Sélectionner une page

Des empreintes fossilisées montrent que les humains chassaient des paresseux géants il y a plus de 11 000 ans

28 Avr 2018 | 0 commentaires

Une piste vieille de 11 000 ans porte encore les traces d’une rencontre incroyable entre des chasseurs humains et une créature sans doute effrayante à l’époque, le paresseux terrestre géant aujourd’hui disparu. C’est la première preuve de l’interaction directe entre les humains modernes et ces énormes paresseux. Cependant, il ne s’agissait pas d’une rencontre amicale.

Image d’entête : Représentation artistique d’une antique rencontre entre des chasseurs humains et un paresseux géant. (Alex McClelland/ Université de Bournemouth)

David Bustos, du Service des parcs nationaux, soupçonnait depuis longtemps qu’il pourrait trouver des empreintes fossilisées d’anciens humains dans le White Sands National Monument Park au Nouveau-Mexique. Le climat sec que la région a connu au cours des siècles offre d’excellentes conditions pour préserver ces fossiles dans d’excellentes conditions. Bustos et ses collègues ont trouvé de l’or en avril 2017, lorsqu’ils ont trouvé des traces d’un paresseux géantes et à l’intérieur de ces traces, ils ont trouvé des empreintes de pas humains. Littéralement, les humains suivaient les traces du paresseux, qu’ils traquaient probablement pour la chasse.

Aujourd’hui, les six espèces vivantes de paresseux se trouvent généralement suspendues à des branches d’arbre. Mais ils étaient beaucoup plus diversifiés et beaucoup plus grands. Le plus grand paresseux géant, appelé Megatherium, pesait plusieurs tonnes, mesurait 6 m de long et, lorsqu’il était dressé sur ses pattes arrière, mesurait plus de 3 mètres de haut. C’est à peu près la taille d’un éléphant. Cependant, les pistes de White Sands ont été produites par un paresseux beaucoup plus petit, soit un Nothrotheriops ou un Paramylodon.

Les empreintes de pieds des paresseux géants sont faciles à repérer : elles mesurent presque 30 cm, en forme de reins, et présentent de profondes marques de griffes. Au total, les chercheurs ont trouvé 251 traces de paresse géantes dans les White Sands datant d’il y a entre 15 000 et 10 000 ans.

A partir de l’étude : les traces laissées par un paresseux terrestre géant et des humains. L’image E présente une empreinte de pas humaine à l’intérieur d’une empreinte de pas du paresseux. (Matthew Bennett/ Université de Bournemouth)

Les empreintes laissées dans la boue, qui se sont fossilisées par la suite, suggèrent que l’animal mesurait jusqu’à 2,4 m lorsqu’il se tenait debout sur ses pattes arrière. Mais même ainsi, il aurait été un redoutable adversaire pour n’importe quelle meute de chasseurs humains, avec ses muscles tendus et ses griffes à la Wolverine. Selon Bustos, qui a analysé les traces fossilisées de pieds, de pattes et de griffes laissées sur le site, il y avait en fait une distance entre le paresseux géant, qui s’élevait sur ses pattes arrière, et les humains qui le chassaient.

Selon les chercheurs dans leur étude :

Les interactions humaines avec les paresseux sont probablement mieux interprétées dans le contexte du harcèlement et/ou de la chasse. Les paresseux auraient été de formidables proies. Leurs bras forts et leurs griffes acérées leur ont donné une portée mortelle et un avantage évident dans les rencontres au plus près.

On ne sait pas qui a gagné, mais il y a des chances que les humains, qui n’étaient équipés que d’armes de pierre, n’ont probablement pas réussi à le tuer. À cette époque, M. Bustos affirme que la plupart des chasses humaines se soldaient par un échec. Bien sûr, cette confrontation n’a peut-être jamais eu lieu, les humains ont peut-être juste suivi la piste du paresseux une heure ou deux après sa création. Sans os ou artefacts découpés, tout le monde devine ce qui s’est passé ici.

Selon M. Bustos :

Ce qui fait la particularité de ces empreintes et les distingue de toutes les autres pistes fossiles dans le monde, c’est que cette découverte enregistre l’interaction entre les humains et la mégafaune géante de l’ère glaciaire. Le White Sands National Monument a la plus grande concentration d’empreintes de mégafaune géante humaine et d’âge glaciaire des Amériques.

Cette ancienne piste révèle également comment les humains et les paresseux terrestres géants ont interagi à la fin de la dernière période glaciaire. Les géants à fourrure ont disparu à cette époque, de même que d’autres créatures emblématiques, comme le mammouth. Nous savons que le climat impitoyable a rendu les conditions de vie très difficiles pour beaucoup de ces espèces de l’ère glaciaire, mais de plus en plus de preuves suggèrent que les humains ont joué un rôle actif dans ces disparitions. Il est probable que le triste sort de ces espèces ait été scellé par une combinaison mortelle de changement climatique et de chasse humaine.

Selon M. Bennett :

À la fin de l’ère glaciaire, beaucoup de ces animaux ont disparu. Les chasseurs humains étaient-ils la cause de cette extinction ? Les empreintes de pas à White Sands nous aident à répondre à cette question, en montrant comment les anciens chasseurs traquaient et attaquaient ces animaux redoutables.

L’étude publiée dans Science Advances : Footprints preserve terminal Pleistocene hunt? Human-sloth interactions in North America et présentée sur le site de l’université de Bournemouth : Footprint study uncovers the life of human ancestors.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

En Antarctique, le trou dans la couche d’ozone constitue une menace pour la vie

Malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone, essentielle pour bloquer les rayons ultraviolets du soleil, n’est pas entièrement reconstituée. Les espèces animales et végétales de l’Antarctique sont donc en danger.

L’avertissement émane de quatre membres du groupe d’évaluation des effets sur l’environnement des Nations unies, qui écrivent dans leur étude (lien plus bas) que le trou qui s’élargit chaque année dans la couche d’ozone reste désormais ouvert pendant l’été en Antarctique. Cela risque…

Finalement, les tyrannosaures étaient loin d’être aussi intelligents qu’un singe

Le Tyrannosaurus rex était à peu près aussi intelligent que les crocodiles modernes et d’autres reptiles, selon une équipe de chercheurs qui a étudié les récentes affirmations selon lesquelles les prédateurs du Crétacé auraient été aussi intelligents que des singes.

Il n’y a pas si longtemps, la neuroscientifique brésilienne Suzana Herculano-Houzel a publié une étude controversée (lien ci-dessous) qui affirmait avec audace que le T. rex avait une intelligence rivalisant avec celle des babouins modernes…

Le lieu de création d’un astéroïde proche est lié à un cratère déterminé sur la Lune

Il est possible de connaitre l’origine de nombreux astéroïdes en remontant à leur lieu de naissance, la planète ou la lune dont ils se sont détachés. Mais pour la première fois, des scientifiques affirment aujourd’hui avoir retracé les origines d’un astéroïde jusqu’au cratère spécifique qui l’a vu naître.

Les cratères ne sont pas seulement les cicatrices que les impacts d’astéroïdes laissent sur les planètes ou les lunes, mais ils peuvent aussi être le lieu de naissance de nouveaux astéroïdes. Si l’impact est suffisamment violent, des fragments de roche peuvent être…

Dans l’optique de produire un ordinateur sur le modèle d’un cerveau, des scientifiques créés une cellule cérébrale fonctionnelle à partir d’un mélange de sel et d’eau

Des chercheurs ont simulé pour la première fois des connexions neurologiques, des synapses, en utilisant de l’eau et des sels identiques à ceux utilisés par le cerveau, contribuant ainsi à un domaine émergent qui associe la biologie et l’électronique, “l’iontronic”.

L’équipe de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et de l’université de Sogang (Corée du Sud) affirme s’être inspirée du fonctionnement du cerveau humain, qui utilise également des particules chargées, appelées ions, dissoutes dans l’eau pour transmettre des…

La bioluminescence est apparue il y a 540 millions d’années

Des scientifiques ont repoussé de près de 300 millions d’années la première apparition de la bioluminescence chez les animaux.

On parle de bioluminescence lorsqu’un organisme produit sa propre lumière par le biais de réactions chimiques dans son corps. Elle est présente chez certains champignons, bactéries et insectes tels que les lucioles. Mais elle est particulièrement répandue chez les vertébrés et les invertébrés marins. Il semble que la bioluminescence ait évolué indépendamment au moins 94 fois…

Découverte en Chine d’empreintes de dinosaures troodontides géants

D’énormes empreintes fossiles de dinosaures ont été découvertes dans le sud de la Chine. Elles ont été laissées par un troodontidé qui pourrait être l’un des plus grands.

Ils sont désignés raptor en anglais, un terme couramment utilisé pour désigner les dinosaures bipèdes des groupes Dromaeosauridae et Troodontidae. L’analyse de leurs crânes indique qu’ils chassaient en meute et qu’ils étaient les plus intelligents des dinosaures, rivalisant avec les mammifères en termes d’intelligence.  On pense que les…

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This