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Une liste des 12 plus dangereuses superbactéries pour interpeler les entreprises pharmaceutiques

28 Fév 2017 | 6 commentaires

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Alors qu’elle prédit des millions de morts par an d’ici 2050 face à l’augmentation de la résistance aux antibiotiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié sa toute première liste des plus meurtrières “superbactéries” qui menacent la santé humaine.

Image d’entête : au microscope électronique, quatre staphylocoques aureus résistants à la méticilline en train de se faire ingérer par un globule blanc. (National Institutes of Health (NIH))

Cette liste comprend 12 familles de bactéries dangereuses qui ont développé une résistance aux médicaments (trop) utilisés pour traiter les infections courantes. La résistance aux antibiotiques coute environ 700 000 vies chaque année et si le phénomène ne peut être arrêté, les experts prédisent que ce nombre pourrait atteindre 10 millions de décès annuellement d’ici 2050.

Selon Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale adjointe de l’OMS pour les systèmes de santé et l’innovation :

La résistance aux antibiotiques est en croissance et nous manquons rapidement d’options de traitement. Si nous les laissons aux seules forces du marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le plus besoin ne seront pas développés à temps.

La liste est divisée en trois catégories d’urgence : critique, élevée et moyenne, représentant au combien nous avons besoin de nouveaux antibiotiques pour traiter leurs superbactéries respectives.

La section « critique » comprend trois bactéries : Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa et Enterobacteriaceae, qui sont toutes résistantes à de multiples médicaments et peuvent engendrer une série d’infections graves, comme la pneumonie et des infections du sang.

Ces espèces sont toutes des exemples de ce que l’on appelle les bactéries à gram négatif, qui logent habituellement dans l’intestin et qui ont développé deux membranes cellulaires, rendant plus difficile la pénétration des molécules pour les traiter.

Les neuf autres agents pathogènes composant les catégories d’urgence élevée et moyenne sont des bactéries qui causent des maladies plus courantes, comme la gonorrhée et les intoxications alimentaires, mais qui peuvent aussi être mortelles tout en étant de plus en plus résistantes aux médicaments. Ceux-ci incluent le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), Salmonella et Haemophilus influenzae.

La liste des pathogènes prioritaires de l’OMS pour la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques :

Priorité 1: CRITIQUE

1. Acinetobacter baumannii, résistant au carbapénème

2. Pseudomonas aeruginosa, résistant au carbapénème

3. Enterobacteriaceae, résistant au carbapénème, producteur d’ESBL

Priorité 2: ÉLEVÉE

1. Enterococcus faecium, résistant à la vancomycine

2. Staphylococcus aureus, résistant à la méthicilline et à la vancomycine

3. Helicobacter pylori, résistant à la clarithromycine

4. Campylobacter spp., résistant aux fluoroquinolones

5. Salmonelles résistantes aux fluoroquinolones

6. Neisseria gonorrhoeae, résistant aux céphalosporines, résistant aux fluoroquinolones

Priorité 3: MOYENNE

1. Streptococcus pneumoniae, non sensible à la pénicilline

2. Haemophilus influenzae, résistant à l’ampicilline

3. Shigella spp., résistant aux fluoroquinolones

L’OMS veut prouver par cette liste que les efforts actuels dans la recherche pharmaceutique, visant à limiter la résistance aux antibiotiques, est loin d’être suffisante pour limiter les risques posés par ces superbactéries.

Toujours selon Marie-Paule Kieny lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse, lundi :

Cette liste n’est pas censée effrayer les gens sur les nouvelles superbactéries, mais de signaler aux chercheurs et aux sociétés pharmaceutiques quelles devraient être leurs priorités.

L’un des problèmes avec la production de nouveaux antibiotiques est qu’ils ne rapportent pas beaucoup en termes de profit pour les compagnies pharmaceutiques, ce qui réduit l’incitation à les produire.

Alors que les antibiotiques exigent un énorme investissement financier dans la recherche et le développement, ils ne sont pris par les patients que sur une courte période, ce qui signifie qu’un petit volume seulement est vendu.

Une solution pourrait être de modifier la façon dont les entreprises et les établissements de recherche sont récompensés financièrement pour le développement de nouveaux antibiotiques, plutôt que de simplement générer leurs profits grâce à la vente de produits. Mais pour qu’un tel système fonctionne, il faudra une grande coopération entre les différents gouvernements.

Sur le site de l’OMS : Global priority list of antibiotic-resistant bacteria to guide research, discovery, and development of new antibiotics

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