Sélectionner une page

Un étrange prédateur d’un demi-mètre de long était un géant des mers il y a 500 millions d’années

10 Sep 2021 | 0 commentaires

titanokorys_reconstruction 1 21
Parmi les colonies de petites créatures surréalistes qui se déplaçaient et nageaient sur la planète Terre, il y a 500 millions d’années, un géant se démarquait.

Le Titanokorys gainesi, récemment découvert dans la formation fossile des schistes de Burgess, aurait été un colosse du cambrien, mesurant un demi-mètre de long. Cette taille peut nous sembler modeste aujourd’hui, mais à une époque où presque tout le reste du vivant faisait moins d’un cinquième de cette taille, il est extraordinaire.

Image d’entête : reconstitution du Titanokorys gainesi. (Lars Fields/ Royal Ontario Museum)

Selon le paléontologue Jean-Bernard Caron, du Musée royal de l’Ontario (Canada) :

La taille de cet animal est absolument époustouflante. C’est l’un des plus grands animaux de la période cambrienne jamais découverts.

La période cambrienne fut une époque capitale dans l’histoire de la Terre. Il y a environ 541 millions d’années, sur une période d’environ 25 millions d’années, presque toutes les formes majeures de vie animale sont soudainement apparues dans un événement connu sous le nom d’explosion cambrienne. Rien de tel n’a été observé avant ou depuis.

Mais nombre des créatures qui ont émergé étaient plutôt étranges, du moins par rapport à la vie qui subsiste aujourd’hui. Des vers hérissés, des vers avec des pattes, et autres créatures hallucinantes. Si vous deviez voyager dans le temps, vous auriez toutes les raisons de penser que vous avez été transporté dans un autre monde.

Nous connaissons ces animaux parce que leurs empreintes sont préservées sous forme de fossiles dans d’anciens lits de schiste, dont le plus connu est sans doute les schistes de Burgess, au Canada. C’est là que Caron et son collègue, le paléontologue Joe Moysiuk du Musée royal de l’Ontario, ont également trouvé de multiples traces de leur nouvelle créature.

Grâce aux propriétés de conservation exceptionnelles du schiste, une argile sédimentaire composée de très fines particules, ils ont pu identifier, puis décrire en détail l’animal. Il appartient à un groupe éteint d’arthropodes primitifs du Cambrien, connu sous le nom de radiodontes, qui comprenait certains des premiers grands prédateurs identifiés.

Le plus grand d’entre eux est le tristement célèbre Anomalocaris, considéré comme le plus ancien superprédateur connu, avec une longueur estimée à 1 mètre, mais le Titanokorys n’est pas loin derrière.

Selon Moysiuk :

Le Titanokorys fait partie d’un sous-groupe de radiodontes, appelé hurdidés, caractérisé par une tête incroyablement longue couverte d’une carapace en trois parties qui prenait une multitude de formes.

La tête est si longue par rapport au corps que ces animaux ne sont en réalité guère plus que des têtes nageuses.

Le Titanokorys partageait des caractéristiques morphologiques communes à tous les radiodontes. Il possédait des yeux composés à plusieurs facettes et à tiges, une bouche en forme de disque composée de plaques dentées rayonnantes, deux longs appendices à griffes à l’avant du corps et un tronc composé de multiples volets qui facilitaient la nage, ainsi que des branchies.

A partir de l’étude : reconstruction de Titanokorys gainesi gen. et sp. nov. (a) Vue dorsale ; (b) vue ventrale ; (c) vue latérale ; (d) vue frontale. (J.-B. Caron et J. Moysiuk/ Royal Society Open Science)

Print

On ne sait pas pourquoi les radiodontes prédateurs, plus grands, et les radiodontes filtreurs, plus petits, pouvaient tous deux présenter ces caractéristiques physiques. La variation de leurs tailles pourrait suggérer que les radiodontes consommaient peut-être des proies plus grosses, ce qui pourrait expliquer pourquoi les deux versions, grande et petite, des mêmes animaux pouvaient prospérer.

Le Titanokorys diffère sur un point essentiel : sa carapace extérieure est plus large et plus plate que celle du radiodonte moyen. Cela suggère que l’animal était nektobenthique : adapté à la vie au fond de la mer, près du sol. Et c’est là, selon les chercheurs, qu’il aurait dominé.

Selon Caron :

Ces animaux énigmatiques ont certainement eu un grand impact sur les écosystèmes des fonds marins du Cambrien. Leurs membres à l’avant ressemblaient à de multiples râteaux superposés et ils auraient été très efficaces pour amener vers la bouche tout ce qu’ils capturaient dans leurs minuscules épines. L’énorme carapace dorsale aurait pu fonctionner comme une charrue.

Cette découverte souligne également combien il est important de continuer à chercher, même dans un endroit aussi connu et exploré que les schistes de Burgess.

L’étude publiée dans Royal Society Open Science : A giant nektobenthic radiodont from the Burgess Shale and the significance of hurdiid carapace diversity et présentée sur le site du Musée Royal de l’Ontario : Massive new animal species discovered in half-billion-year-old Burgess Shale.

 

Il y a actuellement un appel aux dons pour la survie de GuruMeditation. Vous pouvez consulter la note du Guru à ce sujet…

Le Guru reprend du service, mais l’Appel aux Dons reste plus que jamais ouvert !

…ou bien participer directement avec l’icône ci-dessous. Merci pour votre aide !

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This