Sélectionner une page

Lever le voile sur les mystères de la "flèche du temps" à travers le regard d’une salamandre

10 Sep 2022 | 0 commentaires

Fleche du temps 1 22

La physique qui explique pourquoi le temps avance, la « flèche du temps« , reste en grande partie un mystère. Mais de nouvelles recherches menées par l’université américaine City University of New York (CUNY) permettrait de mieux appréhender la flèche du temps.

Image d’entête : un œuf cassé ne peut se recomposer spontanément, et une goutte d’encre une fois mélangée à de l’eau ne peut s’en séparer spontanément. Ces exemples d’irréversibilité sont quantifiée par l’entropie qui, selon la deuxième loi de la thermodynamique, est toujours positive.  (S. Mohsenin/ ACS Physics)

Explications concernant la flèche du temps et l’entropie avec un charmant accent canadien du Département de physique de l’Université de Sherbrooke :

Les chercheurs ont entrepris d’étudier la flèche du temps en analysant la rétine d’une salamandre à un niveau microscopique afin de voir si le mouvement du temps, invisible à l’œil nu, pouvait être vu.

Alors que certains considèrent le temps comme une construction humaine divisée en plusieurs éléments, de la seconde à l’éternité, le temps est la quatrième dimension, une quantité mesurable qui ne va que dans une seule direction (pour autant que nous le sachions actuellement). Mais pourquoi ?

Pourquoi savons-nous clairement ce qui se passe dans le passé et ce qui se passe dans le futur ? Pourquoi la vidéo d’un verre tombant d’une table semble-t-elle normale, alors que la même vidéo en sens inverse ne semble pas naturelle ?

Toutes ces questions ont trait à la « flèche du temps », nom donné à l’écoulement physique du temps.

Fondamentalement, la flèche du temps découle de la deuxième loi de la thermodynamique. Cette loi est le principe selon lequel les agencements microscopiques des systèmes physiques ont tendance à augmenter en quelque chose appelé « entropie« . L’augmentation de cette entropie signifie que ces systèmes ont tendance à passer de l’ordre au désordre (ou à augmenter le caractère aléatoire).

De même, plus un état devient désordonné, moins il est probable qu’il puisse revenir à un état ordonné. Cette deuxième loi de la thermodynamique est la raison pour laquelle l’univers présente un écoulement du temps dans une seule direction.

Mais les raisons exactes de ce phénomène dans les interactions des particules, des atomes, des molécules et des cellules, c’est ce que l’Initiative for the Theoretical Sciences (ITS) du centre d’études supérieures de l’université CUNY a cherché à découvrir. Les résultats, publiés cette semaine (lien plus bas), pourraient avoir d’importantes implications dans de nombreux domaines, de la physique aux neurosciences et à la biologie.

Christopher Lynn, boursier postdoctoral du programme ITS et premier auteur de cette étude, explique que l’équipe s’est posé deux questions fondamentales :

Si nous examinions un système particulier, serions-nous en mesure de quantifier la force de sa flèche du temps ? Et serions-nous en mesure de déterminer comment elle émerge d’une micro-échelle, où les cellules et les neurones interagissent, à l’ensemble du système ?

Nos résultats constituent la première étape vers la compréhension de la manière dont la flèche du temps que nous expérimentons dans la vie quotidienne émerge de ces détails plus microscopiques.

L’équipe a cherché à décomposer la flèche du temps en composantes en observant des parties spécifiques d’un système et ses interactions.

Par exemple, l’équipe s’est penchée sur les neurones qui fonctionnent dans une rétine. En prenant un seul moment dans le temps, les physiciens ont pu déterminer quatre parties différentes de l’écoulement du temps dans l’activité des neurones de la rétine.

Ils ont ensuite analysé les expériences existantes sur la réponse des neurones de la rétine d’une salamandre lorsqu’on leur montre différentes vidéos, pour voir s’ils pouvaient identifier ces quatre parties à d’autres moments.

Un film montrait un objet unique se déplaçant de manière aléatoire sur l’écran. Un autre montrait un ensemble complexe de scènes naturelles.

Dans les deux cas, la flèche du temps est apparue à partir d’interactions simples entre des paires de neurones. La flèche du temps était également plus prononcée lorsque la salamandre regardait le mouvement aléatoire plutôt que les scènes naturelles.

Selon Lynn, ces résultats pourraient montrer comment la flèche du temps de nos sens peut s’aligner sur le monde extérieur, il ajoute :

Ces résultats peuvent présenter un intérêt particulier pour les chercheurs en neurosciences. Ils pourraient, par exemple, permettre de savoir si la flèche du temps fonctionne différemment dans les cerveaux neuro-atypiques.

L’étude publiée dans la revue Physical Review Letters : Decomposing the Local Arrow of Time in Interacting Systems et présentée dans ACS Physics : Decomposing the Local Arrow of Time in the Brain.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

En Antarctique, le trou dans la couche d’ozone constitue une menace pour la vie

Malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone, essentielle pour bloquer les rayons ultraviolets du soleil, n’est pas entièrement reconstituée. Les espèces animales et végétales de l’Antarctique sont donc en danger.

L’avertissement émane de quatre membres du groupe d’évaluation des effets sur l’environnement des Nations unies, qui écrivent dans leur étude (lien plus bas) que le trou qui s’élargit chaque année dans la couche d’ozone reste désormais ouvert pendant l’été en Antarctique. Cela risque…

Finalement, les tyrannosaures étaient loin d’être aussi intelligents qu’un singe

Le Tyrannosaurus rex était à peu près aussi intelligent que les crocodiles modernes et d’autres reptiles, selon une équipe de chercheurs qui a étudié les récentes affirmations selon lesquelles les prédateurs du Crétacé auraient été aussi intelligents que des singes.

Il n’y a pas si longtemps, la neuroscientifique brésilienne Suzana Herculano-Houzel a publié une étude controversée (lien ci-dessous) qui affirmait avec audace que le T. rex avait une intelligence rivalisant avec celle des babouins modernes…

Le lieu de création d’un astéroïde proche est lié à un cratère déterminé sur la Lune

Il est possible de connaitre l’origine de nombreux astéroïdes en remontant à leur lieu de naissance, la planète ou la lune dont ils se sont détachés. Mais pour la première fois, des scientifiques affirment aujourd’hui avoir retracé les origines d’un astéroïde jusqu’au cratère spécifique qui l’a vu naître.

Les cratères ne sont pas seulement les cicatrices que les impacts d’astéroïdes laissent sur les planètes ou les lunes, mais ils peuvent aussi être le lieu de naissance de nouveaux astéroïdes. Si l’impact est suffisamment violent, des fragments de roche peuvent être…

Dans l’optique de produire un ordinateur sur le modèle d’un cerveau, des scientifiques créés une cellule cérébrale fonctionnelle à partir d’un mélange de sel et d’eau

Des chercheurs ont simulé pour la première fois des connexions neurologiques, des synapses, en utilisant de l’eau et des sels identiques à ceux utilisés par le cerveau, contribuant ainsi à un domaine émergent qui associe la biologie et l’électronique, “l’iontronic”.

L’équipe de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et de l’université de Sogang (Corée du Sud) affirme s’être inspirée du fonctionnement du cerveau humain, qui utilise également des particules chargées, appelées ions, dissoutes dans l’eau pour transmettre des…

La bioluminescence est apparue il y a 540 millions d’années

Des scientifiques ont repoussé de près de 300 millions d’années la première apparition de la bioluminescence chez les animaux.

On parle de bioluminescence lorsqu’un organisme produit sa propre lumière par le biais de réactions chimiques dans son corps. Elle est présente chez certains champignons, bactéries et insectes tels que les lucioles. Mais elle est particulièrement répandue chez les vertébrés et les invertébrés marins. Il semble que la bioluminescence ait évolué indépendamment au moins 94 fois…

Découverte en Chine d’empreintes de dinosaures troodontides géants

D’énormes empreintes fossiles de dinosaures ont été découvertes dans le sud de la Chine. Elles ont été laissées par un troodontidé qui pourrait être l’un des plus grands.

Ils sont désignés raptor en anglais, un terme couramment utilisé pour désigner les dinosaures bipèdes des groupes Dromaeosauridae et Troodontidae. L’analyse de leurs crânes indique qu’ils chassaient en meute et qu’ils étaient les plus intelligents des dinosaures, rivalisant avec les mammifères en termes d’intelligence.  On pense que les…

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This