Sélectionner une page

Comment les humains ont changé la structure du cerveau des chiens au cours des siècles

4 Sep 2019 | 0 commentaires

Dalmatien 1 19

Les humains et les chiens ont une relation spéciale. Pour le meilleur ou pour le pire, les chiens sont devenus entièrement dépendants de leurs maîtres humains, qui ont non seulement façonné l’espèce canine, mais aussi d’innombrables races. Une nouvelle étude montre à quel point le cerveau du meilleur ami de l’homme peut être très différent d’une race à l’autre.

Image d’entête de l’AFAD (Amicale Française des Amateurs de Dalmatien)

Si vous aimez les chiens, vous savez peut-être que les labradors sont amicaux, que les Dalmatiens sont hyperactifs et que les bergers australiens sont intelligents. Ce ne sont pas des accidents. Ces caractéristiques, ou phénotypes, ont été sélectionnés par les éleveurs de chiens au fil des siècles, ou sont le résultat involontaire de la volonté d’obtenir une autre caractéristique particulière.

Par exemple, à l’origine, les Dalmatiens étaient destinés à servir les humains comme “chien de coche” en raison de leur aisance avec les chevaux (sa fonction première était d’ouvrir la voie au coche et autre diligence transportant le courrier). Avec le temps, les Dalmatiens sont devenus une race connue pour son endurance, pouvant courir pendant des jours. Cependant, dans une maison moderne, l’excès d’énergie d’un Dalmatien peut conduire à des comportements moins désirables, tels que mâcher des chaussures et détruire le mobilier.

Erin Hecht et ses collègues du Centre de cognition canine de l’université d’Arizona ont voulu étudier quels étaient les effets de cette pression sélective sur le cerveau des chiens. C’est dans cet esprit qu’ils ont réalisé des scanners d’imagerie par résonance magnétique sur 33 races de chiens.

Les résultats suggèrent qu’il existe une grande variation dans la structure du cerveau qui ne peut pas être expliquée simplement par la taille du corps ou la forme de la tête.

A partir de l’étude, quelques-unes des différences subtiles dans l’anatomie du cerveau repérées par Hecht et son équipe.
(Hecht et col./ (JNeurosci)

Certaines régions du cerveau présentaient des variations plus marquées d’une race à l’autre. Les chercheurs ont pu produire les cartes de six réseaux cérébraux dont les fonctions vont du lien social au mouvement. Chaque réseau était associé à au moins une caractéristique comportementale.

Selon l’American Kennel Club (plus importante fédération canine des États-Unis):

L’anatomie du cerveau varie d’une race de chien à l’autre, et il semble qu’au moins une partie de cette variation soit due à l’élevage sélectif pour des comportements particuliers comme la chasse, l’élevage et la garde.

En d’autres termes, non seulement les formes et les tailles des cerveaux canins varient selon la race, mais les structures de ces cerveaux sont également différentes. Cette découverte aide à expliquer ce qui fait qu’un Maltais agit comme un Maltais, ou un boxer comme un boxer.

Mais cela soulève une autre question intrigante. La plupart des chiens d’aujourd’hui ne remplissent pas les rôles pour lesquels leur race a été créée.

En fait, les 63 chiens de l’étude étaient tous des animaux domestiques et non des chiens affectés à une tâche. Donc, même s’ils sont les descendants de grands éleveurs ou chasseurs, ils n’accomplissent probablement pas ces tâches avec sérieux. Cela pourrait faire une grande différence.

Selon Hecht :

Ce n’est pas comme si ton cerveau avait un nouveau pli à chaque fois que tu apprends quelque chose. Mais il y a eu beaucoup d’études qui montrent que votre cerveau change à mesure que vous apprenez une nouvelle langue ou une nouvelle habileté motrice.

Il est donc tout à fait possible qu’un labrador retriever qui fait le travail pour lequel il a été élevé, récupérer les oiseaux abattus par des chasseurs, ait un cerveau différent d’un labrador qui récupère le pop-corn coincé entre les coussins du canapé.

Daniel Horschler, étudiant au doctorat au Centre de cognition canine de l’université d’Arizona, a déclaré que la variation observée entre les races de chiens pourrait s’avérer un modèle important pour comprendre comment fonctionne le cerveau en général.

De précédentes études ont étudié les différences neurologiques entre les espèces, mais ces animaux selon Horschler  » ont évidemment beaucoup plus de différences en termes d’écologie, de comportement et d’environnement, il est donc très intéressant de pouvoir le faire sur une seule espèce « .

Hecht explique que son équipe essaie de mieux comprendre pourquoi et dans quelle mesure les variations au sein d’une race se produisent ou, comme elle le précise, les différences entre les « artistes hautement qualifiés et ceux qui le sont moins ».

Par exemple, les Border Collie qui gagnent des concours de troupeaux dans le monde réel et les frères et sœurs de ces chiens qui, pour une raison ou une autre, préfèrent rester assis sur le canapé.

Mme Hecht espère également être en mesure de tirer parti des résultats de l’étude en étudiant d’autres facettes du cerveau d’un chien. Par exemple, la forme et la taille du crâne peuvent également avoir un impact sur l’anatomie des ventricules, les espaces qui contiennent le liquide céphalorachidien, ce qui est essentiel à la santé du cerveau. Un jour, cette approche de recherche pourrait même permettre d’adapter un traitement vétérinaire aux différentes races.

Une étude a déjà montré que les border collies et les huskies de Sibérie réagissent différemment lorsqu’on leur administre l’hormone ocytocine, ce qui signifie qu’il y a des raisons de croire que les races canines pourraient aussi avoir des réactions différentes aux médicaments, à l’anesthésie ou à d’autres interventions.

Ces variations neuroanatomiques sont fascinantes et offrent un aperçu unique de la relation évolutive entre la structure du cerveau et le comportement animal.

L’étude publiée dans The Journal of Neuroscience  : Significant neuroanatomical variation among domestic dog breeds et présentée dans Science : Dog breeds really do have distinct personalities—and they’re rooted in DNA.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This