Sélectionner une page

L’eau a-t-elle un goût pour l’humain ?

1 Juin 2017 | 0 commentaires

eau gout

Est-ce que l’eau à un goût ou ne fait-elle que transporter les saveurs ? Cette question a longtemps divisé la communauté scientifique. Certains scientifiques ont proposé que son goût dépend de votre salive et de ce que vous avez mangé auparavant, alors que d’autres ont fait valoir qu’elle a son propre goût, quoiqu’indéfini, qui peut être détecté par le cerveau. Une nouvelle étude menée par les chercheurs de l’université Caltech (États-Unis) pourrait contribuer à faire avancer le débat : selon leurs résultats, non seulement un tel sens existe, mais il se situe dans un endroit inattendu.

Les aromes (ou agents gustatifs) sont des molécules chimiques qui stimulent les cellules sensorielles dans nos papilles gustatives qui peuvent détecter les cinq goûts basiques : sucré, salé, amer, acide et umami. Par exemple, lorsque nous mangeons des aliments tels que le fromage ou les tomates, le glutamate qu’ils contiennent provoque le goût connu sous le nom d’umami. Alors, de ces 5 récepteurs du goût, qu’elle est celui que stimule l’eau ? ou peut-être y en a-t-il un sixième que nous ne connaissons pas ?

Selon le neurologue Yuki Oka et principal auteur de l’étude :

La langue peut détecter différents facteurs nutritifs clés, appelés les gustatifs (tastants) tels que le sodium, le sucre et les acides aminés, par le goût. Cependant, on ignore l’influence de l’eau dans la bouche. De nombreuses espèces d’insectes sont connues pour “goûter” l’eau, alors nous avons imaginé que les mammifères pourraient également avoir une machinerie dans le système du goût pour la détection de l’eau.

Étant donné que les cellules du goût sont responsables de la transmission des informations sur les agents gustatifs qu’elles rencontrent au cerveau, Oka et son équipe ont décidé de tester cette hypothèse en recherchant des cellules gustatives sensibles à l’eau dans les langues de souris. Ils ont offert aux rongeurs divers aromes, y compris de l’eau, et ont enregistré les résultats. Alors que les réponses aux cinq goûts de base étaient prévisibles, ce qui fut surprenant était la façon dont les nerfs dans les cellules gustatives étaient également stimulés par de l’eau pure, ce qui implique que certains d’entre eux sont capables de la détecter.

Afin de les trouver, les chercheurs ont ensuite réactivé individuellement les cellules réceptrices du goût et ils ont constaté que l’eau activait celles censées détecter le gout acide chez la souris. En fait, lorsqu’elles ont été réduites au silence, les réponses à l’eau ont également été complètement bloquées, ce qui suggère que ces cellules ont quelque chose à voir avec la détection de l’eau, explique Oka.

Pour examiner plus avant le rôle que jouent les cellules du goût acide dans la détection de l’eau, l’équipe a procédé à un test utilisant l’optogénétique, une technique biologique qui implique l’utilisation de la lumière pour contrôler des fonctions cellulaires. Dans ce cas, ils ont élevé des souris génétiquement modifiées qui possédaient des protéines sensibles à la lumière dans leurs cellules réceptrices du goût acide, ce qui signifie qu’elles seraient stimulées lorsqu’elles seraient exposées à la lumière. Les chercheurs ont ensuite modifié l’abreuvoir des animaux afin qu’il émette une lumière bleue au lieu de libérer de l’eau lorsqu’il est léché.

En bref, ce qui s’est passé, c’est que lorsque la lumière a brillé sur la langue des souris, elle a créé une indication sensorielle et les rongeurs ont continué à lécher la lumière alors qu’il n’y avait pas d’eau. Cela suggère que si ces cellules sont impliquées dans la détection de l’eau et incitent un animal à boire quand il a soif, ce ne sont pas celles qui indiquent au cerveau que la soif de l’animal est étanchée.

Selon Oka :

Il est important de noter que la stimulation de ces cellules ne soulage pas la soif. Cette découverte nous aide à comprendre comment le cerveau interprète les signaux de l’eau dans des états normaux et assoiffés.

Les êtres humains sont les seuls avec un goût/ préférence pour les aliments acides, tous les autres animaux les évitent normalement, ce qui soulève une autre question selon le premier auteur, Dhruv Zocchi :

Quelles informations sur le goût sont vraiment relayées au cerveau par les cellules du goût acide ? Peut-être qu’elles ne sont pas directement liées à la désagréable acidité que nous percevons, mais elles peuvent induire un type de goût différent, comme de l’eau, lorsqu’elles sont stimulées.

Le fait que ce comportement d’aversion n’a pas été déclenché lorsque les scientifiques ont stimulé les cellules du goût acide avec de la lumière suggère que le rôle de ces récepteurs pourrait être plus complexe que prévu, mais ce que cela reste un mystère, précisent les chercheurs.

L’étude publiée dans Nature : The cellular mechanism for water detection in the mammalian taste system et présentée sur le site de l’université Caltech : Sour Taste Cells Detect Water.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This