Géante rouge : la plus précise estimation de l’âge de certaines des plus anciennes étoiles de notre galaxie
Des chercheurs ont réussi à dater certaines des plus anciennes étoiles de notre galaxie en remontant jusqu’à une collision cosmique, grâce à des données sur leurs oscillations et leur composition chimique.
Image d’entête : image infrarouge des centaines de milliers d’étoiles entassées dans le noyau tourbillonnant de notre Voie lactée, obtenue par le télescope spatial Spitzer. (NASA/JPL-Caltech/S. Stolovy (Spitzer Science Center/Caltech))
L’équipe, dirigée par Josefina Montalbán de l’Université de Birmingham, au Royaume-Uni, a étudié l’âge de certaines étoiles géantes rouges qui faisaient à l’origine partie d’une galaxie naine satellite appelée Gaïa-Encelade, qui est entrée en collision avec la Voie lactée il y a 11,5 milliards d’années.
Représentation artistique de la structure d’une étoile de type solaire et d’une géante rouge. Les deux images ne sont pas à l’échelle, celle-ci est indiquée dans le coin inférieur droit. (Wikimedia)
Dans leur étude (lien plus bas), les chercheurs ont examiné 100 étoiles géantes rouges et ils ont constaté que les étoiles de Gaïa-Encelade avaient toutes un âge similaire ou légèrement plus jeune que les autres étoiles qui ont commencé leur vie dans la Voie lactée. Cette découverte s’appuie sur la théorie existante selon laquelle la Voie lactée avait déjà commencé à fabriquer des étoiles avant de fusionner avec Gaïa-Encelade.
Selon Montalbán :
La composition chimique, l’emplacement et le mouvement des étoiles que nous pouvons observer aujourd’hui dans la Voie lactée contiennent des informations précieuses sur leur origine.
En améliorant nos connaissances sur la manière et le moment où ces étoiles se sont formées, nous pouvons commencer à mieux comprendre comment la fusion de Gaïa-Encelade avec la Voie lactée a affecté l’évolution de notre Galaxie.
Dans le cadre de leur analyse, ils ont utilisé une technique appelée astérosismologie, qui mesure la fréquence relative et les amplitudes des modèles d’oscillations naturelles des étoiles. Cela donne des informations sur leur taille et leur structure interne, ce qui permet ensuite d’estimer leur âge.
Ils ont combiné ces données avec la spectroscopie, une technique qui mesure la lumière et les radiations produites par la matière, pour identifier la composition chimique des étoiles, ce qui révèle également des informations sur l’âge.
Selon le coauteur Andrea Miglio de l’Université de Bologne, en Italie :
Nous avons démontré l’énorme potentiel de l’astérosismologie combinée à la spectroscopie pour fournir des âges relatifs précis et exacts pour des étoiles individuelles très anciennes.
Prises ensemble, ces mesures contribuent à affiner notre vision des premières années de notre Galaxie et promettent un avenir brillant pour l’archéoastronomie galactique.
L’étude publiée dans Nature Astronomy : Chronologically dating the early assembly of the Milky Way et présentée sur le site de l’Université de Birmingham : Dating the stars – scientist provide most accurate picture yet.