Sélectionner une page

Comment les moustiques gorgés de sang s’échappent de votre peau sans attirer votre attention ?

24 Oct 2017 | 0 commentaires

echapatoire moustique

De rapides et puissants battements d’ailes, sans aucune poussée, permettent aux moustiques de s’évader rapidement de votre peau qui va bientôt gratter.

La technique est bien différente d’autres insectes, comme les mouches, qui poussent d’abord sur leurs pattes, puis commencent à battre leurs ailes frénétiquement, en réalisant souvent d’incontrôlables culbutes dans le processus. Cette forte poussée nous permet également de savoir qu’elles sont là avant qu’elles aient une chance de s’échapper.

Selon Sofia Chang, qui a nourri les moustiques pour étudier leurs décollages :

Les moustiques décollent surtout avec leurs ailes et poussent très, très légèrement avec leurs pattes, ou peut-être même pas du tout. S’ils devaient pousser beaucoup plus avec leurs pattes, ils n’auraient pas besoin de produire autant de portance avec leurs ailes. Mais s’ils se soulèvent seulement avec leurs ailes, vous ne les sentirez pas sortir de votre peau.

Les moustiques sont capables de réaliser ces décollages furtifs à la fois avec le ventre vide et rempli de sang, ce qui double presque leur poids.

Travaillant dans le laboratoire de Florian Muijres à l’université de Wageningen aux Pays-Bas, Chang a examiné 600 moustiques alors que l’équipe perfectionnait son installation pour filmer leurs décollages avec trois caméras à haute vitesse filmant à 125 000 images par seconde. Chang leur a d’abord donné du sang de son propre bras avant que l’entomologiste de l’université de Wageningen, Jeoren Spitzen, ne fournisse l’expertise et l’équipement pour les nourrir artificiellement.

L’équipe a utilisé l’espèce de moustique Anopheles coluzzii, qui peut transporter le paludisme, mais maintenue dans un milieu stérile pour l’expérience, dans l’espoir de trouver des indices sur les manœuvres de vol qui pourraient être utilisées contre eux… ou pour construire de très très petits robots.

Chang et ses collègues, comprenant des biologistes de l’université Berkeley, étaient principalement intéressés par la façon dont les insectes modifient leurs décollages lorsqu’ils portent un poids supplémentaire, comme du sang humain.

Les caméras à haute vitesse ont capturé les décollages des moustiques et leurs battements d’ailes, que Muijres a pu transformer en rendus tridimensionnels afin de calculer la portance et d’autres forces aérodynamiques. Parmi les nombreux moustiques filmés, 63 vidéos ont été analysées dans l’étude : 32 des moustiques gorgés de sang, 31 non nourris.

Les chercheurs furent surpris de constater que les moustiques commençaient à battre leurs ailes environ 30 millisecondes avant le décollage en utilisant une fréquence extraordinairement élevée (…et agaçante) d’environ 600 battements par seconde. D’autres insectes de même taille battent leurs ailes environ 200 fois par seconde.

Images tirées de l’étude :  Photomontages de décollages de moustiques. (A, C) Deux moustiques non nourris; (B, D) deux moustiques nourris de sang. Les astérisques en A et C indiquent le moment du décollage. Sur chaque image sont superposés des vecteurs de force (orange) et de vélocité (vert). (F. T. Muijres et Col./ Experimental Biology)

Oustiques décollages

Les insectes ont profité de leurs pattes exceptionnellement longues pour les étendre doucement et pousser lentement 30 millisecondes avant le décollage. Les ailes au décollage ont produit au moins 60% de la force, tout ce qui pourrait être nécessaire pour soulever de notre peau un moustique bien nourri.

Selon Chang :

Au lieu d’aller vite, ils prennent leur temps, mais ils accélèrent tout le temps pour atteindre une vélocité finale à peu près identique à celle des mouches des fruits. C’est quelque chose qui pourrait être unique aux moustiques, et peut-être même unique aux suceurs de sang.

Les mouches des fruits ont exercé près de quatre fois la force exercée par les moustiques lors du décollage. Le coauteur de l’étude, Bart Biemans, a comparé l’anatomie des muscles des pattes des moustiques avec celles des mouches des fruits et il a constaté que les moustiques n’ont pas les muscles rapides des mouches des fruits qui leur permettent une poussée, vraisemblablement « parce que les moustiques doivent produire une force plus faible ».

Selon Koehl :

Les vidéos montrent que les moustiques femelles transportant du sang génèrent la portance supplémentaire dont elles ont besoin pour décoller avec des charges aussi lourdes en déplaçant leurs ailes sur une plus grande distance pendant chaque battement que les moustiques qui n’en transportent pas.

L’équipe envisage maintenant d’observer l’atterrissages de moustiques, qui sont également furtifs, et de les comparer aux décollages et aux atterrissages d’autres insectes hématophages et de moustiques non hématophages, afin de déterminer s’ils exercent une légère pression.

Présentation de la découverte par l’université Berkeley :

L’étude publiée dans le Journal of Experimental Biology : Escaping blood-fed malaria mosquitoes minimize tactile detection without compromising on take-off speed et présentée sur le site de l’université Berkeley : A mosquito’s secret weapon: a light touch and strong wings.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This