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Les gravures sur cet os de 120 000 ans pourraient être les plus anciens symboles existants au monde

10 Fév 2021 | 0 commentaires

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Des archéologues israéliens et français ont découvert ce qui pourrait être l’une des premières utilisations connues de symboles par l’humain : six lignes gravées sur un os de bovin il y a environ 120 000 ans.

Image d’entête : photographie de l’os et des gravures. (Marion Prévost/ Université hébraïque de Jérusalem)

Des chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem, de l’Université de Haïfa (Israël) et du Centre national (français) de la recherche scientifique (CNRS) ont découvert le fragment d’os sur le site du paléolithique moyen de Nesher Ramla en Israël et ils ont publié leurs conclusions cette semaine (lien plus bas).

A partir de l’étude : le site de Nesher Ramla où les archéologues ont trouvé l’os. (Prévost et Col./ Quaternary International)

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Selon le coauteur de l’étude, Yossi Zaidner, de l’Institut d’archéologie de l’Université hébraïque :

Il est juste de dire que nous avons découvert l’une des plus anciennes gravures symboliques jamais découvertes sur Terre, et certainement la plus ancienne du Levant. Cette découverte a des implications très importantes pour la compréhension de la façon dont l’expression symbolique s’est développée chez les humains.

Comme les marques ont été gravées sur le même côté d’un os relativement peu endommagé, les chercheurs spéculent que les gravures ont pu avoir une signification symbolique ou spirituelle. Selon eux, le site où ils ont découvert le fragment était très probablement un lieu de rencontre pour les chasseurs du paléolithique qui s’y réunissaient pour abattre des animaux.

L’os en question provenait probablement d’un auroch, un grand ancêtre des vaches et des bœufs qui s’est éteint il y a environ 500 ans. Les chasseurs ont peut-être utilisé des outils en silex, dont certains ont été trouvés à côté du fragment, pour réaliser les gravures.

Les chercheurs ont utilisé l’imagerie tridimensionnelle et l’analyse microscopique pour examiner l’os et vérifier que ses gravures incurvées étaient d’origine humaine. L’analyse suggère qu’un artisan droitier a créé les marques en une seule séance.

Selon Iris Groman-Yaroslavski, coauteur de l’étude :

Sur la base de notre analyse en laboratoire et de la découverte d’éléments microscopiques, nous avons pu supposer que les gens à l’époque préhistorique utilisaient un outil tranchant taillé dans la roche de silex pour réaliser les gravures.

Les chercheurs ne sont pas sûrs de la signification des gravures. Bien qu’il soit possible que les chasseurs préhistoriques les aient faites par inadvertance en dépeçant un auroch, cette explication est peu probable, car les marques sur l’os sont à peu près parallèles, une caractéristique méthodique rarement observée dans les marques de dépeçage, selon Ruth Schuster de Haaretz. La longueur des lignes varie de 3,8 à 4,3 cm.

(Marion Prévost/ Université hébraïque de Jérusalem)

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Les archéologues ont trouvé l’os tourné vers le haut, ce qui pourrait également impliquer qu’il avait une signification particulière. Comme le sculpteur a fait les lignes en même temps avec le même outil, il n’a probablement pas utilisé l’os pour noter des événements ou marquer le passage du temps. Selon Zaidner, les marques sont probablement une forme d’art ou de symbolisme.

Selon les chercheurs dans leur étude :

Cette gravure est très probablement un exemple d’activité symbolique et constitue le plus ancien exemple connu de cette forme de message qui était utilisée au Levant. Nous émettons l’hypothèse que le choix de cet os particulier était lié au statut de cet animal dans cette communauté de chasseurs et il est révélateur du lien spirituel que les chasseurs avaient avec les animaux qu’ils tuaient.

Les chercheurs postulent habituellement que les gravures sur pierre ou sur os ont servi de forme de symbolisme depuis le Paléolithique moyen (250 000 à 45 000 avant J.-C.). Mais les preuves physiques étayant cette théorie sont rares.

Pourtant, ces lignes gravées ne sont pas les seuls prétendantes aux premiers symboles recensés dans le monde. Dans les années 1890, par exemple, le chercheur néerlandais Eugene Dubois a trouvé une coquille de palourde indonésienne gravée par l’humain et enterrée il y a entre 430 000 et 540 000 ans.

Indépendamment du fait que ces gravures soient les premières du genre, les auteurs de l’étude affirment que le fragment a « des implications majeures pour nos connaissances concernant l’émergence et les premiers stades de développement du comportement symbolique des hominidés ».

L’équipe a publié ses conclusions cette semaine dans la revue Quaternary International : Early evidence for symbolic behavior in the Levantine Middle Paleolithic: A 120 ka old engraved aurochs bone shaft from the open-air site of Nesher Ramla, Israel et annoncée par l’Université hébraïque de Jérusalem via EurekAlert : New discovery sheds light on human history of symbols.

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