).

Ces rencontres suggèrent fortement que les calmars sont des chasseurs à vue, ignorant les appâts olfactifs qui avaient été placés à proximité au profit des signaux visuels.

Le comportement de chasse du calmar géant fut peut-être le plus fascinant. Il a suivi la plateforme pendant environ six minutes avant d’attaquer, ce qui suggère qu’il traquait sa proie avant de la tuer. Cela contredit l’hypothèse selon laquelle les calmars géants sont des prédateurs en embuscade, comme cela a été avancé dans plusieurs études. Au contraire, l’animal semble être un chasseur actif et engagé qui utilise des repères visuels et ses énormes yeux, dans l’obscurité pour trouver son repas.

Chacune des rencontres, aussi peu nombreuses soient-elles, a également fourni de nouvelles informations sur l’aire de répartition et la distribution des espèces observées.

Les plateformes passives se révèlent être des outils extrêmement utiles pour observer ces créatures insaisissables, surtout si elles sont affinées et optimisées pour des rencontres spécifiques, ont déclaré les chercheurs.

Selon les chercheurs dans leur étude :

Nous recommandons que les futures études évaluent la valeur de l’utilisation de systèmes à faible luminosité ou de leurres optiques d’une manière plus robuste sur le plan scientifique.

Par exemple, alors que l’E-Jelly imitant la bioluminescence semble être un outil efficace pour attirer les espèces de céphalopodes, de futures études pourraient évaluer si les leurres de différentes intensités, couleurs ou modèles lumineux varient dans leur capacité à attirer divers taxons de céphalopodes des profondeurs.

L’étude publiée dans la revue Deep Sea Research Part I : Oceanographic Research Papers : Studying the swift, smart, and shy: Unobtrusive camera-platforms for observing large deep-sea squid.

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