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Une expérience démontre que les microbes de la Terre pourraient temporairement vivre sur la surface de Mars

23 Fév 2021 | 0 commentaires

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Dans une nouvelle étude, des scientifiques de la NASA et du Centre aérospatial allemand (DLR) ont découvert que les microbes terrestres peuvent résister aux conditions martiennes, ce qui signifie que nous pourrions les utiliser sur place, mais qu’ils pourraient également présenter des risques pour les astronautes.

Image d’entête : la MARSBOx, contenant des échantillons de microbes, portée par un ballon dans la stratosphère moyenne de la Terre (38 km d’altitude). L’obturateur est ouvert, exposant les échantillons de la couche supérieure aux rayons UV.(NASA)

On n’est jamais vraiment seul. Vous avez un milliard de petites créatures sur vous en permanence. La plupart sont inoffensives. Certaines peuvent être utiles, et bien sûr, certaines peuvent être nuisibles.

Même si nous essayons (et les agences spatiales le font), il n’existe aucun moyen réaliste d’éliminer tous les microbes d’une mission avec équipage. Même avec toutes les procédures de décontamination disponibles, vous ne pouvez pas vraiment les éliminer de partout. Si (ou peut-être quand ?) nous envoyons des astronautes sur Mars, la mission apportera quelques microbes, que cela vous plaise ou non.

Certains ont soupçonné que cela n’aurait aucune importance, car les microbes ne pourraient tout simplement pas y survivre. Mais une nouvelle étude indique le contraire.

Selon Marta Filipa Cortesão, du Centre aérospatial allemand de Cologne, en Allemagne et coauteure de cette étude :

Nous avons testé une nouvelle façon d’exposer les bactéries et les champignons à des conditions semblables à celles de Mars en utilisant un ballon scientifique pour faire voler notre équipement expérimental jusqu’à la stratosphère terrestre. Certains microbes, en particulier les spores du champignon de la moisissure noire, ont pu survivre au voyage, même lorsqu’ils ont été exposés à un rayonnement UV très élevé.

L’endurance des microbes et leur capacité à résister aux conditions martiennes sont importantes pour toute mission humaine sur Mars. D’une part, ils pourraient être dangereux pour les astronautes, ou les dérouter. Trouver des formes de vie sur Mars serait passionnant, mais pas si vous les avez vous-même ramenées de la Terre. Mais les microbes pourraient également aider une éventuelle station de recherche ou une colonie, en aidant à la fabrication d’eau ou de carburant.

Selon Katharina Siems, coauteure et première auteure, également basée au Centre aérospatial allemand :

Avec les missions de longue durée avec équipage vers Mars, nous devons savoir comment les microorganismes associés à l’humain survivraient sur la planète rouge, car certains peuvent présenter un risque pour la santé des astronautes. En outre, certains microbes pourraient être inestimables pour l’exploration spatiale. Ils pourraient nous aider à produire de la nourriture et des matériaux indépendamment de la Terre, ce qui sera crucial lorsque nous serons loin de chez nous.

Pour savoir si les microbes pouvaient survivre sur Mars, les chercheurs les ont envoyés dans la stratosphère dans le cadre d’une mission au moyen d’un ballon. Là, les microbes ont été maintenus à la pression martienne et dans une atmosphère artificielle martienne spécialement préparée.

La boîte contenait deux couches d’échantillons, la couche inférieure étant protégée des radiations. Cela nous a permis de séparer les effets des radiations des autres conditions testées : dessiccation, atmosphère et fluctuation de température pendant le vol. Les échantillons de la couche supérieure ont été exposés à plus de mille fois plus de rayonnement UV que les niveaux qui peuvent causer des coups de soleil sur notre peau.

Plan de la MARSBOx. (Marta Cortesão et Col./ Frontiers in Microbiology)

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Les échantillons de microbes placés sur le devant de la MARSBOx. (Marta Cortesão et Col./ Frontiers in Microbiology)

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Tous les microorganismes ne sont pas revenus, mais certains ont résisté, comme la moisissure noire Aspergillus niger, par exemple. L’aspergille noir est moins susceptible de provoquer des maladies chez les humains que certaines autres espèces d’Aspergillus. Cependant, de nombreuses enzymes utiles sont produites par la fermentation industrielle de cette moisissure.

Maintenant, les chercheurs doivent établir un catalogue plus complet des microbes qui pourraient survivre au voyage vers Mars et utiliser ces informations pour se préparer en conséquence aux futures missions sur la planète rouge.

Les microorganismes sont étroitement liés à nous ; notre corps, notre nourriture, notre environnement, il est donc impossible de les exclure des voyages spatiaux. Utiliser de bonnes analogies pour l’environnement martien, comme la mission par ballon MARSBOx vers la stratosphère, est un moyen vraiment important pour nous aider à explorer toutes les implications des voyages spatiaux sur la vie microbienne et comment nous pouvons conduire ces connaissances vers des découvertes spatiales étonnantes.

L’étude publiée dans Frontiers in Microbiology : MARSBOx: Fungal and Bacterial Endurance From a Balloon-Flown Analog Mission in the Stratosphere et la description de cette expérience sur le site du Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique (DLR) : Which will sur­vive? A microorganism zoo in the stratosphere.

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