Tout est dans le museau : des scientifiques déterminent les races de chiens qui vivent le plus longtemps
Selon une nouvelle étude publiée cette semaine, le fait d’avoir un petit corps mais un long nez est une bonne chose pour nos chers toutous.
Image d’entête : un jeune teckel à poil court. (Wikimedia)
L’étude portant sur des races de chiens britanniques a révélé qu’avec 13,3 ans, les petits chiens à long museau/ nez, tels que les lévriers whippet et les teckels, ont l’espérance de vie la plus élevée. En revanche, les propriétaires de bouledogues anglais sont frappés par le fait que les chiens à face plate ont l’espérance de vie la plus faible : 9,1 et 9,6 ans pour les mâles et les femelles, respectivement.
Les chercheurs du Dog Trust et de l’Université de Liverpool John-Moores au Royaume-Uni ont constitué une base de données de plus de 580 000 chiens individuels provenant de registres de race, de vétérinaires et de compagnies d’assurance pour animaux de compagnie. Chaque chien a été classé en race pure ou croisée, et des informations ont été recueillies sur des caractéristiques telles que le sexe, la date de naissance et de décès. Les chiens ont également été classés en fonction du rapport entre la largeur et la longueur de leur crâne : brachycéphale (nez court), mésocéphale (nez moyen) ou dolichocéphale (nez long).
Ils ont constaté que les races de petite taille à nez long, comme les chiens de berger Shetland, avaient l’espérance de vie médiane la plus élevée. Les chiens brachycéphales de taille moyenne, dont la face et le nez ont un aspect enfoncé, avaient l’espérance de vie la plus faible. L’espérance de vie médiane des races pures était de 12,7 ans, soit un peu plus que celle des chiens croisés (12 ans). Ces résultats remettent en question l’idée largement répandue selon laquelle les chiens croisés sont en bien meilleure santé que les chiens pure race.
Toutefois, les auteurs précisent que les résultats de leur étude ne permettent pas d’identifier des facteurs de risque directs de décès précoce, en déclarant que :
Si cette étude fournit des éléments permettant d’éclairer les discussions sur la santé du pedigree canin, il est important de noter que des données impartiales sur la durée de vie nécessitent nécessairement l’inclusion de chiens vivants dont la cause de la mort est encore inconnue et, en outre, pour ceux qui sont décédés, la raison de la mort n’est pas incluse dans notre ensemble de données. La mort peut être due à l’euthanasie (pour des raisons physiologiques ou comportementales), à un traumatisme, à une maladie ou à des causes naturelles.
L’étude pourrait être utilisée pour alimenter les discussions sur la santé des chiens de race, tout en aidant les propriétaires de chiens, les éleveurs, les responsables politiques, les organismes de financement et les organisations de protection sociale à améliorer la prise de décision concernant le bien-être des chiens.
L’étude publiée dans Scientific Reports : Longevity of companion dog breeds: those at risk from early death et présentée sur le site de l’Université de Liverpool John-Moores : Which dogs live longest?